chapitre 1

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Inaya

Toulon, Juillet 2017

- Dépêche toi Inaya, on va être en retard à la cérémonie , hurla ma mère depuis le rez-de-chaussée.

Elle avait de la chance qu'on n'avait pas vraiment de voisin, parce qu'à crier de la sorte elle aurait réveillé tout le quartier.

Je me regardais une dernière fois dans le miroir sans daigner répondre à ma mère.

Je passais en revu toute ma tenue, passant par ma longue robe en satin vert émeraude s'ouvrant jusqu'à mi cuisse du côté gauche, aux lacets de mes talons, à mon maquillage et à mes cheveux.

Je n'avais pas fait grand chose pour la coiffure à vrai dire, laissant mes cheveux frisés vaguer à leur occupation. J'aimais bien le style que ça rajoutait à la tenue.

Je rajoutais une touche de gloss sur mes lèvres pulpeuses avant de prendre ma pochette et d'y mettre tout ce dont je pourrais avoir besoin durant la soirée.

Je descendis tranquillement les escaliers de la maison que mes parents avaient loué pour l'occasion, ne voulant pas me casser une cheville inutilement.

Le bruit de mes talons alerta ma mère et mon beau père de mon arrivée. Ils sourirent tout deux quand ils me virent et ma mère ne put s'empêcher de rajouter que c'était grâce à elle que j'étais aussi belle.

Mon beau père pouffa de rire, s'attirant les foudres de ma mère qui reprit vite le contrôle de ses émotions lorsqu'elle vit l'heure.

- Je vous jure que si on a pas de place à cause de vous, je vous tuerais tous les deux, nous menaça-t-elle tout en montant dans la voiture.

Je refermais la porte de la maison sans prêter plus attention aux remarques de ma mère. J'y avais le droit à chaque fois qu'on sortait même si elle était 20 fois plus en retard que moi.

Je montais à l'arrière de la voiture en évitant le regard meurtrier de ma mère, assise sur le siège passager. Je sortis mon téléphone et brancha mes écouteurs à ce dernier pour écouter de la musique.

Lorsque que les premières notes de rien d'exceptionnel du s-crew retentirent, je ne pus empêcher un sourire de naître sur mes lèvres et de chantonner les paroles le plus faiblement possible, de crainte que ma mère me jete de la voiture.Oui à mon grand âge.

La musique venait à peine de se finir quand nous arrivâmes à l'église où devait se dérouler la cérémonie.

Nous n'étions pas en avance mais nous n'étions pas en retard non plus, ce que j'estimais comme un miracle, par rapport à d'habitude.

Je rangeais mes écouteurs et mon téléphone dans mon petit sac et descendit de la voiture en même temps que mes parents.

Nous nous approchâmes des invités qui discutaient devant l'église et rentrâmes dans cette dernière, ne voulant pas être au dernier rang.

Les premiers rangs étaient déjà tous pris ce qui n'échappa pas à ma mère qui commença à nous insulter en créole, au plus grand damn de mon beau père qui ne comprenait pas un mot de ce qu'elle racontait. Moi si, et valait mieux pour lui qu'il reste dans l'ignorance.

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