This boy

Chapitre 14

Samedi 16 décembre

Je me réveille en sursaut et pleine de sueur. J'observe la pièce autour de moi, il fait nuit noir dehors, et Lip est dans son lit, il dort comme un bébé. Je sais que je n'arriverais sûrement pas à me rendormir avant un bout de temps, alors je quitte la chambre le plus discrètement possible. Il est 04h27, m'indiquent mon portable. Dans la cuisine, je me prépare un chocolat chaud, puis je vais m'asseoir dans le canapé. Quand vingt minutes après, je  remonte, j'entends des bruits de pas à l'étage. Je commence à m'inquiéter, soucieuse, je jette un coup d'œil vers la batte des Gallagher qui n'a pas bougé de place. Je prends mon courage à deux mains, et je monte les dernières marches. Une fois dans le couloir, je me fais plaquer contre le mur par un coude en colère et un main s'écrase sur ma bouche. Je ne dis rien, trop peureuse pour parler. Je lâche une larme et celle ci  glisse le long de ma joue et va se déposer sur la main de l'inconnu.

-B ? C'est toi ? Il est quatre heure et demi du mat' !

   -Je sais... j'ai juste fais un mauvais rêve.

-Un cauchemar ? Pourquoi ?

-On ne t'a rien dit ? Je demande surprise.

-Non...

-Mon père est... il est mort pendant mon séjour à l'hôpital et j'ai loupé l'enterrement. Je m'en veux terriblement, surtout que je ne parvient pas à aller le voir...

-Ne t'inquiètes pas Billie, viens avec moi.

Il prend ma main et retire la batte doucement puis la pose contre le mur. Après, je le suis à travers le couloir. Je réalise que Carl et moi étions collé l'un à l'autre et son visage était à quelques centimètres du mien lorsque nous parlions. Je rougis dans le noir.J'entre dans la chambre de Carl et nous nous allongeons sur le dos côte à côte au beau milieu de son lit. Nous fixons le plafond légèrement éclairé par la lune. Carl prend ma main et chuchote :

-Je suis désolé pour ce matin, je n'aurais pas dû.

-T'inquiètes, je pensais juste qu'on était amis...

-Mais on est amis ! C'est juste que Dom pense que tu me kiffe et ça ne lui plaît pas franchement, en plus, tu n'étais pas là pendant deux mois, mais Dominique était là elle, et elle m'a... fait beaucoup de bien.

-Ce n'était pas de ma faute si je n'étais pas là !

-Je n'ai pas dis ça ! C'est pas ce que je voulais dire, c'est juste que..

-J'ai très bien compris ce que tu voulais dire...

Un blanc s'installe une longue minutes, et je reprends :

-Est ce que tu es amoureux d'elle ?

-Quoi ?

-Tu as très bien entendu, Carl. Est ce que tu..

-Oui ! Enfin je crois. Elle me plaît et on est bien ensemble.

-Ok.

Je commence à me lever. Pourquoi je ressens ça ? Pourquoi cette douleur persiste dans ma poitrine ? Je ne suis pas sa copine, je n'ai pas le droit d'être jalouse. Avant que je ne sois debout, Carl me retient.

-Attends ! Ne pars pas, dors ici, avec moi. S'il te plaît.

J'hoche la tête sans le regarder, et je m'allonge dans les draps. Avant de m'endormir, j'entends Carl murmurer tout en me prenant dans ses bras :

-Je t'emmènerai voir ton père, demain.

Je m'endors, sans savoir si c'était bien lui ou seulement mon imagination.