Life is just a Game

Chapitre XII

Chapitre XII

- Hikaru !!! cria Castiel d'un air affolé.

J'étais à terre, le genou ensanglanté avec l'impossibilité de bouger. Les larmes coulaient et je n'arrivais pas à les stopper, j'avais honte de mon état… affreusement honte que Castiel puisse me voir pleurer même dans cette circonstance. Une main posée à terre, j'essayais en vain de me relever.

- Arrêtes Hika, ton genou est explosé. On va aller à l'infirmerie du lycée, il est à peine 16h, elle doit encore être ouverte.

- Et Démon ? lui répondis-je, inquiète. Il s'est enfuit !

- Laisse-moi cinq minutes, je le récupère et je t'emmène là-bas. Je vais en profiter pour en informer la directrice. Ok ?

J'acquiesçai d'un hochement de tête. Alors qu'il venait de partir, j'aperçu au loin la directrice courant après son chien, Castiel l'interpella, puis elle vint me voir.

- Mlle Shidô, Monsieur Orsat m'a mise au courant. Notre infirmière est encore en service par chance. Je suis sincèrement désolée de cet accident, je…

- Ce n'est pas de votre faute Mme Shermansky, coupais-je. Deux chiens ensemble ça fait rarement bon ménage.

- Oui, vous avez surement raison. Si cela ne vous dérange pas, je vais essayer de retrouver Kiki… Deux fois qu'il s'échappe en un jour ! Il va me rendre folle.

- Je vous en prie !

Castiel revint pile au moment où la Directrice partait, il tenait dans sa laisse Démon qui filait droit à ses côtés. Ne pouvant pas marcher, le jeune homme attacha le lien du chien à sa ceinture et me prit dans ses bras. Un gémissement de douleur sorti de ma bouche lorsqu'il me souleva. Il susurra un léger « ça ira ? » auquel je répondis un bref oui. Mes mains autours de son cou, je pouvais sentir son rythme cardiaque rapide et soutenu. Il me tenait serrée contre lui et mon visage, près du sien, rougissait de plus en plus.

Messire Orsat n'ouvrit point la bouche durant le voyage. Un silence pesant qui me permettait de laisser mes pensées vagabonder. Je repensais à Lysandre : notre chute dans la cour, le rapprochement de nos corps, ce baiser au parc, mon cœur battant la chamade… et d'un autre côté Castiel : ses attentions envers moi, ses boutades sur ma taille, son aisance lors de nos proximités physiques… Alors que nous passions le seuil du lycée, mon cœur lui ne savaient pas vers quel camp se pencher.

L'infirmerie était vide, Castiel me déposa sur un lit puis il alla chercher le personnel. Il revint quelques instants plus tard.

- Re la malchanceuse, me fit le revenant. L'infirmière ne devrait pas tarder à venir, tu verras, elle a un look étrange mais elle est sympa.

Sur ce point là, mon camarade n'avait pas exagéré. Une jeune femme à peine âgée de vingt-cinq ans venait d'entrer dans la pièce. Elle portait une toque d'infirmière blanche avec une croix suisse rouge au milieu ; ainsi qu'une tunique immaculée qui terminait sur une courte jupe assortie au reste de la tenue. Ses cheveux étaient roses, deux couettes enroulées sur elle-même, puis attachées à l'arrière de sa tête, étaient surplombées par une frange arquée sur son front. Les traits fins de son visage lui accordaient un air exceptionnellement doux.

- Bonjour Mlle Shidô, dit la sublime femme d'une douce voix, je suis l'infirmière Joëlle.

Tout en se rapprochant de moi, elle ajouta.

- C'est une vilaine blessure que tu as là ma chère… Hum, voyons voir.

Elle appuya délicatement sur la blessure, surement dans l'intention d'isoler la douleur. Je poussais un petit gémissement, Mme Joëlle me lança un regard chaleureux et rassurant. Et malgré ma peine, il fut apaisant, relaxant… Après avoir nettoyé ma plaie, elle appliqua une sorte de baume réparateur, enfin, un truc dans ce style. A vrai dire, je n'aimais pas les médecins et tout ce qui s'en rapprochait. Je ne prêtais donc guère attention à leur manipulation. Pour être franche, il m'était déjà arrivée maintes fois d'être malade, d'aller consulter un docteur et de ressortir du cabinet, une ordonnance à la main, mais sans savoir ce que j'avais. Pourquoi ? Parce que je n'avais pas franchement écouté.