Chapitre 5: Sanji

321 28 3
                                    

En effet, Zoro n'était pas fou, quelqu'un était bien derrière la porte et ce n'était autre que le seul homme de l'équipage susceptible de se promener avec une casserole en mains, soit Sanji Vinsmoke. 

Ce dernier, après s'être copieusement fait disputer par les autres avait été forcé d'aller s'excuser pour ses remarques plus que déplacées à l'encontre du vert. 

Mais une fois devant la salle de bains, il s'était figé, redoutant le moment où il allait se faire envoyer sur les roses, l'autre devant être plus agacé que jamais. 

Pendant ce temps de doute, des bruits avaient attiré son attention et il s'était finalement décidé à rester pour les écouter, curieux de savoir ce que le bretteur faisait à chaque fois des heures entières durant dans cette fichue pièce. 

Si au début, il n'avait entendu que quelques pas suivis d'eau qui coule et de bougonnements, le coup porté dans le miroir ne lui avait pas échappé, le faisant frissonner de la tête aux pieds. 

Il avait alors eu sacrément peur, se demandant s'il était responsable de la situation et se persuadant qu'il allait se faire dézinguer la prochaine fois qu'il croiserait le chemin de Roronoa. 

Perdu dans ses pensées et inquiet, il avait échappé la casserole qu'il essuyait bêtement depuis une dizaine de minutes, la laissant résonner contre le sol dans un fracas à réveiller les morts avant de la ramasser précipitamment et prendre ses jambes à son coup, n'ayant aucune envie qu'on le grille à écouter ce qui ne le concernait pas. 

Désormais accoudé contre le bastingage avant du bateau, il fumait d'un air tranquille. Mais bien qu'il dégageait cette aura de calme, une tempête se formait doucement en lui, trop de questions demeurant sans réponses tournant en boucle dans sa tête, toutes dirigées vers l'ex chasseur de primes: 

Comment une simple remarque qui n'avait rien de particulier avait elle pu le mettre dans cet état? Quel intérêt avait-il de s'en prendre au mobilier? Pourquoi tenait il tant à cette foutue sape qui ne faisait que cacher son joli corps que ses vêtements habituels moulaient à la perfection? Et surtout, qu'allait il pouvoir raconter à Nami lorsque cette dernière viendrait lui demander s'il avait présenté ses excuses en bon et du forme?

Dire la vérité attiserait la curiosité des autres quant aux activités de Zoro qui finirait assaillit de questions mais ne rien dire reviendrait à prendre le risque que ce dernier soit en danger et que personne ne lui vienne en aide. 

Que fallait il faire dans de tels moments? Il n'allait tout de même pas demander son avis au principal concerné? 

Après tout, s'il était si mystérieux, c'était probablement parce qu'il ne souhaitait pas qu'on en sache trop sur lui, mieux valait donc être discret. 

-Flute. Je n'aime vraiment pas être embarqué dans ce genre d'histoires. Soupira t-il, laissant négligemment tomber la cendre de sa cigarette dans la mer. 

En parlant de cigarettes, il avait l'impression que ses stocks diminuaient plus rapidement que la normale depuis un moment et cela l'agaçait fortement. Il tenait plus que tout à trouver le petit malin qui s'amusait à piller dans ses réserves et lui en faire payer le prix fort.

Mais il avait beau enquêter, personne ne sentait spécialement le tabac et de toute façon, aucun de ses nakama n'avait une tête à fumer. 

Finalement, peut être qu'il ne savait plus compter ou en consommait plus que la normale? 

La voix du petit renne qui venait de le rejoindre le sortit de ses songes: 

-Ca c'est bien passé? Il n'a pas été trop violent avec toi? 

Comprenant immédiatement qu'il faisant référence au sabreur, le blond secoua négativement la tête, silencieux. 

Ainsi, il ne mentait pas: Zoro n'avait pas été violent puisqu'il n'était pas allé lui parler. Mais personne n'avait besoin de connaitre la seconde partie de cette vérité. 

-Comme prévu, on devrait bientôt arriver sur Netatown. Usopp m'a dit que là bas, on vendait beaucoup de gros poissons à prix réduits. Tu devrais en profiter pour y jeter un œil. Ajouta Chopper, faisant sourire le cuisinier:

Le cuisinier adorait marcher devant les étals de poissonnerie et imaginer les plats qu'il pouvait faire de tel ou tel animal etw enfin, cette île lui permettrait de le faire. 

-On y reste longtemps? 

-Un ou deux jours sous réserve qu'il ne nous arrive aucune broutille. 

-Dans ce cas, prépares toi pour une semaine. 

Les deux pouffèrent et continuèrent déchanger à propos de l'île, imaginant toutes les choses fabuleuses qu'il pouvaient y trouver, un, obnubilé par les plantes et l'autre par la nourriture. 

La conversion aida Sanji à oublier sa péripétie précédente et il se sentit instantanément plus léger. 

Rien qu'un peu moins- ZosanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant