Il se leva, déposa l'argent pour les brunchs alors que nous n'avions même pas manger la moitié de celui-ci. Il me prit par le bras.
-Ça suffit, on rentre.
-Lâche moi, tu rentreras tout seul. Je n'ai pas besoin de toi, ni de personne d'autre.
Je retirai mon bras violement et parti en courant, il me suivit, il était même sur mes talons. Nous passions en courant autour des clients qui se promenaient au milieu de la rue piétonne. Je pris une rue à droite, quand il me saisit le bras et me colla contre un mur. Je sentais mes yeux brulés, les larmes montèrent.
-Je sais, Je l'ai vécu, murmure-t-il, ce ne sera pas facile, J'en fais moi-même encore des cauchemars. Fuir ne résoudra rien du tout, il faut oser affronter.
Une larme coula de ma joue. Il l'effaça avec son pouce. Front contre front, une main contre le mur et l'autre sur ma joue. Lui le soldat qui avait tenté de me tuer, essayait de m'aider.
-Ouvre-toi.
-Je ne partage pas ma souffrance.
Je tournai la tête, il me chuchota,
-Laisse-moi te ramener à New York. Ils sont là pour toi, crois-moi. Ils t'attendent Aléona, ils attendent que tu franchisses le pas de la porte.
Je hochais la tête, il me prit la main et nous rentrâmes à l'hôtel. Je rangeai le peu d'affaire que j'avais sorti. Je sortis de la chambre, il prit mon sac et nous descendîmes. Je montai dans le Range Rover sans dire un mot.
Quelques jours après, nous arrivâmes à New York. J'avais réellement un doute, je ne savais pas si je serais capable de retourner dans cette maison. Je n'avais désormais plus le choix, Il me déposa devant chez Les "Riots". Il me pressa le dessus de la main pour m'encourager. Je descendis, pris mon sac et avança dans l'allée.
La porte s'ouvrit, Merry était sur le pas de porte. Elle se mit à courir, et me prit dans ses bras. Elle se recula et me regarda de la tête au pied. Je n'osais pas la regarder dans les yeux, alors je restais tête baissée. Je franchis la porte, quand Georges me serra lui aussi, dans ses bras. Linda n'était pas là, sûrement à son cabinet.
-Donne-moi ton sac ! dit Georges.
Je n'avais pas encore sorti un mot, je n'arrivais pas, je ne me sentais plus à ma place. Je m'en voulais encore pour Merry. Je montai dans ma chambre, en espérant que personne ne me suive et que l'on me laisse dans ma solitude.
Cinq heures que j'étais rentré, Ils avaient bien compris que j'avais besoin de restée seule. J'étais couché dans mon lit, sur le côté droit et je regardais par la fenêtre. Quelqu'un frappa à ma porte, je me retournai et vis Merry.
-Tiens, dit celle-ci, c'est un nouveau téléphone de la part de Papa.
Je ne répondis pas et me retourna comme j'étais un instant plus tôt. Merry sortit et ferma la porte. Je me levai et mis mon enceinte en route. Je pris le portable, le mis en Bluetooth et la musique se lança. "To build a Home" resonnait dans ma chambre.
I climbed the tree to see the world
When the gusts came around to blow me down
Held on as tightly as you held on me
Held on as tightly as you held on me......Cette musique avait tellement de sens. Je m'endormis sous les notes de fin.
Je me réveillai 18 heures plus tard. Il était 6h08 du matin. J'en profita pour descendre en bas et déjeuner avant que tout le monde ne se réveille. Je me fis un thé, pris une pomme et un yaourt. Je ne me sentais plus à ma place ici. J'avais besoin de m'excuser et de m'en aller. Linda se réveilla en première. Elle me sera dans ses bras et m'embrassa sur la joue.
-Te revoila, tu nous avais manqué.
Je ne répondis pas et elle me dévisagea. Georges arriva, il embrassa Linda, puis vient vers moi m'embrasser la joue, Merry suivit quelques minutes après. Il était les trois assis sur les tabourets, à déjeuner. J'en profita alors.
-Je, Je suis désolé pour tout...
Ils se regardèrent,
-Je ne t'en veux pas Aléona, tu as fait tout ton possible. Répliqua Merry.
- J'ai échoué.
Merry se leva et me pris dans ses bras. Quelques instant après je me séparai de ses bras afin d'engager à nouveau la conversation.
-Je vais quitter la maison. Je veux découvrir de nouvelles choses.
-Très bien, si cette une décision mûrement réfléchis, répondit Georges, alors nous t'accompagnerons jusqu'au bout.
Une semaine était passée depuis que je leur avais annoncé mon départ. Georges m'avait aidé dans mes démarches. J'avais trouvé un petit logement pour deux jours, meublés. Histoire d'avoir plus de recule sur la situation. Mes valises étaient prêtes. Je les descendais en bas, Georges m'y attendait.
-Ta chambre restera telle qu'elle. Tu seras toujours la bienvenue. Si tu as un coup dur n'hésite pas à revenir. Je te laisse une clé. Il avait la clé d'une voiture dans la main, Et çà c'est ton tout nouveau véhicule.
Je souris, Georges était si gentil, le cœur sur la main.
-Merci beaucoup, tu représentes beaucoup pour moi. Lui dis-je en l'enlaçant
Nous partîmes en direction du garage. Ce garage si immense, représentant leurs fortunes. Il appuya sur le bouton pour faire clignoter le véhicule, je vis de loin un Ford Ranger Noir faire des appels de phare. Je souris, c'était ma voiture préférée. Il le savait, avant qu'il ne retrouve son ancien Ford en tas de ruines à Durangos, je le prenais tout le temps, je ne conduisais que celui-là.
-Je pense que je ne me suis pas trompé sur le modèle ?
- Non c'est parfait !
Il mit mes valises dans le coffre du Pick Up, puis m'embrassa sur la joue.
-Bonne chance. Me dit-il.
-Merci pour tout Georges.
Je montai dans la voiture et m'enfonça dans les rues de New York.
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Spare The Sympathy | Bucky x Aléona |
FanfictionQuant Aléona Shelby, 25 ans, revois le beau brun aux yeux bleus, sa vie va définitivement changer! Saura-t'elle faire face à son passé ? Arrivera-t'il à l'aider ?Une histoire parsemée d'embûche, avec quelques scènes très torride ! Il y aura quelques...