J-120

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"Salut p'tit journal,
Deuxième jour de vacances, et je m'ennuie déjà... Je me suis levé à 10h et j'ai commencé mon nouveau traitement. Le médicament a un goût d'orange, je l'adore déjà ! C'est peut être absurde, mais quand j'ai pris ce cachet, j'avais l'impression de manger un bonbon. J'avais oublié que j'étais malade, je retombais tout simplement en enfance. Je retomberai en enfance chaque matin en le prenant. C'est magique non? D'oublier toute la tristesse quelques minutes avec un simple petit bout de médoc.
Le programme de la journée c'est cinéma, on va voir The Fault in our Stars, j'ai lu le bouquin et je dois absolument voir le film! En plus Shailene est une actrice magnifique. Je sais... Ça remonte pas le moral les films comme ça... Mais que veux-tu ? Être transporté, c'est ce que je recherche chaque jour de ma petite vie. "

On y va, cria maman du bas des escaliers
- J'arrive Mamoune.
Je prend mon sac à dos, j'ai toujours quelques affaires sur moi : porte monnaie, batterie portable pour mon téléphone et des petites conneries du genre Doliprane.

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"Tu veux savoir? Ça fait 30 minutes que je suis sorti de la salle obscure, ça fait 30 minutes que je chiale toujours. J'ai lâché toutes les larmes de mon corps pendant le film, en ce moment elles coulent toujours, même si je me demande comment mon organisme trouve encore assez de liquide salé à faire ressortir par mes yeux. Je me demande si ce qui sort s'appelle toujours des larmes.
Je n'ai pas honte de pleurer, personne ne devrait avoir honte. C'est une chose normale, ne vous cachez pas pour pleurez. Assumez le fait de ressentir des choses, des émotions. Pas comme ces connards qui ont trop de fierté pour n'afficher ne serait-ce qu'un humble sourire.

Je me sens tellement différent... J'ai l'impression que ce film a changé ma vision des choses, ma vision de la vie. C'est possible ça ? Non.. Je délire."

Ressaisis-toi Newton, ressaisis-toi, me soufflai-je, probablement pour m'éviter de devenir fou.

"J'aimerai tellement vivre quelque chose d'aussi extraordinaire que la relation entre Hazel et Gus. Ô que j'aimerai vivre une telle expérience. Je la vivrai sûrement, mais malheureusement je ne pourrai pas éviter les moments tristes... Tout ce que j'espère c'est éviter la mort d'un des deux, je ne veux pas être Gus, je ne veux pas trouver un Gus."

Le journal de bord d'un cancéreux [RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant