Temps mort

Le Loup

Un bel homme vient m'accoster quand je sors, on discute quelques minutes. On a de la peine à se comprendre avec la musique en fond alors il s'approche de moi pour me parler à l'oreille. Je revois passer Djilsi en arrière plan, qui me déshabille du regard, se qui me déconcentre dans ma discussion.

Avec tout nos va et vient, on était comme deux animaux se tournant autour n'attendant qu'une seule chose...

Plus tard dans la soirée un groupe de jeunes femmes vont vers lui pour lui demander des photos, je les vois timides et impressionnées par lui. Elles sont toutes en euphorie, elles rigoles, le touche. Je me délecte de ce moment. Voir l'homme qui me plaît se faire flatter par autant de femme. À son tour il me cherche du regard. Il parvient à l'attraper et un sourire un peu honteux se dessine sur son visage. Comme si il était mal à l'aise de toute cette attention portée sur lui.

Je retourne danser avec ma pote et malheureusement, je ne le revoit plus de la soirée.
Il est déjà 3 heure et on décide de rentrer.

Samedi matin - 11:00

Heureusement, aucune gueule de bois le lendemain matin. Du coup, je me lève assez vite pour me poser dans le lit de ma pote. On debrief de la soirée et j'en profite pour lui raconter comment s'est déroulée la mienne.

Elle me demande:
- Pourquoi t'as rien dit avant, j'aurai pu jouer l'entremetteuse.

Moi:
- C'est bien pour ça que j'ai rien dit.

On éclate de rire.

Elle:
- C'est vrai que je suis pas la plus fine dans certaine circonstance.

Moi:
- En plus de ça y avait vla le monde, je le sentais pas d'y aller.

Elle :
- Écrit lui sur Insta ?!

Moi :
- C'est ridicule avec tout les abonnés qu'il a, y aura aucune chance qu'il voit mon message.

Elle :
- Rien n'est jamais ridicule et on est bien placé pour le dire.

Moi :
- La vie fait bien les choses. Si on doit se revoire ça se fera.

Elle, à moitié en ricanant :
- Oui la vie est bien faite car ce soir il a encore une bête de soirée. Qui sait peut-être que tu le recroisera là-bas.

15:00

On sort faire quelques boutiques, boire un café et visiter la ville.
J'aime vraiment bien le sud, y a une ambiance qu'il y a nul part ailleurs. Après je pense que c'est elle aussi qui me montre les petits coins sympas.

Dans notre balade, on s'arrête devant la Fnac.

Elle:
- Je vais me prendre un kodak. Comme ça on se fera des photos retro.

Je la suis et au bout d'un moment je décide de me cacher, limite à croupie dans les rayons, pour lui faire peur. Je me lève pour guinier si elle arrive mais qui voila, Djilsi. Sa tête qui dépasse des rayons. Il me voit et je me baisse d'un coup. J'ai le cœur qui bats. Va-t-il jouer avec moi ? Je ris déjà toute seule à me balader entre les rayons en position grenouille. C'était comme un loup géant. Je me lève et je le vois pendant même pas une milliseconde avant qu'il retire sa tête pour pas que je le voit. Quelques mètres plus loin entre deux livres, j'aperçois les jambes de ma pote. Je pleure de rire en silence. Puis j'entends pas si loin de moi un petit pouf de rire. Je tourne à gauche pour changer de rayon et là j'entends une voix grave juste derrière moi.

Djilsi:
-Trouvé!

Je fais un énorme sursaut, pousse un ptit cris et tombe par terre.

Il me tend la main.

Djilsi:
- Quoi de prévu ce soir ?

Je lui la prends et me relève.

Moi, un peu perdue:
- ...On va dans une soirée chez un gars avec ma pote.

Ma pote qui était dans le rayon d'à côté, traverse les articles comme une tête flottante.

Elle:
- Comme toi, non ? On va chez ton pote mignon, tu vois de qui je parle ?