La flamme du royaume d'Éliora V.1 Tout droit vers la destinée

Chapitre 22: Personne ne sort vivant de mon marais!

-J'aurais quelques questions, même si je sais que bientôt j'aurais toutes les réponses, dit Navaho.

-D'accord, répondit Flamina.

-Est-ce que dehors on est...ensemble? Tu vois ce que je veux dire?

-Je vois ce que tu veux dire  mais...non, on n'est pas ensemble.

-Ah, d'accord. Parce que je crois que je ressens quelque chose pour toi mais je ne sais pas si c'est juste le Navaho amnésique ou le Navaho normal qui ressent ça, alors je ne voudrais rien dire quelque chose qui soit faux et te donner de faux espoirs. Est-ce que...vous vous auriez...envie qu'on soit ensemble?

-Pour être honnête, je n'ai pas très souvent pu sortir de mon territoire alors je ne connais pas énormément de monde et je n'ai jamais vraiment fréquenté de garçons de mon âge. J'y connais absolument rien à l'amour moi. J'arrive même pas à comprendre mes propres sentiments. Mais oui, je crois que j'aimerais être avec toi, dit-elle nerveusement.

-J'espère qu'en sortant d'ici mes sentiments n'auront pas changé parce que j'ai beau ne pas beaucoup te connaître mais je sais qu'on a rarement une chance comme celle-là. Je te jure que si en sortant je garde mes souvenirs et que mes sentiments que je crois ressentir sont les vrais, je t'embrasse direct.

Flamina ouvrit de grands yeux en devenant écarlate et le cœur qui lui débattait. Elle était à la fois heureuse et inquiète. Elle avait le bonheur de savoir qu'elle avait des sentiments réciproques avec Navaho, mais elle avait aussi l'angoisse que ce ne soit que l'illusion d'un Navaho amnésique.

-Sinon, eux, comment ils font pour continuer de savoir qu'ils sont avec toi s'ils perdent la mémoire? Demanda d'un coup Navaho.

-Ils m'ont imprégné de leurs odeurs, maintenant ils savent que je suis l'une des leurs et pour les autres créatures, cela signifie que je leurs appartiennent.

-Je devrais peut-être aussi répandre mon odeur sur toi dans ce cas, dit Navaho avec amusement.

Flamina le regarda en rougissant et ne sachant pas quoi dire.

-...Ah non, dsl c'est pas ce que je voulais dire par là, je voulais pas dire ça...Dit Navaho profondément malaisé.

Dragomira se mit à rire, ce qui augmenta encore plus le malaise de Flamina.

Tout d'un coup, ils sentirent la terre trembler fortement en dessous d'eux, personne ne savait ce qui se passait. La terre se fissura au centre de la troupe qui s'éloignait les uns des autres et une énorme main de terre durcie sortie de la fissure pour s'agripper au sol et extraire le reste de son corps massif. Un golem de quatre fois leur taille se dressa devant eux.

-Pourquoi est-ce qu'on ne peut jamais se promener tranquillement sans que ce genre de chose arrive?! S'écria Flamina avec exaspération.

-Personne ne sort vivant de mon marais! S'écria avec colère le golem.

-Il ne manquait plus que ça...dit Navaho.

Il dégaina son épée et accourut devant Flamina.

-Nayez crainte, je vous défendrais.

-Ça va peut-être te surprendre mais je suis capable de me défendre toute seule, dit-elle en enflammant ses mains.

Navaho regarda Flamina avec fascination.

-Woah mais qui êtes-vous?

-Il paraîtrait que je suis l'élue des divinités, répondit-elle pour ensuite foncer vers le golem en poussant un cri de guerre.

Navaho la regarda faire avec admiration avant de se lancer lui aussi sur le golem.

Le golem essaya de les écraser avec ses pieds et ses poings, il se jeta de tout son long sur eux, arracha des pierres du sol pour les envoyer sur eux mais il n'arriva pas à s'en débarrasser.

Flamina fit fondre quelques parties du golem tandis que Navaho lui coupa les jambes à coups d'épée. Le golem s'effondra au sol.

-Personne ne sort vivant de mon marais, dit faiblement le golem tout en les regardant.

-C'est aujourd'hui que ça change, affirma Flamina en s'apprêtant à lui brûler la tête.

-Non! S'il vous plaît, attendez! S'écria une jeune fille qui accourait vers eux.

Navaho et Flamina se retournèrent vers la jeune fille. Celle-ci s'arrêta à côté d'eux essoufflée. Elle avait un chapeau pointu. Une longe robe et des cheveux courts roses. Elle avait l'air d'avoir environ 8 ans.

-On peut savoir ce qui se passe? Demanda Flamina.

-Vous ne pouvez pas tuer ce golem, ce serait une terrible erreur. Je veille sur lui depuis 670 ans, tant qu'il est en vie, le marais garde ses propriétés d'amnésie et c'est ce qui permet d'empêcher les êtres les plus dangereux de sortir. Si quelqu'un est sur le point d'arriver à sortir malgré le sort, il s'occupe de l'éliminer, expliqua essoufflée la sorcière.

-Vous êtes en train de dire que vous avez plus de 670 ans? S'étonna Navaho.

-J'ai en fait 681 ans, je suis la preuve qu'on ne doit pas se fier aux apparences. Le marais en plus de provoquer des amnésies, nous garde figés dans le temps. Je suis Aiden, la gardienne du marais, je suis chargée de m'assurer que les prisonniers ne s'échappent pas. Je vais régénérer le golem et vous pourrez continuer votre chemin.

-Pourquoi nous laisser partir nous, si votre mission et celle du golem est d'empêcher quiconque de sortir? Demanda Flamina.

-Parce que vous avez en main l'épée Nedelay. Vous ne pouvez donc qu'être l'élue et jamais je ne me mettrais en travers de la destinée de l'élue.

La sorcière ouvrit la terre par un sort et le golem glissa à l'intérieur.

-Va te reposer mon grand, tu l'as mérité.

La sorcière disparut pendant que la terre finissait de se refermer. Les derniers tremblements firent trébucher Flamina qui se fit rattraper par Navaho. Il était penché au-dessus d'elle, leurs visages étaient près et ils se regardaient dans les yeux. Une mystique force d'attraction les attirait l'un à l'autre et ils commencèrent à approcher leur visage l'un de l'autre.

-Est-ce que c'est elle la rivière? Demanda Dragomira.

Flamina et Navaho reprirent leurs esprits et éloignèrent leurs têtes. Flamina se releva et rejoignit Dragomira.

-C'est bien elle, c'est la rivière! S'écria Flamina.

-Je ne sais pas pourquoi, mais je n'aime vraiment pas cette rivière, affirma Navaho.

-Ne t'inquiète pas, tout va bien aller. Nous serons bientôt libres et vous pourrez être vous-mêmes. Croyez-moi, on ferait mieux de survoler la rivière, la traverser serait beaucoup trop dangereux.