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Le lendemain 13h, j'étais sur le banc derrière la fac,
comme monsieur Houssam l'avait exigé.

Exécute toi et ferme là Inti. Je l'ai vu arriver de loin, je reconnaîtrais sa démarche de voyou entre dix
milles, sa façon de se déplacer, les mains dans les
poches.

Comme je l'ai déjà dit une centaine de fois surement, il était terriblement beau, je sais pas ce que je lui trouvais, je comprenais même pas moi-même, il se sappait n'importe comment, jogging, il en avait rien à foutre, et pourtant..

Pourtant il était tellement beau, tbarakallah. Je le voyais regarder à droite, à gauche comme un sauvage, il quittait jamais son costume de banlieusard celui-là, il avait son bonnet et sa veste à capuche, après l'avoir bien expertisé, j'ai baissé la tête..

Puis il était face à moi, il m'a regardé un long moment.. waa quand j'ai levé les yeux, son regard perçant m'a fait tellement mal, je l'aime, je l'aime, j'en suis terriblement amoureuse. Tremblotante je tente d'aligner les mots

Moi : ça.... va ?

Houssam: et toi ?

Il s'assoit à côté de moi sur le banc, il regarde droit
devant lui. C'est tellement dur d'être distante avec
lui, tellement puissant. Quand je le vois, j'ai envie
de me blottir dans ses bras, y a pas cette gêne, cette
barrière.

Moi : ça va. Hamdoulah.

Houssam : alors ?

Il me parlait tellement froidement, il contractait sa
machoire en regardant droit devant lui. Il fusillait
les passants du regard. Je n'y arrivais pas, j'étais
pas à l'aise. J'ai posé ma main sur son bras, il a
tourné le regard vers moi

Moi : haychek Houssam, pas ça avec moi.

Il m'a regardé droit dans les yeux

Houssam : pourquoi tu m'as pas appelé avant ?

Moi : pff.. je pouvais pas Houss.

Houssam : POURQUOI TU M'AS PAS APPELÉ TA
RACE?

Moi:

Houssam : je suis quoi moi pour toi ? Hein je suis
qui?

Il retire son bras de mon emprise.

Houssam : c'est ta soeur qui m'a prévenu Intissar,
ta soeur ! Je suis quoi moi ? Hein ? Une petite
pédale? Tu m'appelles que quand ça te chante ?

Moi : mais bien sur que non..

Houssam : ferme là ! Ferme là ou je vais te
défoncer

Il se lève, il fait les cents pas devant moi, qu'est ce
que je hais quand il est comme ça.

Au bout de quelques secondes il se rassoit à côté de
moi, et allume un joint, ce que je supporte encore
mois !

Je le vois tirer des taffes à côté de moi, je tourne le regard, on reste dans un silence complet.

J'en peux plus, j'arrive même plus à lui expliquer
que j'ai plus la force, plus aucune force. Il finit par
briser le silence, la voix enroué

Houssam : je te préviens Intissar, wAllah que tu me
mets encore une fois sur le téco comme ça, tu traces ta route, je veux plus jamais rien à faire avec toi.

Je lève la tête choqué !

Houssam : a me zehef tu sais pas à quel point !
Putain, je suis quoi moi? Je sers à quoi ? C'est quoi
mon rôle?

Moi : tu peux comprendre que j'étais pas en état
Houssam, j'avais plus de force, et regarde, regarde
ce que tu fais, tu crois que tu me facilites là
vraiment ?

La Chronique d'Intissar : Mon thug loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant