Hᴀsᴀɴ

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Elle me la dit tellement d'un ton glacial, elle n'avait jamais été autant énervé contre moi comme ça. Elle me regarde avec dégoût alors que c'est elle qui m'a élevé. Elle me jette dehors, comme un chien. On est tous sous pression, je ne sais pas ce que je fou encore ici. Ces endroits ne me correspondent pas.

Moi : Melek prend tes affaires

Melek : abi (grand frère) sérieusement ?

Yasin : Hasan arrête

Moi : je ne le répèterai pas deux fois

POINT DE VUE DE MELEK

Deux heures est passé depuis l'évènement. Mon frère est encore énervé, ce qui est compréhensible. Il roule tant vite qu'on est déjà presque à Paris.

De base, je comptais rester avec ma grand-mère pour toujours, mais là, c'était la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Je sais ce que Hasan vie au quotidien avec ces connards. Je ne laisserai pas mon frère. Je l'ai laissé une fois, pas deux. C'est tout ce qu'il me reste ici. Même si c'est un homme très froid et toujours sur la défensive même avec les personnes de sa famille et qu'il fait des dingueries. Je le suivrai, peu importe où il va. J'ai rempli une valise en même pas cinq minutes et je l'ai suivi.

Moi : abi (grand frère) ça va ?

Hasan : oui

Je vois la haine dans son regard, je le ressens à travers la façon dont il serre le volant. Il a fait des efforts et on lui rend comme si c'était lui, l'erreur.

Une fois qu'on est arrivé dans le quartier, je suis resté bouche bée. Tout est sécurisé par plein de portail. Chaque bâtiment est gardé par des hommes de sécurité. Nous entrons dans le parking sous terrain remplis de voiture de luxe. Je suis sous le choque, ça pue l'argent. Surtout quand on est entré dans l'appartement.

Hasan : ta chambre est dans le couloir de gauche, c'est la dernière porte de droite. Il y a une salle de bain à l'intérieur.

Moi : tamam merci abi (d'accord merci grand frère)

Hasan : sois tranquille, c'est chez toi ici à présent. Demain matin lève-toi tôt, on va aller au centre commercial. Je pense que tu as pris le strict minimum dans ta valise.

Moi : t'es pas obligé

Hasan : Melek ne commence pas à dire des trucs comme ça, tu sais très bien j'aime pas. Maintenant prend tes affaires et va dormir.

1 SEMAINE PLUS TARD

POINT DE VUE D'HASSAN

Il est actuellement 12 h 43, je rejoins le nouveau bar que je fréquente. Un peu de changement fait de mal à personne. Je me gare au fond du parking et descends de ma voiture après avoir rangé mon couteau suisse. J'entre dans le bar assez remplis. L'un joue avec un briquet, l'autre chante avec passion, l'un m'observe, ainsi de suite. J'avance vers le bar tout en observant le nombre d'alcools posé sur celle-ci.