Trial Festival Tome 4

Article 6 : Le goût du pouvoir

Les policiers étaient dépassés par les événements. Conan qui s'était rendu au commissariat se fit accueillir par un homme en colère.

— Bon sang, tu crois qu'on a que ça à faire ? De toute façon, ton père est déjà mort, c'est pas en trouvant le coupable maintenant que ça changera les choses.

— De quel droit me parlez-vous comme ça ? Je voulais juste savoir où en était l'enquête !

— Et ben elle est suspendue, OK ?! On est tous dans la merde avec le carnage que font les civils dans nos rues. La moitié de nos affaires sont mises en pause parce que c'est une catastrophe. Cette histoire prend bien trop d'ampleur...

— Et si je vous aide à arrêter ces hommes ?

— Comment tu veux t'y prendre ? T'es qu'un gamin. Laisse-nous faire notre boulot et reste en dehors de ça.

Dans un café, Conan réunit plus tard ses valeureux compagnons du festival. Evana avait les jambes croisées et Achile était accoudé à la table. Leur ami n'avait pas encore tout raconté, mais ils avaient vu les informations à la télévision.

— C'est n'importe quoi, ce qui se passe en ce moment. grogna le prétendant avocat.

— Ils sortent de nulle-part pour soudain vouloir gouverner le monde ? soupira la demoiselle. Comme s'ils avaient leurs chances.

— Comme je vous l'ai dit, ce sont eux, qui ont brûlé Londres avec mon père, il y a seize ans. Ils avaient déjà tout prévu. Du moins, leur chef sait ce qu'il fait.

— Et qu'est-ce que tu veux qu'on fasse ? demanda Evana.

— Je sais où se trouve une de leur planque. On pourrait y jeter un œil et récupérer la moindre piste. Si on les dénonce, ils se feront arrêter et ne pourront plus se présenter aux élections.

— Mais ils resteront méchants ! s'exclama l'autre garçon. Ils risqueraient de recommencer à tout exploser.

— Sauf si nous arrivons également à prouver qu'ils ont tué la reine et qu'ils ont plongé notre ville dans l'horreur. Ils seront condamnés à mort.

— Bon, je suis partante. Mais j'espère qu'on ne prend pas le risque de se faire tuer.

— Tu plaisantes ? répliqua Achile. Fouiller la base d'un groupe de terroriste, tu t'imagines que c'est potentiellement sans danger ? On peut y passer tous les trois... Mais je préfère essayer plutôt que d'attendre qu'ils nous tuent une fois au pouvoir.

— Hum... Ça ne me plait pas beaucoup, mais tu n'as pas tort. Et où on va ?

Dans l'ancienne ville, là où s'est égaré Conan en suivant Pat, ils entrèrent discrètement dans un bâtiment abandonné. Avec leurs lampes torches, ils avancèrent en décidant de ne surtout pas se séparer.

Des tas d'appartements étaient ouverts et accessibles, mais tout était délabré à l'intérieur. Des fauteuils déchirés, des meubles carbonisés, des documents en cendres. Il ne restait plus rien.

Le journaliste se souvint être allé au sous-sol, au point de rendez-vous de la fois dernière. Ils descendirent prudemment les marches jusqu'à atteindre une salle poussiéreuse et très noire. Les murs, le plafond, tout avait pris feu lors de l'incident.

Conan reconnut les bureaux. Dessus, il y avait quelques papiers à première vue inutiles. Un contrat de travail, des fiches de paie, des lettres entre deux amoureux, des cours de philosophie...

— On dirait que cela ne concerne pas le syndicat. remarqua Achile.

— Merci Ferlock. soupira Evana. On l'a compris. Ils ont dû retirer tout ce qui leur appartenait.