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J'entre dans le parking se situant devant le bâtiment ou j'habitais avant. Le bâtiment ou mon père a grandi. Le quartier dans lequel il a vécu. Chaque chose constituant cette cité, mon père y a passé toute sa vie. Il y a fait toutes ses conneries avec ses potes. Je sais qu'il a eu une vie remplie d'aventure. Une vie où il a beaucoup ri. J'aurais aimé plus le connaître. La dernière fois que je l'ai vue, selon ma famille. C'est l'année de ma naissance. Ma mère aussi, la dernière fois que je l'ai vue, c'est avant qu'elle sacrifie sa vie pour la mienne. Elle s'est fait percuter par un camion.

L'homme qui a fait ceci a disparu après être sortis de prison. Aucune trace. Mais je le retrouverai. Le jour où j'ai eu les moyens d'engager l'équipe d'enquêteurs d'un groupe privé qualifié pour le retrouver, j'étais soulagée. Certes, cela fait quatre mois qu'ils cherchent. C'est beaucoup oui. Mais pour accéder à certaines informations, il faut beaucoup de temps. Surtout qu'il n'y a zéro trace technologique. Nous savons qui est sa famille. Il a uniquement une ex-femme qui n'a plus toute sa tête. Cela ne nous aide vraiment pas. Mais on ne lâche pas, certes, je leur laisse le temps de faire bien leurs recherches, mais l'impatience me ronge fortement.

Ma mère n'a jamais été bien traitée, parce que c'était une femme qui avait très mauvaise réputation. C'était le genre de femme sur qui ont se déchaînait. Et mon père faisait partie des hommes qui traitait ainsi ma mère. Je ne suis pas une enfant voulue. Et on m'a bien fait baver de ma situation. Se faire insulter de fils de pute par beaucoup de personne et ensuite les frapper jusqu'à qu'ils me supplient d'arrêter. Voici le résumé de mon adolescence. Mais vous savez, c'est quoi le pire ? Se faire insulter de fils de pute par ses grands-parents maternels, qui d'ailleurs ne m'ont plus jamais adressé la parole depuis ce jour-là.

Je l'avoue, je l'ai mal vécu. C'est pour cela qu'ici est mon pire cauchemar. Et personne me comprend.

Je sors de ma voiture sous le regard de certaines personnes présentes, j'ai pris une simple Audi pour venir ici. Je veux me faire discret. J'avance vers le bâtiment dans le calme et remarque quelqu'un. Une femme qui m'est familière. Cheveux aussi noirs que sa tenue. Ce n'est pas possible que cela soit une coïncidence.



**** : Oh Hasan !



Je tourne ma tête et remarque que c'est un cousin à moi. Je n'entretiens pas de grande relation avec ma famille. On s'entend bien, mais il y a une certaine distance entre nous. Bonjour, au revoir et c'est fini. Il prend de mes nouvelles puis on monte par les escaliers chez notre grand-mère. Les murs tagués par je ne sais quelle personne. L'odeur de la beuh fait surface. Vous voyez dans quelle troue à rat, ils vivent ? Ça reste leurs choix. Mais dès que personnellement, j'ai pu quitter cet endroit, je l'ai fait. Avant d'entrer, je reçois un appel d'Ambre.



Ambre : allo monsieur



Moi : quoi



Ambre : je voulais vous prévenir du fait que votre bras droit s'occupe de tout parfaitement depuis que vous avez quitté l'hôtel



Moi : j'en doute pas



Ambre : parfait monsieur ! Bonne soirée à vous !



Je raccroche puis met mon téléphone dans ma poche avant. Mon bras droit ? C'est le fils de l'ancien propriétaire de mon hôtel. Je m'entends bien avec lui et lui fait parfaitement confiance.

J'entre dans l'appartement. Plein de souvenirs font surface, bon et mauvais. J'avance vers ma chambre ou j'ai passé tout mon temps à réfléchir.



***** : ah ouais Hasan saha un vrai bonhomme



Je me retourne, c'est Yasin eniste, le mari de ma tante et le meilleur ami de mon père, des frères de mères différentes. Je l'aime beaucoup cet homme. Il a fait de moi son fils. Il m'a traité de la même façon qu'il traite ses enfants. Il a toujours été là pour moi. Si j'en sais autant sur mon père, c'est grâce à lui.

Hᴀsᴀɴ Où les histoires vivent. Découvrez maintenant