Demain la guerre reprendra

2.6K 10 0
                                    

J'ouvre la porte de mon appart le sourire au lèvres et un peu pompette je l'avoue. J'ai passé une excellente soirée en compagnie de mes amis ce soir et maintenant ce que je veux c'est plonger dans mes draps après avoir retiré mes sapes.

Je ferme la porte derrière moi, retire mes chaussures et ma veste en cuir quand je le vis. Assis dans le canapé, son visage est faiblement éclairé par la lampe posée près de lui. D'une main alourdie par des bagues, il tient un verre de whisky qu'il sirote et de l'autre une cigarette qui se consume.

Malgré la semi-obscurité, j'arrive à sentir son regard colérique sur moi et je sais, oui je sais que je vais passer un sale quart d'heure. Je ravale mon sourire et allume la lumière. Comme je m'y attendais, son visage peint une colère qu'il tente par tout les diables de contrôler, super. Je pose mes clés sur le comptoir de la cuisine et plonge mes yeux dans les siens.

-Comment es tu entrés Ryden, le questionnais-je en m'avançant.
-D'où est ce que tu viens rétorque t-il du tac au tac.
Son regard noir passe de ma tenue à mon visage puis dans le sens inverse. Je me sens à l'étroit dans ma robe rouge qui pourtant est loin d'être indécente. Il tire une taffe puis une deuxième qu'il recrache dans l'air, je tousse.

-Combien de fois t-ai je dis de ne pas fumer chez moi? M'epoumonnais je.
Il ecrase son mégot avec les autres dans le cendrier.
- Combien de fois t-ai je dis de ne pas sortir ? Même aujourd'hui je t'avais interdit de sortir et toi qu'as tu fais? Tu es quand même sortie sans même prendre la peine de m'écouter, crache t-il.

Son visage est déformé par la rage, il tremble d'une fureur que je ne comprends pas. Ryden fait les cents pas à n'en point finir, me foudroyant de ses yeux injectés de sang à l'occasion. Et pourtant malgré tout, je ne peux m'empêcher de le trouver diablement beau.

-Ecoute cette colère n'a aucun sens. J'ai pas besoin de ta permisssion avant de pouvoir sortir avec mes amis. Alors si je le fais, pas de quoi en faire un drame...
- Pas de quoi en faire un drame ? Suan c'est quoi ce discours à la noix ? Tu es ma petite amie je te le rappelle t'es à moi. Si tu as tellement envie de sortir, sors avec moi. Pourquoi as tu tant besoin d'être avec d'autres personnes tu peux me le dire ? Fulmine t-il
- Tes sérieux ? Déjà je suis certe ta petite amie mais pas ta propriété arrête de tout le temps vouloir interférer dans ma vie, si je veux sortir je le fais t'a rien à m'interdir je suis majeur et indépendante.

Je souffle agacée nous avons déjà eu cette conversation une bonne centaine de fois et pourtant il ne semble pas comprendre, pire il refuse de comprendre.
- J'ai pas envie qu'on se dispute ce soir encore moins pour ce sujet là. Je veux que tu me fasses confiance, pour moi il n'y a que toi qui compte je te l'ai prouvé tant de fois.
- Et alors j'aime pas que tu sortes tu le comprends pas ? Si tu faisais ce que je te dis on n'en serait pas là. Pourquoi tu fais jamais ce que je te demande merde.

Il lance son verre qui me manque de peu et finis par exploser en milles morceaux contre le mur.
Ma respiration s'accélère tandis que la colère gronde peu à peu en moi.
-Non mais tu es malade ? Tremblais je
-C'est toi qui est malade, comment as tu pu sortie dans cette tenue ? En plus il a fallu que je le vois en story, ma meuf vertue comme une dévergondée.
Je vois rouge je le gifla tellement fort que sa tête bascula en arrière.
Il me prend la main qu'il tord, j'en ai les larmes aux yeux, la colère me noue la gorge.
-Lache moi, criais je
- Plus jamais tu m'en colle une tu m'entends, plus jamais. Si c'était moi qui l'avait fait, tu crierais au monde que je t'ai battu. Ne le refais plus jamais c'est clair ?

Il me tourne le dos en lâchant ma main. Je masse mon poignet et tente de me retenir de le tuer.
- Sors de chez moi Ryden, je veux que tu partes d'ici, dis je dans un souffle.
- Non je partirais pas Suan, j'irais nulle part. Je veux que tu m'expliques pourquoi tu dansais coller serrer avec l'autre connard dans ta story. Il me montre la vidéo sur son téléphone, je le prends et le jette à travers la pièce.
- Va te faire voir, grinçais je des dents

Encore une fois nous nous disputons pour la même chose. De grands mots, de grands gestes sans qu'on ne se comprenne. Il me blesse, je le vexe, on saigne, on se bat. Dans notre guerre personne ne veut perdre le combat, personne ne veut baisser les armes. Tout ce que je veux c'est être dans mon lit, tout c'que je veux s'est dormir j'en ai marre, je le supporte plus.

-Ecoute Ryden j'en ai marre de toi. Marre de cette dispute sa sers à rien je veux que tu partes...
-Tu es habillée comme une pute, et j'ai pas le droit de te le dire? As tu idée du nombre de mecs qui t'ont désiré rien que ce soir ? Non, t'imagine pas le nombre de petites merdes qui on rêver de te couiller ce soir pendant que tu te pavanais  devant eux.
- Ferme la, sors de chez moi fulminais je folle de rage, tire toi d'ici.
Il s'avance davantage de moi tandis que j'ouvre la porte en grand les larmes aux yeux, la gorge nouée.
- Cette robe est si courte que je peux aller et venir en toi dans même avoir à la repousser.

Il me fixe méchamment sa main caresse ma cuisse qui frémir. Mon corps,ce traite qui ne cesse de faiblir a la moindre caresse. Non il faut pas que je lui résiste, je ne peux pas le désirer alors qu'il m'insupporte autant, pas après toutes les horreurs qu'il n'a cesser de me balancer.

Il faut qu'il sache que je suis une femme qui mérite d'être respecter, une femme une vraie libre agir selon son propre vouloir, pas une propriété qui lui appartient. Je suis sa petite amie pas son épouse encore moins sa marionnette. Pas une de ces putains qu'on traite comme une merde pour ensuite la baiser, je mérite mieux que sa, mieux que lui.

Sa tête passe dans mon cou tandis que sa main me caresse la cuisse. Et puis merde il comprendra plutard tout ce que je veux là c'est être dans ses bras. Je prend ses lèvres dans un baiser sensuel qui me fait gémir. Je le veux, je le désire plus que je lui en veux, plus que je le déteste. De toute façon j'ai toujours été faible face à lui, en plus que peux la faiblesse face à la puissance du désir, a l'électricité du plaisir.

Surtout si celui ci a une pointe de colère. La porte se referme sans que nos lèvres ne se détachent. Le désir, la colère tout se ressens dans ce baiser envoûtant. Nos gestes sont précipités, nos corps un peu plus enflammés et ma culotte un peu plus inondée.

Sa tête passe dans mon cou qu'il mordille et je me liquefie encore plus. Sa main agrippe les seins, son souffle chaud cours sur ma peau j'en veux plus, je veux tout.
Il me porte jusqu'au lit mes jambes s'enrouler à sa taille sans cesser sa douce torture.
Il s'éloigne de moi pour retirer ma culotte qu'il me manque déjà. Cette envie de lui me fais fondre et m'enfonce.

Il me pénètre et c'est l'extase.
Il me prend de plus en plus vite de plus en plus fort. Je sombre de plus en plus vite de plus en plus loin. Il me ménage pas, a travers ses coups il traduit toute sa rage, il me transmet sa rage. Je suis comme posséder, loin de toute réalité, c'est ce que je veux, c'est que qu'il me faut.

Prend moi plus fort que j'atteigne le paradis.
Prends moi plus fort que j'aille au delà de mes limites.
Cogne moi plus fort pour que plus rien n'existe.
Pour que tout soit poussière, pour que tout ne redevienne que poussière.
Je gémis, je subis, je ressens,je suis et je vis. Dans ses bras je vis jusqu'à ce que plus rien n'existe.

Il me prend une nouvelle fois et je jouis si fort que je manque de m'évanouir. Mon corps est couvert de spasme, mon coeur menace d'exploser et je souris. Il me prend dans ses bras et tous deux tombons dans un sommeil post-organisme.
Demain la guerre reprendra de plus belle.

Nuit Blanche (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant