TROIS

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- PUTAIN !

Katsuki donna un grand coup dans le pied de sa chaise de bureau qui tomba bruyamment par terre.

Il fit la grimace ; taper dans une chaise, ça fait mal. Moins qu'un mur, mais quand même.

Bakugo semblait être en colère, d'avoir la rage. Pourtant, ce n'était pas tout à fait vrai.

Au fond de lui, il le savait depuis le début.

L'amour qu'il portait lui souffla que la prochaine fois que Kirishima lui demandait de sortir avec lui, il fallait absolument accepter. Katsuki était plutôt d'accord avec lui.

Mais l'ego foutut une charmante claque à ce sentiment et prit sa place au téléphone.

Non, il ne fallait absolument pas accepter ! Il fallait faire un peu poiroter Eijiro, voyons ! Ne pas trop montrer ses sentiments !

- Et si au final il a changé d'avis et il ne veut plus de toi, hein ? Tu feras quoi ?

- Il t'aime ! Il t'aime ! N'écoute pas ce que dit l'autre abruti ! glissa l'amour, la joue un peu rouge.

- Et si au bout de deux jours en tant que couple, il te quitte parce que tu as un caractère de merde ? Tu sais bien que je vais être détruit pendant un bon moment ! lança l'ego.

- Notre caractère, Eiji le connaît bien ! c'est comme ça qu'il t'aime !

- Ne l'écoute pas ! Ne-

Katsuki coupa la communication, encore plus embrouillé qu'auparavant.

Et, comme toujours, son incertitude se mua en colère.

Il fallait absolument qu'il voie Kirishima.

 Et qu'il lui balance une explosion à la tronche.

Oui, il le fallait.

Il sortit de sa chambre et alla toquer à la porte voisine.

Rien. Il toqua plus fort. Toujours rien.

- Bordel ! hurla Katsuki en donnant un grand coup de poing dans la pauvre porte qui n'avait rien demandé.

Il fallait absolument qu'il le voie ! Qu'il lui dise qu'il l'aime !

Tiens ? A la base, n'était-ce pas pour lui refaire le portrait ?

Si, mais l'amour avait appelé à nouveau et Katsuki, curieux, avait décroché.

Il l'aimait, il fallait qu'il le dise au principal concerné, bonté divine de bordel à chats strip-teaseurs !

- Katsu ?

Le blond se retourna et vit Eijiro, les cheveux mouillés, qui devait certainement sortir de la douche.

- Je t'aime ! lança le carmin aux étranges dents de requin sans être le moins du monde gêné.

Quand le soleil sera rougeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant