4

197 13 2
                                    


Je lui fais un signe de tête pour qu'elle quitte la salle. Elle part tout en me lançant ce regard noir.



Aïda : va te faire bien foutre



Je lui fais mon sourire en coin jusqu'à qu'elle disparaisse de mon champ de vision.









3 JOURS PLUS TARD





J'entre dans le bar, nos regards se croisent encore. Elle me regarde avec ce regard noir, moi, je reste neutre face à ses émotions.



Moi : un café



***** : Aïda s'il te plait, je vais emmener les commandes de la table n*6



Aïda : je les emmènerai



***** : si tu insistes



Elle me regarde encore une fois puis détourne son regard du mien. Elle prend le plateau sur lequel sont placées plusieurs bières, se dirige vers la table n*six et leur sert les bières pendant que je bois mon café. Elle est belle cette femme, elle dégage quelque chose. Le mélange de ses origines dont je ne connais à peine l'existence la rende exceptionnelle. Elle a les yeux légèrement tirés, un nez en forme de trompette, mais pas trop, une bouche rose pulpeuse, des p'tites taches de rousseurs. Celle-ci la rend innocente. Mais elle ne l'est pas, cette femme m'intrigue. Elle m'a l'air tellement proche, mais aussi tellement lointaine.



D'après les recherches de mes hommes, cette femme est donc Aïda El Abbas, 20 ans, de nationalité française. Réside à quelques kilomètres de ce bar. Travaille dans des restaurants depuis sa majorité. On n'a aucune information concernant sa famille. C'est comme si elle avait changé d'identité Pourtant j'ai cru l'apercevoir là-bas, mais bon.



Elle revient devant le bar pour ramener des verres vides.



Moi : un autre café



Quand elle remarque qu'il n'y a qu'elle derrière le bar, elle prend une tasse et la met devant la machine à café. Elle prend ma tasse pour la mettre dans l'évier. Quand l'autre café est prêt, elle le pose devant moi. Je l'observe attentivement parce que j'ai l'impression qu'elle est à quelques secondes d'exploser. Elle prend un pot avec du sel à l'intérieur puis le vide dedans mon café avant de s'en aller.

Effectivement, elle a pété un câble. Je pose un billet puis je m'en vais à mon tour. Je n'ai pas la force de lui foutre la misère, ça peut attendre vu que j'ai la certitude que ce n'est pas la dernière fois que je vais la voir.

Je la vois posée sur une chaise devant le bar entre de se tenir le ventre, elle les retire en me voyant.



Moi : la protéger de Dumas en période rouge ?



Aïda : de 1 Dumas, c'est personne, de 2 ça t'intéresse ?



Elle le dit sur un ton très sec, comme si je venais de toucher un point qu'il ne fallait pas toucher.



Moi : oui ça m'intéresse



Aïda : cool



Je l'observe de haut en bas avant de partir, je n'ai pas la patience pour lui parler et encore moins pour que ça finisse en embrouille donc je pars.



Je rejoins l'hôtel quelques minutes plus tard. J'entre dans l'hôtel en observant mon reflet dans le sol. Le Black Heaven hôtel se porte à merveille. Les employés sont souriants ainsi que les clients. Je décide de monter à la terrasse directement après avoir prévenu Ambre. Je m'installe sur un fauteuil tout en observant l'arc de triomphe.



Hᴀsᴀɴ Où les histoires vivent. Découvrez maintenant