Premier Regard

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Tout commence, en pleine été, il y a de ça un an.

J'ai fait la rencontre d'Alice lors d'une soirée d'inauguration pour une marque de vêtement dans la ville dans la quelle j'habite. On a tout de suite accroché. Une amitié de dingue c'est immédiatement tissée entre nous.
Elle était aussi folle que moi, un peu plus âgée, une blonde hors des limites de l'acceptable, qui avait une bonne grosse couche d'autodérision.

Pendant la semaine qui a suivie, on ne s'est pas lâchée d'une semelle. Malheureusement elle habite à Toulouse et moi à Bruxelles, mais on s'est promis qu'un jour je viendrai faire les quatre-cent coups dans sa ville.

Et nous voilà douze mois après, même semaine de vacances, entrain de faire ma valise pour le match retour de notre rencontre.

Vendredi - 15:30

Me voilà en route pour deux heures de trajet. J'y reste jusqu'à mardi car je reprends le travail juste après.

À peine un pied posé sur le Tarmac, je reçoit un message d'Alice :
* Tient toi prête pour faire la fête comme jamais dans ta vie. Tu vas adopter le sud! *

Moi :
* M'en dit pas plus, je suis déjà entrain de dancer la Bachata avec ma valise. *

Une fois entrée dans sa voiture, c'était comme si on ne s'était jamais quittée. On roule dans la ville, les fenêtres ouvertes avec une playlist qu'elle a fait spécialement pour l'occasion :

- Weekend Forever -

18:00

En arrivant chez elle, on se prépare directement. Programme de la soirée: aller manger au resto du coin et nous emparer de la boîte ensuite. On prend pas mal de temps pour sortir, pas tant parce qu'on arrive pas à choisir nos tenues de tentatrices mais parce qu'on fait les connes à danser et à faire du karaoke sur des musiques paillardes. <<Sous le sunlight des tropiques>>, tu connais ?

20:00

On sort finalement en direction du restaurant pour un grand menu du chef : pizza, coca, le p'tit tiramisu et la vogue pour caler.

21:30

J'ai trop mangé, j'ai l'impression que l'on va devoir nous rouler jusqu'au club. Le serveur nous a vu avachées sur nos chaises, un bouton de pantalon ouvert, et à décidé qu'à chaque fois qu'il passerai devant notre table, il nous ferait la feinte de nous re servir. On n'en peut plus, on rie a chaque fois; a s'en déchirer le vente.

22:00

On décide alors de marcher jusqu'à la boîte et on prend littéralement dix minutes pour faire dix mètres, on se pousse, on se cours après, on s'arrête pour parler. C'est du grand n'importe quoi.

23:00

Finalement on arrive devant la boîte et on commence à faire la queue. Ça avance, sa recule, comment veux-tu, comment veux-tu.... Oops, fallait pas finir sur du african magic combo. Bref, ça avance relativement vite, le temps de fumer quelques clopes et finir la bière acheté sur le chemin. Elle me donne un petit coup de coude...

Elle:
- Je suis refaite que tu sois là ! Tu vas voir les soirées ici c'est un délire.
Regarde là-bas...même pas 5 minutes et on te matte déjà?! Je crois que tu plais bien aux gars d'ici.

Je regarde autour de moi et j'aperçois Djilsi un peu plus loin dans la file. À peine mon regard posé sur lui, il tourne la tête parce qu'un abonné lui réclame une photo.
Il est entouré de ses frères de cœur que j'ai pu déjà voir dans ses vidéos : Sacha, Benjos, Marceau et Manas. Fidèles à l'image qu'on peut s'en faire, ils rigolent fort, prennent de la place et font les cons.
Je me suis toujours demandé comment il serait en vrai. Déjà sur les réseaux, je le trouvais très charmant. Maintenant qu'il était là, à seulement quelque mètres de moi et que je n'étais plus qu'à une seule parole de faire connaissance avec lui, j'avais des pensées peu catholiques qui me passaient par la tête. Ce qui n'était qu'un fantasme dans mon canapé, pouvait peut-être se concrétiser dès ce soir...

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Bientôt la suite.

Temps mort Où les histoires vivent. Découvrez maintenant