Chapitre 15: Questionnements

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Lorsque Zoro cessa de parler pour se concentrer sur les détails de son kimono, Sanji comprit qu'il avait fini ses explications.

Face à de telles paroles, il avait conscience qu'il devait répondre quelque chose de réconfortant. Pourtant, aucun son ne voulait sortir de sa bouche. Etait-ce parce que ce n'était pas dans ses habitudes avec le marimo ou bien à cause du choc de savoir tout ce que ce dernier avait traversé?

Préférant ne rien dire plutôt qu'une bêtise, il resta muet comme une carpe, essayer d'intégrer toutes ces nouvelles informations qui, en plus de lui glacer le sang, le mettaient hors de lui: 

Certes, lui et le vert n'avaient jamais été très amis mais ils restaient nakama. S'il avait su, jamais il n'aurait laissé de telles choses se produire. 

A cette pensée, il secoua la tête et se mordit l'intérieur de la joue, se flagellant mentalement: Evidemment qu'il savait les dégâts dont les paroles du capitaine des propagandes était capable, mais il avait trouvé plus confortable de croire que ces dernières n'avaient eu aucun impact sur son entourage. 

"Pardonnes moi" Était la seule phrase qui lui venait. Mais était il vraiment coupable de cette catastrophe? Après tout, Zoro était censé être invincible avec une volonté de fer. Comment avait on pu briser sa vie d'un claquement de doigts? 

Alors qu'il se maudissait intérieurement, un nouveau sentiment plutôt étrange vint s'inviter en Sanji: Pour la première fois, il voyait l'ex chasseur de primes comme un simple humain porteur de failles et de faiblesses au même titre que tous les autres. 

Et cela ne faisait que renforcer son désir de lui venir en aide. 

-Pardonnes  moi. Je n'aurais pas du te faire autant de remarques sur ton apparence. Céda t-il finalement, énervé d'avoir été si désagréable envers son interlocuteur. 

-Ne sois pas stupide. Un jour ou l'autre j'aurais perdu le contrôle. Tu n'as fait qu'accélérer les choses. 

La réponse le déstabilisa: Elle n'était porteuse d'aucun reproche ni d'animosité, comme si Zoro ne lui en voulait pas le moins du monde. 

Contrarié, le blond s'alluma une cigarette qu'il fuma avec énergie. 

Devait il expliquer que le coupable de toute cette histoire était un fruit du démon? L'information sera-t-elle utile et permettra elle à son nakama de guérir? 

C'était vraiment improbable, alors autant ne rien dire. 

-Hé, marimo, t'en veux? Proposa t-il soudainement, tendant à ce dernier son cylindre de nicotine. 

-Je ne fume pas. 

-Et mes paquets qui disparaissent? Tu vas me faire croire que c'est Luffy? 

La question arracha un soupir d'agacement au vert qui rétorqua, saisissant l'objet qu'on lui tendait pour le caler entre ses lèvres: 

-Faut que j'arrête, c'est dégueulasse et en plus, c'est les tiennes. 

Vinsmoke grogna: Evidemment que c'était les siennes, il n'y avait que lui qui fumait à bord. Pour autant, la tournure du dialogue prenait à ses yeux une étrange proximité qu'il préférait largement à leur disputes perpétuelles. 

Mais cette proximité fut interrompue par l'arrivée en panique des autres Mugiwara: 

-Levez l'ancre! On a la marine aux trousses! 

Instantanément, chacun couru à son poste afin de permettre au bateau de reprendre le plus rapidement possible la mer alors que le port se noircissait d'hommes qui réquisitionnaient les navires pour continuer la poursuite. 


Rien qu'un peu moins- ZosanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant