𝕯𝖔𝖚𝖟𝖊

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NAHID

Tout doucement, j'émerge de mon sommeil. Je passe mes mains sur mon visage en constatant qu'elle était là, présente, mais seulement dans mes rêves...

Je me laisse tomber sur le lit et saisis mon coussin pour le positionner sur ma tête. J'ai l'impression d'être vide de sens, que je n'ai plus d'humanité en moi. Elle me manque réellement, elle me manque tellement...

Je voudrais tant rester dans ce rêve pour toujours, la voir, elle, son sourire, ses yeux, ses mains...putain.

Je le sais je ne veux qu'elle, seulement elle. Mais c'est fini maintenant, je lui ai déjà tiré une balle dans la tête en l'imiscant dans ma vie. Ça peut paraître insensée mais sa vie était déjà scellée depuis le jour où nos yeux se sont rencontrés.

J'arrive pas sans elle, je flanche, j'ai besoin d'elle, d'elle toute entière...

Je me lève malgré ce vide en moi. J'ai l'impression que ma vie n'a plus aucun sens, elle était le pillier qui me maintenait, et j'ai tout gâché...

Ça fait toujours bizarre de ne pas l'entendre rire, se lamenter, geindre. Et le fait de vivre seul dans cet appartement accentue cette solitude. Je prends mes clés d'appartement puis sors sans ingurgiter quelque chose, je n'ai plus l'appétit à rien, je me laisse mourir petit à petit.

En entrant dans le bus je vois Islem, j'avoue qu'un petit sourire est venu crisper mon visage. J'efface cette mine d'enterrement et prends un air qui semble être nettement mieux puis je me dirige vers elle. Dès qu'elle me voit, elle roule des yeux en croisant ses bras autour de sa poitrine, je ne peux m'empêcher de sourire, c'est fou, elle me rappelle tellement elle.

Arrivé à sa hauteur, je lui assène un coup au crâne.

Islem - MAIS PUTAIN NAHID !

- en rigolant - Putain ta grosse tête a fait un 360 j'suis mortttttttt !

Elle détourne le regard vers la vitre en tentant de m'ignorer, ce qui ne durera pas si longtemps puisque j'en ai décidé autrement. Tout doucement, je viens glisser mes doigts sur son menton, puis pivote sa tête vers la mienne. Instinctivement elle pose sa main sur la mienne, méfiante et surtout prête à retirer mes doigts qui crispent son menton.

- Gouzi gouzi gouzi. Continuais-je en lui tirant cette fois-ci ses joues joufflues.

Elle frappe violemment mes mains qui tiennent ses joues tout en me dévisageant.

Islem - Plus jamais tu fais une chose pareil ni ne me touche de ta vie, c'est clair ?

- T'es trop méchante avec moi...Lançais-je ironiquement tout en plaçant ma main sur mon cœur.

Islem - Va te faire foutre.

[...]

Nous étions en sport. À vrai dire je n'arrivais même pas à me concentrer à l'égard des dires du professeur qui tâchait de nous expliquer comment la séance d'aujourd'hui se déroulerait. Mon regard se dirige vers Islem, sans savoir vraiment pourquoi. Elle refait sa queue de cheval en veillant bien à plaquer la moindre bosse qui viendrait gâcher sa coiffure. Je ne peux m'empêcher de sourire en la voyant galérer à réunir ses cheveux si bouclés. Je pense qu'elle a sentit un regard sur elle puisqu'elle s'est bizarrement tournée en guettant d'un air dubitatif autour d'elle. Puis son regard croise le mien, instinctivement elle roule des yeux puis me sort son majeur.

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 03 ⏰

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Islem - Ta haine a su calmer mes peinesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant