Chapitre 12: Réapprendre à communiquer

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Après cette étreinte imprévue, le blond initia une conversation dont le sens consistait à convaincre Zoro de ne pas quitter l'équipage.

Et bien que la tâche s'annonçait particulièrement délicate, il n'eut le temps d'énumérer que la moitié des arguments prévus avant que son vis-à-vis, comprenant qu'on allait pas le lâcher de sitôt, ne s'assoie à même le sol comme un prisonnier attendant sa sentence, résigné. 

-J'espère pour toi que ma place est vraiment parmi les Mugiwara, sinon je saurais te le faire regretter. Grogna t-il. 

-Si ce n'étais pas le cas, crois moi que je ne serais pas ici mais aux côtés de toutes les jolies femmes de l'île.

Roronoa fut tenté de répondre quelque chose de cinglant tout en le priant d'y aller mais il ne le fit pas, réalisant qu'il devait avoir un minimum de valeur pour être la priorité d'un cuisinier lubrique. 

Conscient cependant que si tel était le cas il serait contraint de parler, il porta son attention sur la mer, cachant la lueur de panique qui naissait dans ses yeux acier.

Car même s'il s'efforçait d'afficher un air des plus neutres, depuis son altercation avec Masae, l'ouragan qui grondait depuis si longtemps en lui se déchainait enfin, semant le chaos dans ses craintes et brisant les infimes certitudes qu'il lui restait.

Ainsi, il avait l'effrayante sensation qu'il pouvait tout perdre dans la seconde et que plus rien ne le protégeait.

Il se sentait vulnérable face à tout ce qu'il vivait et pourtant il ne pouvait pas demander d'aide, s'étant fait la promesse de ne plus jamais inquiéter ses nakama, peu importe ce que cela devrait lui coûter.

-Allons, après tout ce que tu as traversé, tu ne vas pas te laisser vaincre par cette histoire de nourriture ? Tu es bien plus fort que ça. Souffla Vinsmoke qui lui non plus n'allait pas aussi bien qu'il le laissait paraître :

Derrière son masque qui était une parfaite réplique du Sanji habituel, son cœur battait à vive allure et l'idée que le cactus ne décide pour de bon de s'en aller sans qu'il ne puisse faire quoi que ce soit le dévastait.

Après tout, depuis le début de son voyage, il n'avait jamais envisagé de perdre de vue un seul de ses camarades.

-T'as la voix qui tremble, sourcil en vrille. Et ne me regardes pas avec cette tête de chien battu alors que tu serais le dernier attristé de mon dép-

Il fut interrompu par le coup de pied que tenta de lui asséner le blond: 

-T'en sais foutrement rien alors je t'interdis de parler en mon nom. Sans ta sale tronche d'algue décérébrée sur le bateau, mes journées seraient bien ennuyeuses.

Etonnamment, la remarque parut réconfortante à l'oreille du chasseur de primes qui ne se gêna pourtant pas pour rendre le coup. 

Pourquoi se sentait il si bien aux côtés de Sanji depuis leur arrivée sur l'île? Se laissait il attendrir à cause de ses tristes conditions physiques et mentales? Il n'en savait rien mais une chose était certaine: Dans l'immédiat, il n'était plus question de quitter la bande du Chapeau de Paille. 

Un simple contact visuel suffit aux deux hommes pour comprendre ce que chacun attendait: L'un espérait un jour retrouver sa place de sabreur tandis que l'autre voulait des explications quant à l'origine de cette soudaine anorexie. 

Parvenant à ignorer l'ouragan qui faisait des ravages en lui, Roronoa fut le premier à parler, acceptant enfin de se replonger dans les souvenirs douloureux d'un échec inexpliqué:



J'espère que ce chapitre ainsi que les deux autres qui suivent vous plairont puisque j'ai eu énormément de mal à les écrire. 

En vous remerciant pour votre patience entre chaque publication

Rien qu'un peu moins- ZosanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant