𝔔𝖚𝖆𝖙𝖗𝖊

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ISLEM

Azhar - Smeh, on...

Il avait pris une pause avant de continuer dans son élan, ce qui avait le don de me stresser d'autant plus. Et s'il parlait de ma mère ? Et si quelque chose de grave s'était passé, qu'il avait fait une connerie ?

Milles pensées étaient encrées dans ma tête, j'angoissais tellement à l'idée d'entendre ce qu'il allait dire, mais j'étais si impatiente de découvrir à la fois car ce silence me mettait dans une situation très inconfortable.

Azhar - On va partir d'ici.

J'ai cru que mon monde tombait en ruine, ces quelques mots résonnaient dans ma tête sans que je n'arrive à réaliser son réel sens. « On va partir d'ici. » comment ça partir d'ici ? Où allons-nous vivre ?

Cette maison n'est peut être pas la plus belle de tous mais j'y ai passé mon enfance, ou plutôt mon adolescence puisque nous sommes sortie de l'orphelinat seulement quand Azhar est devenu majeur et qu'il a prit notre garde par la suite.

Il y avait même un petit jardin. Je ne voulais pas quitter cette endroit, ici, je me sentais bien, et à ma place.

Il n'y avait presque que des vieux qui vivaient ici et c'était très calme. L'air frais le matin était la chose que j'aimais le plus, et puis, le paysage qui nous entourait était magnifique, il me faisait tellement penser au paysage dans lequel nous vivions en Algérie, j'étais tellement nostalgique ici et me dire que je vais quitter cette maison me fait tomber de haut.

Ryhem posa délicatement sa main tremblante sur la mienne, se voulant rassurante.

Azhar savait que cette maison nous était chère à tous, nous l'aimions comme si cela était un bijoux.

Il baissa la tête un instant, puis la releva en fuyant mon regard, l'air déstabilisé.

Azhar - On va aller dans une cité, c'est loin d'ici mais vous inquiétez pas ce sera bien là-bas, vous aurez plus à vous souciez de c'que vous pouvez pas acheter parce qu'au moins là bas, le loyer sera convenable.

C'est vrai qu'on se privait beaucoup de chose, on se privait d'acheter ce que l'on voulait pour mettre de côté pour le loyer qui devenait de plus en plus chère, à cause des dettes.

Mais c'était pas grave, je ne veux plus rien acheter, je m'en fiche, si cela me permet de rester dans cette maison, alors je n'ai besoin de rien.

- A...-azhar c-c'est pas grave ! On a besoin de rien, vraiment...a-alors on peut rester ici t'en fais pas...dis-je d'une voix tremblante tout en bégayant.

Ryhem - ...E-elle a raison ! C'est pas grave on peut supporter encore longtemps et je te donnerai mes économies, j'vais demander à faire des heures supplémentaires pour ramener plus d'arg-

Azhar - NON ! Arrêtez de me faire croire que vous vivez bien, on vit dans la misère putain ! Vous croyez que je vois pas vos têtes baissées quand vous voulez acheter un pantalon à 5 balles mais que vous pouvez pas ?! Je sais que vous aimez cette maison et MOI aussi, mais on peut plus vivre comme ça, Ryhem je ne veux plus que tu te casses le dos à travailler chaque jours pour ramener 3 sous ! Faites moi confiance, là-bas vous vivrez bien, vous vous soucierez plus du « est ce que je peux acheter ça ? » ou du « j'achète ça le mois prochain quand ma paye sortira », je veux plus de ça pour vous, vous méritez mieux !

Islem - Ta haine a su calmer mes peinesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant