Chapitre XIV

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ChapitreX IV

- Lysandre ! lui criais-je lorsque je l'aperçus.

Il se trouvait en compagnie de Rosalya et de Leigh venu porter quelques affaires à son frère semblait-il, assez essoufflée d'avoir dévalé les étages en courant, je prononçais des phrases saccadés qu'ils eurent du mal à comprendre.

- Je… parler… toi, fis-je.

- C'est-à-dire, me répondis Lysandre d'un air attentionné.

Je réussi tant bien que mal à récupérer mon souffle et parvins à prononcer une phrase audible.

- Lysandre, je dois te parler d'un truc important.

- Cela peut-il attendre cinq minutes ? Je dois régler une chose avec mon frère.

- Aucun souci, je vais m'asseoir si tu me le permets.

Une pensée devint claire à mon esprit, que ce soit dans ce monde ou dans l'autre, je n'étais vraiment pas sportive. Rosa, qui n'avait que faire de la discussion des deux garçons vint se poser avec moi, nous discutâmes brièvement de notre journée, de Leigh et de la relation qu'ils entretenaient mais également du cadet des Sycione.

- Tu sais, je crois qu'il t'aime beaucoup notre cher Lys', scinda Rosa. T'es pas la première fille qui déboule dans sa vie, mais il ne leur a jamais vraiment prêté attention, mais toi, c'est différent.

- Différent ?

Notre conversation fut interrompue par le retour de nos amis, tandis que l'une repartait au bras d'un des hommes le cœur léger et chantant, l'autre restait assise, les yeux rivés au sol remettant en cause ce besoin irrépressible d'avoir des réponses. Cette autre, c'était moi. Lysandre s'assit à la place où se trouvait notre amie commune, il porta sa main à son menton en signe d'interrogation puis me regarda. Après avoir détourné mon regard du sien, il se rapprocha encore plus près de moi et posa sa main sur mon épaule.

- Alors, quelle était cette chose si importante ?

- Rien, lui répondis-je. Au final… ce n'était rien, excuse-moi de t'avoir dérangé.

La vérité était que j'avais peur de sa réponse, de ce qu'il avait pu voir et comprendre. Peur qu'il me déteste parce que je n'étais pas comme les autres…

PDV Castiel:

- Ah ah ah, s'écria l'autre pimbêche. Avec ça les filles, on va être les reines de la promo et pas que d'un point de vue glamour. On va la ridiculiser cette pimbêche qui se croit plus forte que tout le monde. Non mais vous l'avez vue ? Genre, elle était là depuis deux jours et super pote avec MON Castiel. Non mais genre, quoi !

- Oui, tu as raison Ambre, elle doit nous le payer, surenchéri Li.

Elles étaient là, toutes les trois en train de magouiller comme à leur habitude. Mais cette fois-là semblait plus importante que les autres, elles avaient fait fort au son de leur ricanements sournois. Non pas que j'sois quelqu'un de curieux ou quoi, mais je tendis l'oreille afin d'en savoir plus sur leurs méfaits.

- Le plan est simple les filles, nous allons glisser les copies dans le casier de l'autre conne, ensuite, nous irons passer un de nos fameux coup de fil anonyme à Peggy.

- Comme l'autre fois avec…

- Je t'ai dis de ne plus jamais parler de cette histoire Charl', coupa Ambre. Enfin, j'ai hâte de voir sa pauvre mine déconfite quand elle verra son cher Lysandre la rejeter parce qu'elle n'est qu'une voleuse, ah ah ah.

J'eus sur cet instant la confirmation de l'implication d'Ambre et de son groupe de harpies dans une affaire qui m'avait autrefois concerné, mais ce n'était pas le moment de penser à se venger, je me devais d'en informer Nathaniel. Comment lui faire parvenir l'information sans la lui transmettre directement. Je n'arrivais toujours pas établir de discussion saine ou même de dialogue avec ce connard. C'était une chose au dessus de mes forces. Je décidais donc de passer par un tiers, en la personne d'Hikaru. Bien que leur relation soit tendue parfois, elles semblaient nettement meilleures qu'avec moi. Je quittais donc discrètement le coin sombre d'où j'avais entendu les messes-basses de trois cruchasses et me rendit en direction des couloirs afin de chercher mes deux potes. Iris les avait vu près de la salle des professeurs au rez-de-chaussée, c'est là-bas que je les retrouvais – facilement car les couloirs étaient inhabituellement désert. Un détail m'interpella, la proximité de leur corps, je compris à quel point et en quelques semaines à peine, ils étaient devenus proches. Je m'approchais d'eux à grand peine, l'impression tenace de gêner, et leur expliqua la situation. Comme je l'avais prévu, Hikaru se porta volontaire pour annoncer la nouvelle.

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