La flamme du royaume d'Éliora V.1 Tout droit vers la destinée

Chapitre 32: Affronter ses peurs

Après un moment de marche, ils commencèrent à entendre des râlements plaintifs.

-Je crois que quelqu'un a besoin d'aide, je vais aller voir, dit Flamina en descendant de Dragomira.

-Tu ne devrais pas, tu ne sais pas ce que c'est, c'est peut-être un piège, lui répondit Navaho.

-Ben alors viens avec moi, lui répondit Flamina en commençant à s'éloigner du sentier.

-Bon très bien, vous restez là en renfort s'il arrive quelque chose, dit Navaho au reste de la troupe avant de rejoindre Flamina.

Flamina suivait le son des râlements et tomba sur un homme elfique sylvestre qui était assez mal en point. Il était couché adossé à un arbre et il avait une énorme blessure aux côtes qui laissait voir ses os et son intérieur. Il semblait êtres sur sa dernière heure.

-Vous...vous devez partir au plus vites d'ici...vous ne pouvez plus rien pour moi. Cette forêt...elle est maléfique, elle fait naître votre plus grande peur et ne vous donne pas le choix de l'affronter. Vous ne pouvez pas partir de cette forêt sans avoir été confronté à votre peur une fois qu'elle vous est apparue, on n'arrive jamais à fuir ses peurs. C'est pourquoi vous devez partir avant qu'elles n'apparaissent. Si vous ne réussissez pas à les affronter, elles viendront à bout de vous et vous finirez comme moi, dit l'elfe en souffrance.

-Voilà qui explique bien des choses, dit Navaho.

-On va vous sortir de là, dit Flamina au mourant avec compassion.

-C'est trop tard maintenant pour moi, mais il n'y a qu'une chose que je vous demanderais en échange des renseignements, dit le mourant.

-Qu'est-ce que c'est? Demanda doucement Flamina.

-Apaiser mes souffrances, je vous en prie.

-Je vais m'en occuper, dit Navaho à Flamina.

Il leva son épée au-dessus de l'homme et lui transperça le cœur d'un coup. Mais ils furent tous surpris quand ils constatèrent qu'il était toujours en vie.

-Ho divinités, je respire toujours et je souffre encore plus. Voici ce qui arrive quand votre plus grande peur est de mourir lentement, seul et en souffrance. Maintenant je vous en prie, partez. Je ne mourrais pas tant que vous resterez parce qu'il faut que je meurs seul.

Flamina et Navaho le regardèrent atterrer et commencèrent à repartir vers leurs amis.

-Alors ma plus grande peur devait être de perdre le contrôle, de te faire du mal sans le vouloir et d'être impuissant quand tu es en danger à cause de moi et la tienne devait être de te retrouver à nouveau face à tes agresseurs, expliqua Navaho.

-J'espère que les peurs de Dragomira et Yédro seront moins pires que les nôtres, répondit Flamina.

-On parle quand même d'un lipégror et d'un dragon, je ne crois pas qu'ils aient peur de leur ombre, répondit Navaho.

Ils entendirent Yédro qui rugissait et accouraient dans sa direction.

Il avait l'air effrayé et en colère, sa fourrure se dressait et il laissait voir ses canines.

-Hey mon grand. Ça fait longtemps, tu as bien grandi! Ça en fera plus à vendre, dit une voix d'homme qui se rapprochait.

Navaho et Flamina restèrent cachés dans les buissons pour pouvoir prendre l'ennemi par surprise. Huit hommes finirent par apparaître devant Yédro. Ils étaient tous armés jusqu'au dents et n'avaient pas l'air commode.

-Ce sont les braconniers qui on vouluent vendre Yédro, chuchota Navaho.

Quand ils furent assez près, Navaho et Flamina sautèrent de leur cachette dans leur direction, Navaho avait sorti son épée et Flamina avait les mains enflammées mais ils n'eurent pas le temps de faire quoi que ce soit, les acolytes du braconnier leur tirèrent des fléchettes anesthésiantes et ils s'endormirent sur le coup.