Muse

Se ressaisir

Le jour commençait à se lever lorsque Chifuyu et Smiley arrivèrent chez Mitsuya, chargés des valises et différents sacs d'Hitomi. Mitsuya ne dormait pas, il attendait leur retour en buvant un café sur le canapé.

« Essayez de ne pas faire de bruit, elle vient de s'endormir. » leur chuchota le couturier en ouvrant la porte de la chambre de sa mère, où il invita ses amis à poser les bagages de la jeune femme.

« Elle dort dans la chambre des filles ? questionna Smiley.

— Non. Elle est dans ma chambre. C'était plus proche de la salle de bain pour la porter. Elle était à bout de forces.

— La pauvre... chuchota Chifuyu.

— Venez dans le salon, j'ai fait du café. »

Les deux garçons s'installèrent dans le canapé pendant que Mitsuya allait chercher la cruche de café dans la cuisine. Il s'installa en tailleur face à eux, adossé au meuble de télévision, la tête appuyé contre celui-ci. Il soupira avant de demander :

« Qu'est-ce qu'Hakkai a fait de lui ?

— Il... Il lui a tiré dans les couilles après l'avoir tabassé... souffla Chifuyu.

— Vache. On va avoir des problèmes.

— Pachin l'a emmené chez Matsumoto. Il va s'en sortir. S'empressa d'ajouter Smiley.

— Et il va parler. Il aurait mieux fait de le laisser se vider de son sang là-bas.

— T'as pas tort... songea Smiley

— Bon. Ce qui est fait est fait. Merci pour tout les gars...

— Hitomi va aller porter plainte ?

— Non. Ca nous mettrait dans une merde noire. Et elle était vraiment trop secouée pour en plus que je la traine au commissariat en peignoir pleine du jus de cette merde. Il serrait si fort sa tasse dans ses mains que Chifuyu eut peur qu'elle éclate.

— Tu devrais aller te reposer Mitsuya. On réglera tout ça après avoir dormi un peu.

— T'as raison... Allez vous reposer vous aussi. Encore merci. »

Il allait refermer la porte d'entrée lorsqu'il entendit Hakkai au loin lui dire de l'attendre. Il rouvrit alors la porte et regarda fixement son ami arriver. Il paraissait encore enragé par cette situation :

« Elle dort. Alors tu pèteras ta crise à propos de ce connard plus tard.

— Je vais pas gueuler Taka'. Je voulais faire le point, c'est tout.

— Tu lui as tiré dans les burnes et il va tout raconter à la police. Voilà où on en est pour le moment.

— Naoto ne pourrait pas nous aider ?

— C'est trop grave là. Quelqu'un va plonger.

— Et si, par malheur, il ne s'en sort pas ?

— Beltet Paris va faire ouvrir une enquête. Ils étaient maintenant installés dans le canapé.

— Alors... Je dirai que c'est moi..

— Hitomi ? On... On t'a réveillée ? Je suis désolé... s'inquiéta Mitsuya.

— Non, j'ai fait un cauchemar. Ce qui se passe est de ma faute. J'en assumerai les conséquences. Expliqua-t-elle en se servant une tasse de café.