| 02 | Prend-le et pars

60 6 17
                                    




————

Lorsqu'ils se sont rencontrés pour la première fois, c'était lors d'une nuit froide et noire il y a une petite dizaine de mois. Il s'agissait d'une de ces nuits où un Tobiroppo était envoyé à la recherche d'un traitre, d'un samouraï, ou d'une quelconque personne ayant blessé le Shogun Orochi. Bien que si l'on envoyait un Tobiroppo c'était que le niveau de la personne était un minimum fort.

Et aujourd'hui, durant une soirée en l'honneur des premières neiges à la capitale fleurie, un homme avait trébuché sur un quelconque objet qui n'aurait pas dû être dans son chemin et avait renversé de l'alcool sur la bien-aimée Oiran Komirasaki après moult tentatives pour se redresser. Bien évidemment, cela n'avait guère plus au Shogun qui avait décidé de mettre fin à la vie de l'homme.

Le seul problème était qu'il s'agissait d'un Gifter qui avait en plus de cela la capacité de voler. Après s'être excusé et avoir crié pitié au près du Shogun car il ne pouvait pas perdre son poste, le vieillard tenta de le tuer. Heureusement pour lui, et grâce à ses aptitudes, il avait pu s'enfuir, forçant ainsi Orochi à envoyer le Tobiroppo le plus proche à partir à sa poursuite.

Bien que Page One était très dévoué à servir son maître et son idéologie, il avait horreur d'aller chasser en pleine nuit et en plein froid, même si ses écailles le maintenaient un peu au chaud. La nuit d'aujourdhui s'annonçait glacial, même dans la capitale le temps était très froid.

Après quelques minutes de patrouille, il arriva à la frontière Capitale des fleurs - Ringo, voilà qu'il allait devoir mettre les pattes dans la neige pour combler le tout, il râlait. Au moins, s'il avait froid rien qu'en touchant le sol, il pouvait être sûr que l'oiseau humain ne serait pas haut dans le ciel, au vu de la tempête qui arrivait.

Il chercha au tour de lui encore quelques secondes avant d'apercevoir un petit village, enfin, les ruines d'un petit village, où enfaite était-ce même un village ? Il semblait abandonné.

En s'approchant, il remarqua cependant que les habitations semblaient loger des gens. Alors il se mis au milieu d'elles et fit brusquement un tour sur lui-même, laissant sa queue détruire tous les habitats aux alentours.

- Si l'un de vous cache le Gifter volant, il sera emprisonner à Udon jusqu'à sa mort.

Les familles qui n'avaient déjà quasiment rien pour se réchauffer grelottaient de froid sans la présence de leur toit ou leurs murs. Et honnêtement, elles ne passeraient pas la nuit avec la tempête qui arrivait.

Au loin d'une rue, deux figures apparurent dans le brouillard neigeux qui englobait l'endroit. Le dinosaure porta son regard fermement sur elles. L'une semblait tenir l'autre par une corde.

- Tenez. Votre Gifter. Elle lança à ses pieds un homme parsemé de quelques bleus et les ailes attachés.

Page One fronça les sourcils mais en reconnaissant la figure de l'homme, il fit un faible merci.

- Pas que j'aime vous voir dans ce village, surtout avec ce que vous faites, dit-elle hautainement et dédaigneusement, mais si vous n'êtes pas chez vous dans une dizaine de minutes la tempête vous touchera.

- D'accord.

L'homme était suspicieux. Il cherchait à savoir ce qui le retenait d'emmener cette femme qui le prenait de haut à Udon. Mais il laisserait passer, il ne voulait certainement pas rester plus longtemps dans ce village abandonné avec cette tempête qui arrivait.

Il garda sa forme dinosaure et mis le prisonnier sur son cou, de toute façon il était assommé et ses ailes avaient été enchaînées donc il ne s'échapperait pas. Puis il retraça son chemin vers la capitale fleurie, bien que ses anciens pas étaient déjà recouvert par la neige.

Le reste de la nuit avait été rude pour les habitants des villages rejetés. La neige avait frappée fort sur les maisons et certains toits s'étaient cassés. Heureusement, celui de la jeune fille avait tenu bon, ce qui avait sauvé la vie à quatre personnes.

Après le passage du Tobiroppo, la femme avait accueilli dans sa seule et unique pièce des habitants des maisons cassés. Aujourd'hui ils rentreraient dans le cœur du village pour réparer leurs maisons avec l'aide des autres habitants. C'était quelque chose qu'elle aimait beaucoup dans ce village, malgré la dureté de la vie, tout le monde s'entraidait.

Après l'attaque dans la soirée, un total de onze personnes étaient sans toits ou murs, et les habitants ayant les plus grosses maisons avaient ainsi proposé de les loger. Mais l'une des maisons était celle d'une jeune mère qui avait deux enfants en très bas âges qui pleuraient chaque nuit, et personne à part la jeune T/p qui habitait reculée du village n'avait accepté de les loger.

- Encore merci T/p. Grâce à toi tout s'est bien passé cette nuit. Je n'ose même pas imaginer ce qui serait arrivé à mes enfants avec ce temps, pleura la femme de joie.

- Reste chez moi jusqu'à ce que ta maison soit réparée Otā. Toi et tes p'tits choux sont les bienvenus.

- Merci. Merci beaucoup T/p.

- Mais sèche tes larmes tu vas inonder le sol ! Bon Otā, je pars au travail. Les gens du village veulent juste dormir la nuit mais en journée ils t'aideront, à ce soir !

Puis la jeune fille partie en direction de la capitale des fleurs, lieu où elle aidait quelques restaurateurs ou salons de thé, cela dépendait des jours et des recherches de main d'œuvre. Aujourdhui ce serait serveuse et aide pour les jeunes Geishas.

————

Voilà le deuxième chap, j'ai mis les deux premiers d'un coup maintenant je vous dis à la semaine prochaine

Bye 🖤🕳🖤

| La dure vie d'un dino rougissant | Page One x readerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant