CHAPITRE 12

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12 septembre 1986, 23:45.

Il commençait à se faire tard du coup Eddie m'a proposé de me raccompagner jusqu'à chez moi. Il gare son van à quelques minutes de chez moi et nous décidons de finir le reste à pied, histoire de parler encore un peu.

Eddie: Tu compte rester longtemps ici? Chez ta mère je veux dire.

Merry: Je finis ma dernière année de lycée ici puis je retourne dans les grandes villes, auprès de mon père. J'aimerai pousser mes études plus loin.

Eddie: Oh je vois..

Après ça il ne dit plus rien, juste il regarde droit devant lui et marche près de moi.

Merry: Et toi? Qu'est ce que tu compte faire plus tard?

À cette question, il penche sa tête en arrière et regarde le ciel étoilé tout en glissant ses mains dans les poches de son jean troué.

Eddie: Aah j'en sais rien du tout Merry, j'aimerai déjà avoir mon diplôme et peut être plus tard partir aussi de cette ville maudite. Mais il faudrai que je mette de l'argent de coté avant ça. Je pense postuler dans l'usine de mon oncle histoire de ramasser quelques billets.

Je le regarde sans rien dire, la lumière de la pleine lune vient s'écraser sur lui ce qui fait ressortir tous les traits de son visage que je trouve si apaisés et doux. Je n'arrive pas à croire qu'après toute ses années d'échec, il soit toujours autant déterminé à avoir son diplôme. Contrairement à ce qu'ils pensent tous, Eddie est un garçon avec la tête pleine de rêve qu'il a peur de réaliser. Il n'ose pas se faire confiance, ce qui est dommage, j'aimerai vraiment lui montrer comment moi je le vois, ça l'aiderai peut être à avoir plus confiance en lui. Je regarde de nouveau la route mais marche avec plus d'enjouement que tout à l'heure.

Merry: Pour moi, le plus important c'est le présent, je me fiche de savoir ce qui ce passera demain. Tout ce qui compte c'est ce que je fais aujourd'hui et surtout avec qui.

Je sens son regard se poser sur moi, je me tourne alors vers lui moi aussi. Sans même qu'il me le dise, je vois dans son regard qu'il me remercie. Pourquoi? Je n'en sais rien mais le plus important c'est qu'il sache que je suis la pour l'aider, de n'importe quelle façon possible. Depuis le premier jour où je l'ai rencontré, j'ai sentis qu'il avait besoin d'aide, peut être pas du miens, mais en tout cas il a besoin d'être entouré. Et j'aimerai vraiment me rendre utile au moins une fois dans ma vie.
Après un petit moment à se regarder dans le blanc des yeux, j'affiche un grand sourire qui laisse apparaitre mes dents tout en fermant les yeux.

Eddie: C'est fou ce que tu es moche..

J'ouvre violemment mes yeux pour le regarder et vois qu'il affiche un grand sourire amusé. Je me jète sur lui afin de faire valser son corps de l'autre coté du chemin de terre. Il se met à rire puis commence à me courir après en me criant que j'allais lui payer. Je me mets à courir en direction de chez moi tout en rigolant et en jetant des rapide coups d'oeil derrière moi. Je finis vite essoufflée mais j'aperçois ma maison alors je ralentis ce que fait aussi Eddie. Je reviens à la réalité en me rappelant de la mise en garde de ma mère par rapport à Eddie.

Merry: Et voila.. On est arrivé.

Eddie se met devant moi avec un léger sourire amusé et en essayant de reprendre son souffle.

Eddie: Eh ne fais pas cette tête, on se revoit lundi au lycée.

Sa phrase m'amuse alors je me mets à rire timidement en essayant d'oublier ma mère et sa mise en garde. Il rigole lui aussi sans me quitter des yeux. J'ai toujours le bandana qu'il m'avait mit sur la tête. Je commence à l'enlever mais Eddie m'en empêche.

Eddie: Garde le, il est à toi maintenant.

Merry: Vraiment?

Eddie: Tu pensera à moi quand je serai pas avec toi.

Il me fait un clin d'oeil avant de caresser rapidement ma joue avec son index et de commencer à partir à l'opposer de chez moi.

Eddie: On se voit lundi au lycée, voisine de table!

Je le regarde s'éloigner de moi avec un grand sourire qui illumine mon visage. Je n'arrive pas à retirer mes yeux de sur lui, comme si c'était la dernière fois que je le voyais et que j'avais peur d'oublier à quoi il ressemble. Une fois qu'il disparu de ma vue, je fais demi tour et marche en direction de chez moi, toujours avec le même sourire.

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Salut!
Je suis désolée ça fait un petit moment mais le truc c'est que j'ai repris les cours et les profs ont étaient brutaux dès le début. J'ai pas eu de temps pour poster je suis désolée. Mais bon voila le nouveau chapitre, en espérant qu'il vous plaise.

|| Un sourire suffira|| •E. Munson•Où les histoires vivent. Découvrez maintenant