QUATRE

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- C'est le moment ! Dis-lui que tu l'aimes ! hurla l'amour à Katsuki.

Mais l'ego cria encore plus fort :

- Ne l'écoute pas ! Balance une vanne ! Fous-lui un gros vent ! Une tornade !

- Mais pourquoi ? pleurnicha l'amour.

- Parce qu'il faut jouer les inaccessibles ! Tu crois qu'elles séduisent comment, les femmes ?!

- Mais Eijiro nous aime déjà !

- VOUS VENEZ SÉRIEUSEMENT DE ME COMPARER A UNE FEMME, LA ?! FERMEZ VOS PUTAINS DE GUEULE ET LAISSEZ-MOI GÉRER ! s'égosilla la colère.

Une immense colère légèrement inappropriée à une telle situation embrasa l'esprit de Katsuki.

- J'te déteste ! beugla-t-il.

- Mais oui, c'est ça... répliqua malicieusement Eijiro, je sais très bien qu'en fait tu m'aimes !

- Ouais c'est ça ! Je t'aimerai lorsque le soleil sera rouge !!

- Tout dépend de ce qui est le soleil !

- PUTAIN ! Tu m'as pourri ma journée, j'ai pas arrêté d'penser à toi !

Hein ? Que venait-il de dire ?

- Mais tu veux détruire notre réputation ou quoi ?! s'alarma l'ego en essayant de prendre le combiné des mains de la colère.

- Non, non, non ! Il fallait que tu dises à Eijiro que tu l'aimes d'une manière ro-man-tique ! Pas comme ça ! chouina l'amour.

- TA GUEULE ! hurlèrent en cœur l'ego et la colère.

Le carmin plaqua soudainement le blond contre le mur - qui n'avait rien demandé mais qui vivait quand même ce traumatisme d'un genre différent que celui qu'avait subi la porte - mettant ainsi un nouveau cliché au compteur de cette histoire.

- Alors comme ça tu n'as pas réussi à te concentrer parce que tu pensais à moi ? Ooooh... Tellement mignon...

Katsuki s'efforça de toutes ses forces de ne surtout pas rougir. Il y parvint - à peu près - mais son cœur, lui, battait au même rythme que les maracas du restaurant asiatique du coin.

- Dégage !

Katsuki essaya de partir, sans succès.

- Sors avec moi !

- NON !

- Steuplaît !

- NON C'EST NON !

Quand le soleil sera rougeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant