Chapitre 1 : Effondrement

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Timmy marchait sur la neige froide, en essayant de se réchauffer un peu par ce froid. Ses amis devaient sûrement se dire que, vu qu'il pouvait contrôler le feu, il n'avait jamais froid. Hors c'était tout le contraire il avait l'impression qu'une flamme s'éteignait en lui à chaque fois qu'un courant d'air lui passait dessus.

Tous le monde pourrait penser qu'avoir un pouvoir c'était une bénédiction, bien sûr s'était tous le contraire. Dès que quelqu'un apprend que tu es spécial il te regarde de la tête au pied essayant de percer ce qui ne va pas chez toi, et ce n'est pas tout. Le pouvoir de ses amis était plutôt simple pas très dangereux, ni dominant, quant au sien il était à la fois très dangereux et lui apportait bien des soucis. Si par exemple il se mettait en colère et qu'il contrôlait mal ses émotions il pouvait soudainement s'enflammer et enflammer ce qui l'entourait avec. Il se rappelait comme si c'était hier du jour où il avait prit conscience qu'il détenait en lui un immense pouvoir. C'était une nuit comme les autres, enfin pas tout à fait. Il s'était couché il n'y a pas très longtemps et s'était endormi dès que sa tête avait touché son oreiller en laine. Un crie de sa sœur, Nilie, l'avait tiré de son sommeil, en ouvrant les yeux il avait pu remarquer qu'elle le regardait, horrifié, ses parents qui avaient entendu le remu ménage étaient arrivés quelque secondes plus tard avec de grand yeux ébahi. Timmy n'avait pas comprit tout de suite ce qui les terrifiait quand il avait soudain vu son lit en feu, non pas son lit son corps était entièrement enflammé. Ils avaient quand même réussi à arrêter le feu un peu plus tard et avec de l'entrainement, il avait commencé à comprendre comment dompter son pouvoir.

Timmy s'assit sur un rocher qui dépassait de la neige et regarda à l'horizon où le soleil commençait à se lever. Depuis qu'Ombre avait dit la prophétie il y a peu Timmy n'arrêtait pas de la tourner en boucle dans sa tête : La boite gardienne de la vie et de la mort. Causera soit la fin du monde, soit la fin du mal. Ils seront trois à détenir la clef de l'humanité entre leur mains. C'était évident que ça parlait des trois enfants, mais tout aussi effrayant à la fois. Il caressa le doux pelage gris de Jiji qui était venu se poser sur ses genoux. 

Timmy avait eu une immense frayeur quand il avait vu Ombre s'évanouir mais Jean qui avait vérifié pour voir ce qu'il y avait lui avait assuré qu'elle allait bien et qu'il n'y avait pas de soucis à se faire. Il en voulait quand même à Ombre, ils se connaissaient de puis tellement longtemps. Timmy lui avait dit pour son pouvoir, il aurait penser qu'elle en aurait fait de même avec le sien. Mais, non, durant tout ce temps elle ne lui en avait jamais parlé.

Tout de même cela faisait beaucoup en quelques minutes : le mot d'un inconnu, le pouvoir d'Ombre puis la prophétie. C'était trop à digérer d'un coup. Alors qu'il réfléchissait encore, une nuée de chauve souris violette passa au dessus de sa tête. Il se baissa par réflexe de peur que celle-ci ne veuille l'attaquer mais elles ne lui prêtèrent pas attention en passant au dessus de lui. Ombre et Jean qui était à proximité de Timmy le regardaient interrogateur, il secoua la tête pour leur dire qu'il n'en savait pas plus, et s'approcha de ses deux amis.

            - C'est typique des chauves-souris de se déplacer comme ça ? demanda Timmy.

            - Peut-être qu'elles migrent elles aussi comme les oiseaux, lâcha bêtement Jean.

Timmy et Ombre le regardèrent comme un enfant de deux ans qui venait de faire une bêtise en soupirant.

             - Bon, dit Ombre, si des chauves souris partent comme ça, cela ne peut avoir que deux signification différent. Soit elles se déplacent  en groupe se qui serait je l'accorde un peu bizarre. Soit, elles fuient quelque chose.

            - Fuir quoi ? l'interrogea Jean. Je ne veux pas dire mais à part le donjon il n'y a pas vraiment grand chose à "fuir" ici.

            - Le donjon, répondit simplement Ombre, les chauves-souris venaient de là. 

            - Elles fuyaient le donjon ? s'étonna Timmy.

            - Peut-être qu'elles ont peur des monstres, argua Jean.

           - Les monstres doivent bien être là depuis un moment, lança Ombre, si ça les dérangeait tant que ça elles seraient parti depuis longtemps.

           - Alors quoi ? dit-il. 

Tout d'un coup Timmy perçu sous ses pieds comme un tremblement.

           - Vous avez senti ? leur demanda-t-il.

           - Sentis quoi ? demanda Jean. Tu fais un mirage avec le froid ou c'est quoi ?

À peine avait-il fini sa phrase que le sol se mit à trembler mais cette fois avec beaucoup plus d'intensité que le léger tremblement qu'avait pu percevoir Timmy il y a peu.

          - Qu'est-ce qu'il se passe ? s'écria Jean.

          - Un tremblement de terre ? proposa Timmy.

          - Non, balbutia Ombre, regardez.

Elle pointa du doigts le donjon qui tremblait de plus en plus. En le regardant plus longtemps Timmy cru voir le donjon pencher légèrement de plus en plus vers le précipice.Le donjon allait s'écrouler ! Ses amis durent en arriver à la même conclusion et regardèrent le donjon se pencher vers le vide et soudain la base de celui-ci lâcha, et il sombra dans le vide.

          - Comment ? dit Jean. Il n'y avait pourtant aucune trace de fissure voir de tremblement quand nous nous y sommes aventuré.

         - Un système de sécurité à du se déclencher peut être, lança Ombre, il est très bien construit ce serait logique.

         - Si il y avait un tel système de sécurité, dit Timmy. Il n'aurait pas du s'effondré sur nous quand nous le visitions ?

          - C'est bizarre, soutint Jean en haussant les sourcils.

           - Je suis de ton avis aussi, approuva Ombre.

          - Il faudra faire une minute de silence pour le donjon, lâcha Timmy.

Jean et Ombre levèrent les yeux au ciel en soupirant.

LES GARDIENS - Tome 2 : Le Feu de L'ÂmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant