Chapitre XVII

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Chapitre XVII

PDV Rosalya:

- Leigh, tu es blessant.

- Ce n’était pas mon intention, répondit-il.

- Ce n’est jamais ton intention. Jamais ta faute, m’écriais-je. Il faut que je comprenne tout le temps mais toi… toi tu ne saisis jamais rien.

Des larmes coulaient le long de mes joues, ce n’était pas la première fois que Leigh et moi avions une dispute au sujet de son attitude continuellement blasée. J’étais lasse de notre situation, bien que nous nous aimions, il y avait toujours une querelle, toujours de cris et des pleurs de mon côté. Je ne l’avais jamais vu verser une seule larme que ce soit pour moi ou pour autre chose…

- Rosa…

Il approcha sa main de moi, comme à chaque fois que nous nous disputions, il me prenait dans ses bras et moi j’oubliais… du moins, je laissais passer jusqu’à la prochaine. J’en avais marre. J’eus un mouvement de recul. Il retenta de me saisir, mais je reculais de nouveau.

- Non Lei’, pas cette fois… j’en peux plus…

Par peur qu’il ne réessaye de me serrer dans ses bras, mais effrayée également par le fait que je puisse à nouveau céder, je courais hors du magazin et me rendit au lycée. Je n’avais pas prévu d’y retourner avant la reprise des cours. Arrivée là-bas, je m’enfermais dans la cage d’escalier du troisième étage, là où personne ne devrait en toute logique me trouver. Qui penserait à me chercher à cet endroit ? Mon téléphone sonna plusieurs fois. Des appels de Leigh bien évidemment. Il laissa des messages sur mon répondeur que j’écoutais rapidement. Le timbre de sa voix me fit éclater en sanglot, mais il n’y avait rien dans ses mots pour me convaincre de revenir. Des mots fades et sans saveurs, des banalités qu’on aurait dit tout droit sorties du manuel « Récuperer sa copine pour les nuls ». J’étais affreusement déçue d’entendre ses palabres.

Cela faisait maintenant un bon quart d’heure que j’étais assise sur les marches, le visage emitoufflé dans mes genoux à renifler et me moucher autant que je le pouvais. Un bruit de pas résonna dans l’immeuble, surement Castiel qui se rendait sur le toit. Il avait beau être carrément chiant ce garçon, ce qu’il y avait de bien avec lui c’est que je n’aurais qu’à lui dire « Pas envie d’en parler » pour qu’il me lâche la grappe. J’étais rassurée.

Au lieu d’une tignasse flamboyante, c’est mon double que je vis apparaitre dans les escaliers…

- Rosa ? Mais… tu pleures, me fit Hikaru tout en se penchant vers moi.

PDV Hikaru:

- Qu'est ce qu'il se passe ? dis-je d'un ton inquiet.

    - Rien, Hikaru... rien...

    La voix de Rosalya trahissait sa peine, je pouvais le ressentir au fond de moi, je décidais donc de lui faire cracher le morceau. Je posais donc quelques questions afin d'en savoir plus. Mon attitude semblait l'énerver quelque peu, mais j'en avais fichtrement rien à faire. Elle n'allait pas bien et je voulais savoir pourquoi. Dans le but, bien entendu, de lui apporter mon aide. Je me souvins alors avoir joué ce passage sans m'en rappeler le thème. Afin de pousser ma mémoire à chercher dans ses dossiers celui concernant cet instant, je pris les mains de Rosalya et les serra dans les miennes. Je m'aperçus qu'elle portait une magnifique bague en argent sertie de diamant. Cette alliance était surmontée d'une fine rose. C'était un ouvrage d'orfèvre qui valait sûrement une coquette somme. J'eus alors des réminiscences de cet épisode, la bague... je me rappelais que j'avais décidé d'en racheter une à mon amie car elle avait perdu la sienne. Mais pourquoi avais-je choisi de dépenser une telle somme ? Je ne trouvais sans doute pas l'originelle, soit. Cependant, il y avait une autre raison. La valeur de cet anneau, non pas d'un point de vue pécuniaire mais sentimental.

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