Je me réveillai et me préparai pour l'école. Je pris un peu plus de temps que la veille à choisir mes vêtements. Mon choix s'arrêta sur une camisole noire, des jeans claires taille haute et une chemise longue blanche. Je me mis ensuite à me maquiller. Comme à l'habitude, je traçai mon trait de liner et mis du mascara avant de m'attacher les cheveux dans une queue de cheval haute. Regardant l'heure, je ne pris pas la peine de déjeuner, décidant que j'irais à la cafétéria me chercher un truc à manger une fois à l'école. Mon père était encore absent. J'ignorais quand il allait revenir, cela ne me dérange pas vraiment. Être seule dans cette maison me permettais de faire ce dont j'avais envie sans avoir peur de me faire réprimander. En fait, c'est lorsqu'il est présent que je me sens moins à l'aise. Je me regardai une nouvelle fois dans le miroir avant de quitter ma chambre afin d'attraper mon sac à dos. Je sortis de la maison sans prendre la peine de verrouiller la porte, enfonçai mes écouteurs dans mes oreilles et me dirigea vers l'établissement scolaire. Joyeuse, je marchai en ne pensant à rien d'autre qu'à la journée qui m'attendait. J'ignore ce qui me rendait aussi heureuse de bon matin, mais j'aurais été bien sotte de refuser cette joie qui s'éparpillait dans mon corps au fur et à mesure que j'avançais. C'est le cœur léger qu'au bout d'une quinzaine de minutes je rejoignais notre nouvelle table désignée ou se trouvait déjà Pierrot et Tom. Je fus étonnée de la rapidité du trajet. Lorsque je m'assis et enlevai mes écouteurs, les garçons discutaient du match qui avait eu lieu la veille. Aucun n'avait eu l'air de remarquer ma présence.
-Je t'avais dis que ton équipe ne valait rien, lâcha Pierrot.
-Tu sais, si tu passais un peu plus de temps à t'intéresser à autre chose qu'à des trucs aussi futiles, tu pourrais avoir une petite-amie.
Les deux énergumènes commencèrent à se chamailler. Croyant qu'ils se taquinaient, je ne dis rien. Ce n'ai que lorsqu'ils se mirent à s'insulter que je compris qu'ils ne blaguaient peut-être pas.
-L'un de vous veut m'accompagner à la cafet'?
-Vas-y seule, après tout c'est la place de la femme, cracha Pierrot.
-Sale con, répondis-je.
Au même moment, Émilie fit son apparition, m'arrachant presque le bras.
-Allez viens!
Je me levai et lui emboîta le pas. J'ignore où elle souhaitait m'emmener mais je ne bronchai pas, elle m'évitait d'insulter le con à notre table.
-Je dois te parler de Dan!
-Ça ne me dérange pas du tout, mais peut-on faire ça en allant à la cantine? Je n'ai pas déjeuner ce matin et j'aimerais au moins pouvoir manger un muffin avant le début des cours.
-Oh oui, absolument!
Bras dessus, dessous, nous nous dirigeâmes vers l'endroit. Elle me mit en contexte durant le trajet, puis s'interrompra lorsque je commandai avant de recommencer de plus belle une fois assise à une table. J'avais du mal à suivre ce qu'elle me racontait tant le débit de ses paroles étaient rapide.
-Attends, dis-je la bouche pleine, il t'a avoué qu'il t'aime?
-Oui!
Elle jouait avec les bouts de peau autour de ses doigts pour calmer son angoisse.
-Que lui as-tu répondu?
-Je n'ai rien dis, aussitôt arrivé ici, j'ai sauté hors de la voiture et je suis venu te chercher.
-Est-ce que tu l'aimes?
Elle joua après son faux ongle sur le point de décoller avant de me répondre.
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Some say
RomanceNouvellement arrivée de Washington, Grace Hopper ne peut que se plaire dans la petite ville de Cornwall. À 17 ans, elle ne sait que très peu de l'amour, mais comme tout le monde, elle rêve d'une idylle passionnel qui résisterait à tout. Malheureusem...