" Tout ce qui est en or ne brille pas, tout ceux qui errent ne sont pas perdus." J.R.R Tolkien
Aujourd'hui c'est dimanche, donc demain c'est lundi. Et qui dit lundi, dit le lycée. C'est à dire que demain je vais devoir me réveiller à 5h tout ça pour avoir le temps de me préparer. Pour avoir le temps de me maquiller, vous savez pour rentrer dans les cases. Parce que l'on sait bien qu'une fille doit se maquiller. Une fille doit être coquette, toujours apprêter, toujours jolie.
Le pire dans cette société ce n'est pas les gens qui suivent les critères, les règles qui sont imposées. Le pire c'est les personnes qui te font croire que tu peux très bien ne pas suivre ses règles dictées par la société. Ce sont eux les pires menteurs parce qu'ils te donnent de l'espoir. Tout ça n'est qu'hypocrisie.
On va pas se mentir, dans cette société où tout doit être dans une case, quand une personne déborde de la case volontairement ou pas, elle sera renier, critiquer par la société elle-même. Elle sera jugée tout simplement.
Alors oui, moi aussi j'essaye de rentrer dans la case que l'on m'approprie. J'avoue, je suis faible et je n'essaye même pas de me battre.
***
lundi, 5h00
Je souffle quand l'alarme stridente de mon réveil me sort du sommeil.
Encore une journée de plus. Tout va bien.
Je me lève de mon lit qui me paraît bien plus confortable maintenant que je dois le quitter. Maintenant que je ne suis plus dans mon lit, je me rends compte que j'ai vachement froid. Tant pis.
Je vais au salon pour prendre mon petit déjeuner et dire bonjour à mes parents. Je sens une odeur agréable provenir de la cuisine.
"- Coucou Alya, bien dormi ? me demande ma mère.
- Oui et toi ?
- Oui merci. J'ai fais des pancakes si tu veux.
- Oh génial, j'adore les pancakes, merci maman!"
J'attrape une assiette et je me dirige vers celle rempli de pancake pour me servir.
"- Alya ?
- Oui maman ?
- N'en mange pas trop par contre, je te connais, me dit-elle."
Je crois que mon cœur vient de se briser... Pourquoi m'a-t-elle dit ça ? Et elle me regardait avec tellement de pitié...
La gorge nouée je finis mes pancakes et je retourne dans ma chambre pour me préparer.
***
Ma matinée est enfin fini. La cloche sonne enfin l'heure de libération, après deux heures de maths mon cerveau est en surchauffe. Je range mes affaires et m'apprête à sortir quand le prof m'interpelle.
"- J'ai à te parler Alya, me dit-il d'un ton sévère.
- Oui ? Qu'est ce qu'il se passe monsieur Quart ?
- Tes notes sont en chute libre, tu avais une très bonne moyenne au dernier trimestre et elle a complètement dégringoler. J'ai l'impression que tu n'as plus aucune motivation et que tu ne fais aucun effort Alya. Il va falloir que tu te reprennes en main car tu ne peux pas rester comme ça à gâcher ton avenir. Si jamais tu as des soucis et que tu as besoin d'en parler tu peux aller voir la psychologue du lycée ou une personne de confiance. Tu peux aussi venir me parler. Mais dorénavant j'exige que tes notes remontent. De plus, tu as de plus en plus de retard et d'absence, je refuse que tu gâches ton avenir de cette manière. C'est bien compris Alya ?
- Je peux vous posez une question ?
- Oui.
- Qu'est ce que vous en avez à foutre sérieux ?
- Je te demande pardon ? Comment oses-tu...
- Non mais sérieusement, qu'est ce que sa peut vous faire ? Ce ne sont pas vos affaires. Alors la prochaine fois mêlez vous de vos propres problèmes au lieu d'emmerder les autres, lui coupai je la parole."
Je pris mes affaires et sortit de la salle en claquant la porte. Je sais que je n'aurais jamais dû lui répondre comme ça et je sais enfin je crois qu'il essayait juste de m'aider. Mais je refuse sa pitié, je refuse que les gens me regardent comme si j'étais une petite chose fragile qu'il faut absolument protégée. Je suis capable de remonter la pente toute seule. Et je sais que mes notes ont terriblement baissé mais c'est tout dont je suis capable dernièrement.
***
Je rejoins Mathéo et Jules pour aller manger. Quand j'arrive à leur niveau je les entend qui râle.
"- Encore plus long la prochaine fois miss, me dit Jules en faisant son fameux sourire en coin.
- Désolée, il y avait trop de monde dans les couloirs, j'ai eu du mal à sortir, lui répondis je avec un sourire désolé.
- Pourtant Célia a dit que monsieur Quart t'avait interpelé après le cours et que tu étais restée longtemps dans la salle, vicieuse, qu'est ce que tu lui as fait ? Une pipe ?, me demanda Mathéo avec tout son tact.
- Mais pas du tout, berk, tu me dégoûtes Mathéo. Bref on va manger ? Avant qu'il nous sorte encore des conneries sur monsieur Quart et moi, dis-je avec une grimace de dégoût."
Jules et Mathéo ricane pendant qu'on monte pour aller manger. Alors que j'observai le roux et le brun qui me servent d'amis je repense à la réflexion de ma mère ce matin. Je crois que sa m'a vraiment blessé. Elle a toujours les mots pour me mettre de mauvaise humeur... Mais bon, je ne dois plus y penser et surtout ne pas oublier de sourire.
Dans cette société, si tu ne souris pas à plein temps c'est que tu es en dépression ou une autre connerie de ce genre. Pourquoi toujours être obligé de faire semblant ?
***
Le reste de la journée se déroule sans accroc. Je rentre chez moi vers 19h30, je finissais les cours à 18h00 aujourd'hui, c'était une grosse journée.
Quand je suis chez moi, je cours dans ma chambre pour faire ce que j'attend de faire depuis que je me suis réveillée ce matin: lire.
En ce moment j'ai commencé une nouvelle histoire qui s'appelle "jamais plus". Pour l'instant je ne sais pas pourquoi mais je ne sens pas trop Ryle. J'étais plongée dans l'histoire quand tout d'un coup j'entend la porte de ma chambre s'ouvrir, à mon grand bonheur c'est mon papa qui rentre avec un énorme sourire.
"- PAPAAA, tu m'as trop manqué aujourd'hui, je crie en me jetant dans ses bras.
- Coucou ma princesse, tu m'as manqué aussi aujourd'hui, ta journée s'est bien passée ?
- Ne parlons pas de cette journée papa s'il te plaît. Mais maintenant que tu es là, je sais que tout va bien.
- Je t'aime ma fille.
- Moi aussi papa d'amour."
Soudain il lève les yeux et me regarde avec son regard qu'il a uniquement quand il est à deux doigt de faire une bêtise. Et d'un coup sans crier gare, il se met à me chatouiller. On part dans une grande bataille de guili. Je ris tellement que j'ai peur de me faire pipi dessus. Il rit aussi, de son rire rauque, son rire que j'adore.
Aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours adoré mon papa. Il est ma personne préférée sur cette terre.
Ma mère nous appelle et nous dit de mettre la table puis on mange. Le repas c'est bien passé puisque papa était là pour détendre l'atmosphère comme il le fait si bien. Après manger, je dis bonne nuit à mes parents puis je monte dans ma chambre pour continuer de lire.
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Voilà le premier chapitre. J'espère qu'il vous a plu.

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just a woman
RomansaC'était juste une femme qui voulait tourner la page. Juste une femme qui voulait être aimer Mais... Les beaux romans d'amour ne sont pas la réalité Et à force de trop s'y échapper... Elle risquait de s'y noyer...