Article 4 : Mirroir, Mirroir, qui est le coupable ?

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Aucun article ni forum ne présentait le syndicat de l'augure. C'était comme une légende. Un nom significatif, mais irréel. Conan avait étudié leurs discussions lors du banquet ayant eu lieu quelques jours avant.

Il s'appliquait à dessiner leurs allures et remarquait qu'ils incarnaient chacun un animal. En tout cas, le garçon était sûr d'une chose. La mort de son père avait un lien avec ces types.

La télévision était allumée tandis qu'il se reposait dans son lit, gribouillant le visage effrayant du prêtre de l'organisation.

— Non, non, je ne veux pas débattre avec vous à ce sujet.

— Vous êtes sérieux ? C'est puéril. Nous sommes dans une émission où le but EST de critiquer le cinéma. Oui, il y a de bonnes critiques, mais il faut savoir accepter les mauvaises également.

— L'ombre du chevalier et les soixante destinées est un chef d'œuvre, vous n'avez aucun argument pour le dénigrer !

— Arrêtez un peu, souffla le présentateur. Ça fait déjà cinquante piges que ça existe, ils ont fait neuf saisons, des tonnes de film, des dessins-animés, des comédies musicales et des pièces de théâtre. Ils ont fait le tour. C'est répétitif. La saga a fait son temps.

— Mais ce film rattrape tout ! C'est le meilleur de tous ! Le plus original !

— Monsieur Lopez, franchement... Vos goûts se sont éteints en même temps que la licence.

La mélodie harmonieuse de son téléphone portable sorti Conan de sa torpeur. Il amena l'appareil à son oreille et écouta la voix féminine derrière :

— Bonjour. Je suis bien chez Conan Wesson ?

— Oui, c'est bien cela.

— Désirée M'Balu. Vous avez essayé de me contacter.

— Ah, bien sûr ! Je voulais vous interviewer lors d'une enquête durant votre festival. Vous prétendez à l'accusation et je n'ai encore reçu aucune réponse de la part de vos confrères.

— Alors venez au conservatoire de Laudanum. On a un mort sur les bras...

Lors de sa dernière affaire, Conan a pu prouver que le coupable était Abriel Laiber, évadé de l'hôpital Wendy Brooke. L'accusé était toujours sous surveillance et dans l'attente d'un véritable verdict non-coupable. Le potentiel criminel était toujours en fuite, introuvable.

Robin lui donnait des nouvelles chaque jour, heureux de s'être fait un nouvel ami. Achile et Evana étaient proches de la réussite. Le Festival entamait la seconde partie, et tout allait se corser...

Le conservatoire était à vingt minutes en bus depuis l'hôtel. Le garçon arriva un peu en retard, en sueur, et surtout en agonisant, complètement essoufflé. Les nuages de poussière provoqués par les travaux voilaient la beauté des ornements du bâtiment.

— *tousse*, *tousse*, qu'est-ce que c'est que ça ?!

— C'est le chantier d'à côté. répliqua la femme noire avec qui il avait rendez-vous.

Elle lui tendit la main pour qu'il la serre.

— J'étouffe depuis une heure.

— Désolé d'avoir pris du temps.

— Ce n'est pas grave. De toute façon, ils ont déjà arrêté le suspect. Nous irons le voir au commissariat aujourd'hui.

En avançant à l'intérieur, elle expliqua brièvement le cas à son acolyte du moment. Ils marchaient dans les couloirs insonorisés et grisâtres du conservatoire.

Trial Festival Tome 4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant