| 04 | Premiers rougissements

70 6 10
                                    



————

La nuit avait été longue pour les deux, très longue. A cause de la maladie du Tobiroppo, la jeune femme avait veillé sur lui toute la nuit et n'avait pas dormi. Elle avait pris soin de passer à plusieurs reprises la serviette humide, de lui essuyer les sueurs froides qu'il avait, de le forcer à boire un peu et ainsi de suite.

Lui avait eu du mal à s'endormir, entre sa toux, sa fièvre, l'environnement peu commun, la personne qui passait son temps à prendre soin de lui alors qu'ils ne se connaissaient pas, et les pleures d'un enfant très tôt le matin, il avait au final dormi que quelques heures.

A ce moment, le soleil se levait il devait donc être aux alentours de huit heure. Et bien que cela faisait plus d'un jour qu'il n'était pas rentré, il ne se sentait pas capable de sortir de cette pièce. Alors qu'il pensait à sa sœur et à ce qu'elle devait faire subir à leurs employés, la petite trappe s'ouvrît et une fille avec un plateau en sortit.

- Tiens. Prend un peu de soupe. Tu pourras dormir après ça, Otā est retourné au village avec ses enfants sur le dos. Fit-elle en tendant un bol rempli de trois fois rien de soupe.

- Qu'est-ce qu'ils font du bruit ses gosses.

Il râlait, encore une fois, mais T/p était contente qu'il lui adresse la parole.

- C'est froid.

Elle fronça le nez.

- Vous m'excuserez messire le Tobiroppo, mais je n'ai que ça à vous offrir pour l'instant. Pour ce qui est de la température, la tempête de cette nuit était très forte et à cassé une partie de mon toit là-haut, donc impossible d'allumer le feu avec tout le vent.

Sur ce, elle remonta dans la pièce principal et après quelques minutes où il avait commencé cette maigre soupe bien que froide, il entendit de petits coups de marteau.

Pendant qu'il mangeait, il repensait à ce qu'elle lui avait dit en observant son environnement.

D'après ce qu'il avait vu, il était dans une sorte de sous-sol miniature. L'endroit était peu éclairé, juste quatre bougies dans chaque coin de la pièce. Pour ce qui était du mobilier, il n'y avait rien. Mais pour ce qui était du bazar, il y en avait beaucoup.

Il observait des dizaines de sacs autour de lui qui longeaient les murs. Il la questionnerait plus tard à ce sujet. Et puis quoi encore, se dit-il, comme si sa vie l'intéressait. Une fois qu'il serait rétabli il s'en irait d'ici et ne reviendrait plus jamais. Il referma les yeux sur cette pensée, prêt à rattraper un peu de son sommeil.

Quand il se réveilla, il était entièrement capable de distinguer des traits de lumière entre les planches et les fissure du toit en bois. Et sincèrement, s'il restait une minute de plus allongé dans cette cave il finirait par en mourir. Alors pris d'une motivation soudaine, il se releva sur ses coudes et enleva la couverture. Mais là, le choc.

Il était nu.

Enfin, il était en caleçon. Cette femme l'avait entièrement déshabillé et avait juste jetée une couverture sur lui. Sa colère partie vite, laissant place à de la gêne. Cette inconnue était la deuxième personne après lui à avoir vu le plus de sa peau. Il n'accompagnait jamais les autres Tobiroppo tel que Sasaki ou Who's who aux maisons closes, ni ses hommes.

| La dure vie d'un dino rougissant | Page One x readerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant