CHAPITRE HUIT : NOELIA & RYAN

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« I need you to tell me ok »

Ryan

Une fois que Noelia a repris ses esprits et qu'elle me reconnaît, je me dis que c'est bon, nous avons évité le pire. Cependant je me trompais, ses yeux vont scruter les alentours, elle a l'air de chercher quelqu'un mais le trouvant pas elle commence à se débattre dans mes bras et j'entends sa respiration qui commence à s'accélérer.

Fait chier

Je comprends dans la même seconde qu'elle est en train de faire une crise d'angoisse. Sans lui laisser le choix, je la ressers contre moi et je déplace mes bras afin de pouvoir la porter et me lever et l'emmener dans une des chambres afin qu'elle puisse se calmer. Entre-temps Joe et Kate ont fait partir toutes les personnes qui étaient présentes à la fête. Celle-ci aura été de courte durée.

Lorsque je me lève, elle met automatique ses bras autour de ma nuque et vient instinctivement mettre sa tête dans mon cou. Ses jambes viennent se serrer autour de mes hanches. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression que ce comportement n'est pas inhabituel pour elle et que cette situation entre nous est totalement normale et qu'il n'y a rien d'étonnant. Je lui murmure des phrases pour qu'elle essaie de se calmer et de réguler sa respiration.

- No'calme toi, tu es dans mes bras, ça va aller.

Cependant mes paroles n'arrivent pas à la rassurer et je sens qu'elle s'accroche à moi comme si j'étais une bouée de sauvetage et sa respiration ne se calme pas le moins du monde. Je le ressers encore plus dans mes bras et je pose ma bouche sur son front avant de lui parler dans un murmure qu'elle est la seule à pouvoir entendre. Dans un premier temps rien ne marche, c'est comme si son cerveau coupait mes paroles. Plus je m'éloigne de la piscine et que je rentre dans la maison, je sens que mes paroles font effet car elle essaie de réguler sa respiration.

- Mets ta main sur mon cœur, compte les battements que tu sens, ça t'aidera à reprendre une bonne respiration.

Le temps que j'arrive à une chambre de l'étage, je sens que Noelia s'est calmée et qu'elle arrive à mieux gérer sa respiration, j'attrape une grande serviette qu'avait préparer sa meilleure amie après s'être calmer avec Joe. Elle l'a mise dans la chambre qu'elle m'avait indiqué lorsque je suis rentré dans la villa. J'ouvre à peine les bras que Noelia s'accroche encore plus à moi.

- Chut, je vais juste poser une serviette sur toi.

Je sens immédiatement son dos se détendre, je l'entoure comme je peux dans la serviette qui est effectivement trois fois trop grande pour elle. Je m'approche du lit pour la déposer mais lorsque ses fesses touchent le matelas et que j'ouvre les bras pour lui permettre de se coucher, elle ne bouge pas. Elle reste accrocher à moi comme un koala accroché à sa branche. Cela me fait sourire.

- No', faut que tu me lâches là. Lui dis-je gentiment.

Je sens sa tête bouchée de droite à gauche. Cela me provoque un petit rire, je replace donc mes bras autour d'elle pour la pousser du bord du lit et venir m'installer à ses côtés. Heureusement qu'elle est légère. Une fois tous les deux couchés, elle garde ses bras autour de moi et vient mettre sa tête dans mon cou, j'ai un de mes bras qui entoure ses épaules et l'autre est posé sur sa jambe qui est placé en travers de mon corps. Nous sommes tous les deux mouillés couchés sur le lit.

- Tu sais qu'il va falloir qu'on enlève nos habits, si tu veux qu'on dorme là.

J'avais prononcé cette phrase sans réellement me rendre compte du sens. Mais une fois dite, j'en prends toute conscience et avant que je puisse me rattraper Noelia réagit

- Encore 5 minutes s'il te plait.

Elle a prononcé cette phrase avec une voix éraillée et comme un supplice de devoir revenir à la réalité. Ma main sur son épaule vient instinctivement se poser dans ses cheveux pour les caresser et j'embrasse le sommet de son crâne. En réponse à ce geste de tendresse, Noelia dépose ses lèvres dans mon cou pour un baiser chaste.

- Nous avons tout le temps qu'il te faudra.

Cela peut peut-être sembler bizarre mais la sensation de l'avoir dans mes bras est intense. J'ai l'impression qu'elle est à sa place, j'ai l'impression qu'elle a toujours été là. J'ai l'impression que nous avons pris cette position de la plus naturelle des façons et que nous nous sommes enfin trouver comme deux pièces d'un puzzle perdues parmi un millier d'autres pièces.

Tu dis n'importe quoi mon pote, tu dérailles.

Soudain, j'entends son souffle ralentir et je sens son corps s'alourdir. J'essaie de voir son visage mais je n'y arrive pas et je ne veux pas bouger par peur de la réveiller. 

ANTOHER WORLDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant