Épilogue :

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Ombre était épuisée, ils venaient tout de même de s'arrêter chez Timmy pour se reposer. Mais cela n'avait pas suffit à lui redonner possession de tout ses moyens. Les garçons qui se trouvaient devant elle, commençaient eux aussi à ralentir la cadence de plus en plus. Selon Ombre, ils auraient dû s'arrêter plus longtemps chez Timmy, mais ils connaissaient tous les trois le risque, si un garde avait le malheur d'arriver lorsqu'ils dormaient ou que quelqu'un les voyait, cela serait fatal, pour tout le monde.

Rares, étaient les passants à circuler dans la ville, surtout proche du château. Le roi Noir faisait trembler tout le monde en temps normal, mais là c'était encore pire. Les quelques villageois qu'ils avaient pu croiser n'osaient même les dévisager. Ceux qui dans un sens ne leur déplaisait pas trop, vu que les adolescents voulaient être le plus discret possible.

Après ce qui lui parrut une éternité, Ombre et ses amis aperçurent la porte du château gardée par deux gardes.

            - On devrait aller se cacher près de l'entrée pour surveiller les alentours et si il n'y personne d'autre que ces deux gardes qui surveillent le château, leur glissa Jean tout bas.

Ombre et Timmy hochèrent la tête pour approuver son idée. Puis, ils allèrent tout trois se glisser derrière une pile de caisse.

           - On fait quoi maintenant ? demanda Timmy d'une voie tremblante qu'il essaya quand même de laisser paraitre sereine.

          - On devrait rentrer dans le château, mais après cette longue route se serait du grand n'importe quoi, dit Ombre d'un air inquiet en étudiant Timmy des yeux, son ami était trempé de sueurs. Mais toi Timmy t'es sûr que tu vas bien ?

          - Oui oui, t'inquiète pas, lui répondit-il en lui faisant un sourire crispé qui devait selon Ombre paraitre convaincant.

          - Tiens c'est bizarre, dit Jean toujours entrain de surveiller l'entrée. Les gardes viennent de partir. Vous pensez qu'ils sont allés changer de poste ou manger un truc ?

Dès l'instant où Jean avait fini de prononcer cette phrase, un déclic se fit dans la tête d'Ombre. Jamais, son père ne laissait partir les gardes de leur poste à moins qu'on vienne les chercher. Cela ne voulait dire qu'une seule chose, ils devaient s'être fait repérer.

          - Partons d'ici tout de suite, leur intima Ombre qui était déjà debout.

Tout à coup, Ombre vit que Jean avait soudainement palit.

           - Qu'est-ce qu'il y a ? l'interrogea-t-elle.

Jean ne lui répondit pas, mais aucun doute, quelqu'un se trouvait derrière elle. Ombre se retourna pour dévisager la personne qui se tenait dans son dot. Non pas une personne mais des dizaines de gardes !

Un rire glaçant brisa le silence qui s'était installé, un rire qu'Ombre aurait pu reconnaitre entre mille.

            - Vous pensiez vraiment que vous nous échapperiez aussi longtemps ? lança une voie grave. Vous pensiez vraiment qu'on ne vous suivait pas à la trace ?

Le roi Noir marchait vers eux sans craindre quoi que se soit. Jean et Timmy s'étaient levés pour se placer aux côtés de Ombre, mais de ce que vit la jeune fille, Timmy ne serait pas apte à les aider en cas de combat, ils étaient cuit.

           - Vous avez perdu votre langue ? gronda le roi.

           - Non ! 

Jean venait presque de crier.

           - Il nous en faut plus que ça pour nous faire trembler de peur.

           - Tu es courageux jeune homme, je dois l'admettre, mais cette audace causera ta perte.

Le roi sembla attendre que quelqu'un d'autre prenne la parole, mais Ombre n'arrivait à produire aucun son, Jean semblait ne pas savoir quoi répondre et Timmy avait l'air sur le point de tomber dans les pommes. Voyant que personne ne parlait, le roi poursuivit :

             - Bon je vais aller droit au but alors, et tous vous expliquer. De tout façon, vous mourrirez bientôt ça ne change donc rien que je vous le dise ou non. Déjà j'aimerais te remercier Timmy, sans toi je n'aurais sûrement pas retrouver votre trace.

            - Ne dis pas n'importe quoi ! s'écria Ombre hors d'elle et qui avait recouvré la parole. Timmy ne nous aurait jamais trahi, tu te fais des idées !

             - Ah, je suis étonné que tu ne l'ais pas compris Ombre. Vraiment, tu me déçois.

Ombre serra les points pour se retenir de se jeter sur son père.

             - Timmy, lâcha le roi. Tu n'as plus rien à faire avec ces deux là. Viens à mes côtés, dans mon camp.

Ombre se tourna vers Timmy, il n'allait pas accepté c'était impossible. Timmy avait les yeux rivés au sol et tremblait de tous ses membres. Puis, au bout de quelques secondes, il arrêta de trembler et à la plus grande peur d'Ombre il commença à marcher en direction du roi.

            - Timmy ! dit Jean. On peut savoir ce qu'il te prend ?

Une fois arrivé aux côtés du roi, Timmy se retourna pour dévisager Jean. Ombre retient un crie, les iris de Timmy avaient viré au rouge !

             - Je choisi le camp des gagnants c'est tout, répondit-il simplement.

             - Ce n'est pas le bon camp ! Rappelle toi ce...

Jean ne put finir sa phrase qu'une flèche tranquilisante alla se ficher dans son mollet et quelques secondes plus-tard, il s'écroula.

             - Non ! cria Ombre elle se retourna pour regarder Timmy, les yeux emplit de larmes. Je t'en pris Timmy, je sais que tu ne ferais jamais une chose pareil, arrête ça tout de suite s'il-te-plaît.

Ombre sentit une chose pénétrer dans sa jambe, mais elle le remarqua trop tard, la seconde d'après, elle s'était évanouie.

LES GARDIENS - Tome 2 : Le Feu de L'ÂmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant