Blue Fantasy - Partie 1

Chapitre 12 : Une obscurité, plus noir que la nuit bleu. Partie 2

Comme aux dires de Gwenn, les trois compagnons, après une nuit de repos, s'en allèrent de leur campement de fortune, et se mirent en route dès les premières lueurs de l'aube. Chacun d'eux ayant enfin la capacité pour mener son chocobo, ils s'en allèrent, l'esprit aux aguets et les cheveux au vent.

Ils mirent plusieurs heures de voyage au travers des marais, afin de contourner la plupart des créatures y vivaient, et étant potentiellement trop dangereuses aux yeux d'Orchidéa pour s'y risquer. Sa connaissance de la faune locale leur étant d'une grande aide, cela ne les empêcha pas cependant de ne pas être surpris. Ou du moins, surtout la haute-juge. Quant à Azur, il pâlit simplement en reconnaissant la plupart.

'Des acarus et sarcopte, des plantes et champignons géant et bougeant, il m'a même semblé avoir croisé une guêpe géante dans un arbre. Mais je ne veux pas y penser... Tout le bestiaire dégueulasse et terrifiant du Val D'Aurum, Bordel de kupo ! Je veux sortir d'ici.'

À ces réflexions douteuses, leur aventure se vit légèrement bouleversée, lorsque Azur marcha, par inadvertance, sur une plante, qui se révélât être un morbol. S'ensuivit d'une course effrénée de trois aventuriers poursuivit par une plante aux tentacules géante, notre mage bleu faillit même y passer lorsque la créature leur lança une gerbe d'immondice devant lui, ce qui fît entrer notre protagoniste dans une transe d'apprentissage de sort, et faillit se faire happer par le monstre le temps de retrouver ces esprits. Heureusement pour lui, la paladine le rattrapa au dernier moment pour courir avec lui sur le dos.   

Ils purent rapidement (ou pas) s'enfuir et être hors de portée de la chose en question.

Sur le voyage, la mage pourpre en profita également pour mettre à jour la carte de Gwenn en y ayant inclus diverses villes, forêts et lieu, aussi loin que sa mémoire puisse lui permettre du moins. Ils apprirent que l'ancienne ruine vers laquelle ils se dirigeaient, se nommait "Atray'osri", qui voulait dire "Celle-qui-veille". Et revoir un des lieux de son passé, attisa l'envie de la revenante du passé à vouloir s'y dépêcher.

Ils arrivèrent, comme l'a dit la paladine, lorsque le soleil était à son apogée, vers midi en somme. Et ce, avec la douleur d'un mage bleu, qui n'étant toujours pas habitué à la monter en chocobo, avait mal aux fesses, et était plus qu'heureux d'atteindre la destination.

Lorsqu'ils mirent pied à terre. Orchidéa tient fermement les rênes de sa monture, et pressa le pas en se dirigeant vers les ruines.

'Bordel de kupo ! C'est quoi ce truc ?! ' Pensa Azur en observant les ruines.

Les murs étaient tombés depuis un moment, ainsi qu'une bonne partie des habitations, cependant, au centre de la ville qui était nettement moins grande que Saera'nidah, se trouvait un gigantesque bâtiment, ou ce qu'il en restait, formant une base de tour brisé. L'édifice s'élevait à plusieurs centaines de mètres au-dessus du sol, et était aussi large qu'un château. Cette vision donna le vertige au jeune homme, qui n'osait même pas penser à quoi avait dû ressembler ce monstre de pierre il y a 500 ans.

- C'est quoi ce truc ! Dit-il

- Qu'en sais-je ? Tu pourras poser la question à ta protégée. Répondit Gwenn en taquinant volontairement son compagnon, qui maugréa contre elle en retour.



Lorsqu'ils furent arrivés dans l'enceinte de l'ancienne ville, ils virent Orchidéa devant eux, bien droite, les yeux rivés sur le lointain. Elle paraissait absente et triste devant cette vision.

'Raaaah ! Que je n'aime pas la voir dans cet état. Aller Azur ! Comporte-toi en gentlemen et va la rassurer !'

Il s'avança vers elle, mais ce fut à sa grande surprise l'Elézéenne qui s'approchât d'elle, lui mettant la main sur l'épaule, en signe de compassion.

'Sérieusement ?! La prochaine fois qu'elle me taquine avec "Ma protégée", je ne lui manquerais pas de lui reparler de ça ! C'est puéril, mais je m'en fous. Bon faisons quand même un geste qui prouve que je la soutiens. Code social l'oblige' se dit-il en maugréant

Il s'approcha, et mit sa main sur l'autre épaule de sa compagnonne. Qui regardât tour à tour ses deux partenaires de voyage, et les remerciât par un sourire sincère, non sans larmes à l'œil.

Ils restèrent comme ça un moment, et après une grande inspiration, et essuyant ses larmes. Orchidéa s'avança.

- C'était la grande tour de Belias, l'une des divinités majeures. Nous les avions construites en raison de l'invasion des Exiva-sohort. Grâce à ces tours, nous avions réussi à gagner la guerre, elles servaient à la fois de point d'observation, de citadelle de défense, et de point de concentration et d'amplification de la magie.

Azur traduisit les paroles à Gwenn, qui prit un air sombre en entendant le récit Exiva-sohort. Il continua à servir d'interprète entre les deux pendant qu'ils exploraient la ville.

- Je ne connais aucune divinité du nom de Belias, et comment ça « les » ? Ils y en a plusieurs ? Comment pouvaient-elles renforcer la magie ? Quant à ces Exiva-sohort, certains livres de l'Ancien Monde faisaient allusion. Même si nous n'avions pu les traduire, ces textes en faisaient parfois référence. Questionna la paladine.

- Azur m'a fait part de votre religion envers Shiva, j'imagine que vous devez avoir d'autres croyances telles que Ifrit, Ramuh, ou Leviathan. À notre époque, elles étaient des divinités mineures et sans influences. Celles qui étaient les plus priés étaient les douze, telles que Belias le titan. Ils étaient les "premiers" et créèrent d'autres dieux, dont la tienne. Douze tours furent créées en leur nom. Concernant le renforcement de la magie, je n'en ai que des théories, leur schéma a été fait par les archimages et Imperatiums. Quant aux Exiva-sohort, c'est normal que nos textes y fassent mention, ce sont les créatures venant d'un autre plan, qui ont failli provoquer notre extinction lors d'une guerre. Elles furent l'origine de la perte de ma cité, ainsi que de ma famille et la raison de mon emprisonnement.


Tout ce flux d'informations bouleversa la haute-juge, qui ouvrait de grands yeux, surpris par les révélations qu'elles venaient d'avoir.

'Belias ? Ramuh ? Leviathan ? Mais attend voir ! On parle d'invocations là ! C'est quoi ces mélanges ? L'histoire de ce monde est vraiment en vrac. Et elle a bien dit les douze ? Ça veut dire qu'ils doivent être les éons du final fantasy XII. Bordel de kupo ! Ça m'inquiète'

- J'ai tant de questions que je ne sais même pas par quoi commencer. Mais pour l'heure, j'aimerais savoir quelque chose concernant ces tours. Avec mon ancien groupe d'exploration, nous n'avions pu y entrer, la porte était encore intacte, et avec un matériau encore plus dur que du fer. Que protègent-elles ? Continua Gwenn.

- C'est du titane, un minerai des régions du nord. Son extraction est très difficile, mais le jeu en vaut le coup quand on voit sa résistance. Même l'explosion du bombo géant que nous avions vu, n'aurait pas réussi à la détruire. Et concernant ce qu'elles gardent ? Je ne sais pas, à l'époque, elles n'étaient jamais cloisonnées, sauf en cas d'attaque. Je me demande bien ce qui a pu arriver à mon peuple, comme un empire si grand, a pu finir comme ça... J'aimerais y jeter un œil. En tant que mage pourpre, j'ai la formule pour y entrer.

La haute-juge croisa les bras en guise de réflexion, et réfléchit au pour et au contre. Et finalement, sa curiosité l'emporta, et hocha de la tête.

- Merci, à toi, je te revaudrais ça. Dit-elle en lui souriant, avant de se retourner et de s'avancer vers la tour brisée.

- J'ai une mauvaise impression Gwenn, cette tour me file des frissons... Et je n'ai pas envie d'un scénario bullshit sur lequel on réveille une entité gardée depuis des siècles, et qui devienne une menace pour le monde, une histoire cliché en somme.

- Toi et ton jargon incompréhensible... Mais oui, je comprends ton inquiétude. Mais nous n'aurons que peu d'occasion de revenir ici, chaque connaissance est bonne à prendre. Si jamais nous voyons le danger arriver, nous partons immédiatement, et cloisonnerons cet endroit pour de bons.

- Si j'y passe, je te hanterai !