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ISLEM

Je me redresse de mon lit en sursaut, réveillée par mon cauchemar dans lequel je vois ma mère mourir tout en me méprisant car j'avais la possibilité de la sauver mais que je ne l'ai pas fait.

Ce rêve me hante depuis le jour où j'ai fui, je n'arrive pas à m'en sortir et la culpabilité me ronge petit à petit de jour en jour, et si ma mère dans mes rêves disait la vérité ? Et si elle m'en voulait ?

De nombreuses gouttes de sueurs perlent tout au long de mon front, je me lève les mains tremblantes, et les pieds à peine en capacité à marcher.

Putain de cauchemar.

Il était 7h08, et je décidai donc de me lever, afin de me préparer pour aller à ma rentrée à la fac.

Je me dirigeai vers la salle de bain, le cœur vide, les yeux vides, et l'esprit vide.

Depuis la séparation de ma mère, j'ai perdu goût à la vie, et me dire qu'elle est peut être morte me rend folle de rage, je sais bel et bien qu'elle est morte, mais il y a comme cette petite lueur d'espoir installée au fond de moi, la seule et unique lumière qu'il me reste, le peu d'espoir que j'ai...

Lorsque nous nous sommes échappés, nous n'avions jamais su ce qu'il s'était passé après les 4 coups de feu, et on ne veut même pas l'imaginer.

OMNISCIENT

Alors que Islem se regardait dans le miroir, une larme s'échappa de son œil, elle se détestait, elle détestait chaque parcelle de son visage, elle détestait chaque chose en elle.

Son visage la dégoûtait, ou plus précisément, cette cicatrice...mais aussi la ressemblance flagrante avec sa mère.

En effet, plus elle grandissait, plus elle lui ressemblait.

Elle ressentait une haine profonde envers son visage, et à chaque fois que ses yeux déniaient se poser sur cette horrible cicatrice, cela lui rappelait tout les mauvais souvenirs de son époque.

Combien de fois voulait-elle tout abandonner ? Combien de fois avait- elle pensé à se suicider ?Combien de fois l'espoir qu'elle avait pour sa mère s'était envolé ?

Mais elle s'est accroché, du moins pour son Créateur, qui lui, au moins, répondait à ses souhaits, IL ne l'avait jamais laissé tombé...

Islem était une femme magnifique, la taille fine, le teint matte, les yeux en amande d'un marron noisette totalement magnifique et les cheveux bouclés de couleur noir profond semblable à la fourrure d'un corbeau.

Son visage en illuminait plus d'un, mais elle a longuement été harcelée durant son enfance dû à son énorme cicatrice sur le visage, son prénom de « garçon » que son père lui avait donné et également à cause de son petit accent.

Elle voyait les parents des camarades de sa classe venir les chercher à la sortie des cours, elle voyait les enfants jouer avec leurs parents, elle voyait ce qu'elle n'avait pas.

Elle se rappelait des jugements et moqueries qu'elle subissait, que cela provenait d'un enfant, ou d'un adulte.

Les parents ne laissaient jamais leurs enfants jouer avec Islem, car ils avaient peur.

Islem - Ta haine a su calmer mes peinesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant