La flamme du royaume d'Éliora V.1 Tout droit vers la destinée

Chapitre 25: Qu'un simple rêve?

Elle se réveilla doucement et entrouvrit les yeux, elle se blottit dans les couvertures de son lit...LES COUVERTURES DE SON LIT?! Elle ouvrit d'un coup les yeux et regarda vivement autour d'elle. Elle était bel et bien dans sa chambre...mais comment? Où était Navaho et les autres? Elle se leva et descendit au rez-de-chaussée. Elle trouva sa famille à la cuisine.

-Vous êtes là? Mais comment est-ce possible?! Vous vous êtes libérés? Qu'est-il arrivé à Tétranie? Où sont mes amis? Demanda-t-elle en les serrant dans ses bras.

-Mais de quoi tu parles ma chérie? Tu as fait un cauchemar? Demanda sa mère.

-Un cauchemar? Répéta-t-elle avec interrogation.

-Bon ça y est! Elle est devenue folle! Je l'ai toujours dit! Je pourrais avoir sa chambre quand on l'emmènera en hôpital psychiatrique? Dit sa sœur en riant.

-Ça ne peut pas être un simple rêve! C'est bien trop réel pour ça...Lyli! Tu as bien déterré une boîte maléfique et libérée l'esprit de Tétranie non?! Lui dit-elle en lui prenant les épaules.

-Je trouvais ça drôle au début mais là tu commences à me faire peur...dit sa sœur en reculant.

-Prends ton déjeuner et tu iras prendre l'air après, ça devrait te faire du bien, dit son père.

Elle se retrouva sur la balançoire un peu plus tard et se mit à réfléchir à tout ce qu'elle avait vécu ou croyait avoir vécu.
Je ne suis pas l'élue? Je n'ai jamais rencontré Navaho? Je n'ai jamais rencontré Dragomira ni Yédro? Je ne suis jamais sortie d'ici? Je n'ai aucune mission? Je devrais être soulagée que ma famille aille bien mais pourquoi je n'y arrive pas? Je ne peux pas m'empêcher de me tracasser avec ces souvenirs. Les souffrances comme les bonheurs étaient trop réelles pour que ce ne soit qu'un rêve. Navaho...Tout ce que j'avais ressenti n'était que le fruit de mon imagination? Il n'existe plus? Non! Ça elle ne pouvait pas l'accepter!
Elle commença à regarder l'entrée de la forêt. Devait-elle tenter le coup? Aller vérifier pour tirer ça au clair? Elle se tourna vers sa maison, sa famille était à l'intérieur et personne ne la surveillait. Elle prit une grande inspiration et fonça droit vers la forêt sans se retourner. Elle courait aussi vite qu'elle pouvait et arriva au muret de pierres. Elle s'arrêta et se mit à avoir quelques craintes. Elle était sur le point de désobéir à la plus grande règle de ses parents et en craignait les conséquences. Elle sauta par-dessus le muret et traversa la forêt en courant. Elle en sortit et vue le village qui était identique à ce qu'elle avait vu, peut-être qu'elle n'avait pas rêvé. Elle traversa et à mesure qu'elle courue au travers, plein de gens la saluaient en disant son nom. Mais comment pouvaient-ils la connaître? Elle aperçut la boutique de montures et arrêta de courir. Un espoir nie en elle, elle avança doucement vers le petit bâtiment avec une respiration rapide et saccadée. La boutique était exactement la même et là où elle était censée être, elle n'avait pas imaginé. Avec cette soudaine vague d'espoir, elle se mit à appeler Navaho. Un vieil homme s'approcha d'elle en sortant de la boutique.

-Bonjour Flamina, tu viens voir Navaho? Lui demanda-t-il.

-Oui...dit Flamina avec plein de questions qui lui bousculaient la tête.

Elle était pleine d'appréhension de ce qu'elle allait voir.

-Viens Navaho, la petite Flamina est venue te rendre visite, dit l'homme à un vieux chien qui venait vers eux. Tu en as de la chance mon grand, d'habitude elle vient faire une visite aux autres animaux de la boutique mais cette fois elle est venue spécialement pour toi.

Flamina sentie d'un coup qu'elle avait mal au coeur et elle voyait flou. Elle pensait qu'elle allait vomir mais à la place elle se mit à courir à travers le village sous les yeux surprit du vieux monturier. Elle avait l'impression que sa tête allait exploser, son souffle se bloqua et elle tomba à genoux comme si le barrage de ses émotions venait de céder. Les larmes commencèrent à lui couler à flots et sans même se contrôler, elle hurla Navaho. Des gens du village commencèrent à s'approcher d'elle. Elle devait accepter qu'il n'eût jamais fait partie de sa vie? Que tous les sentiments qu'elle avait eus pour lui n'avaient pas lieu d'être? Que ses deux amis auxquels elle était liée mentalement n'existaient pas non plus? Elle se sentait en deuil de trois personnes qui lui était cher sans même savoir si c'était rationnel. Elle était incapable d'arrêter de brailler devant tout le monde, elle ne contrôlait plus rien et se sentait si faible. Elle n'avait plus aucune énergie pour se soucier de son ego pendant qu'elle était dévisagée. Même quand sa famille avait disparue elle avait pas ressenti une telle souffrance et d'après eux, ce n'était même pas censé être réel.