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À l'heure dite, je me trouvais devant la porte arrière de sa librairie, ou nouvelle maison, au choix.
Avant de taper, je lui envois un message pour l'avertir de mon arrivée. Du coup il arrive rapidement et m'ouvre.

E- salut Liv
L- salut gamin
E- rentre je te fais un café.
L- merci

Après avoir posé deux tasses fumantes, il commence.
E- je suppose que tu veux savoir ce qu'il s'est passé ?
L- exactement
E- tu me croirais si je te disais que je suis tombé dans les escaliers ?
L- absolument pas, d'autant que tu n'as pas d'escalier.
E- pas faux.
L- écoute, si vraiment tu veux pas me le dire, tant pis, je ne veux t'obliger à rien, mais je me fais beaucoup de souci pour toi. Ça me fait de la peine de te voir dans cet état.
E- d'accord, je vais te le dire. En fait ce matin je suis resté fermé. Je suis allé rendre les clés de l'appart au propriétaire, et ce dernier ma rendu ma caution en disant qu'il avait refusé de la donner à Reiner.
L- normal
E- oui jusque là. Mais une heure plus tard alors que je venais de rentrer, il est venu taper à la porte. Forcément comme je ne savais pas que c'était lui, j'ai ouvert.
L- imprudent
E- je sais. En fait il est venu me reprocher le fait que le proprio n'est pas voulu lui rendre la caution à lui. Bien sûr je lui est dis que ça ne lui revenait pas, puisqu'il n'avait jamais sorti un centime. Et que si il voulait de l'argent il n'avait qu'à allé travailler.
L- et il t'a tapé pour ça ?
E- pas tout à fait. Il m'a dit que je n'étais bon qu'à me faire baiser mais heureusement il ne serait plus là pour ça. Et comme il m'a énervé, je lui ai dis qu'il était loin d'être parfait et vraiment pas le meilleur coup que je pouvais espérer. Du coup il s'est vexé et m'a mit une droite. Il a bien tenté de m'en mettre une deuxième, mais j'ai intercepté son poing, en lui disant que je ne voulais plus jamais voir sa sale tronche de profiteur, il en a profité pour me frapper dans les jambes, du coup je lui est claqué la porte au nez, avant de fermer à clé.
L- putain quel connard.
E- Liv. ..
L- non, écoute. J'espère pour lui qu'il ne reviendra plus. Je viens de me découvrir une énorme envie d'homicide. Mais je ne peux que te féliciter pour ta réaction. La seule chose que je te reproche, c'est de pas m'avoir appelé. Au moins après, je serai venu de-suite.
E- c'est bien pour ça que je ne l'ai pas fait.
L- pourquoi ?
E- ben, je voulais pas qu'il s'en prenne aussi à toi, et que ça finisse en bain de sang.

Je le vois rougir légèrement, je lui prend le bras et le tire d'un coup sec vers moi. Il est surpris, mais me laisse faire. Je soupire avec lui dans mes bras, et glisse mes mains dans son dos.
L- ça aurait tellement pu mal tourner. Tu es quand même inconscient.
E- Liv
L- Quoi?
E- j'ai envie de t'embrasser. ..Là, tout de suite. Je peux?
L- non!

Je ne lui laisse pas le temps de s'offusquer, que je pose mes lèvres sur les siennes, il se détend instantanément. C'est doux et rassurant. Je le réalise et souri. Lui reste quelques secondes les yeux fermés et les lèvres tendues. Je ricane et il rouvre les yeux.

E- pourquoi tu ris?
L- j'aime beaucoup te surprendre.
E- j'aime bien être surpris comme ça. Dis, tu veux resté manger?
L- seulement si je peux t'aider.
E- ça marche.

Après ce repas qui était clairement, disons le, délicieux , et après une tentative de sa part de me faire rester pour la nuit, je retournais chez moi.

Toute la semaine fut ainsi, à trouver la moindre excuse pour ce voir, chez l'un ou chez l'autre, faisant naître et multiplier des papillons dans mon ventre à chaque fois qu'on passé du temps ensemble. Nous n'avons pas dépassé le stade des baiser, et ce n'est pas non plus systématique.

En fait je lui est tellement mis de barrières dès le début, que je ne sais pas vraiment comment faire pour accélérer et changer les choses. Il est tellement gentil qu'il se retient en permanence.
Ce soir mes enfants viennent passer le weekend avec moi, je l'ai invité à manger, Natsuo sera ravi de revoir son copain "ren", et Kei fera enfin sa connaissance. Enfin, ce qu'il ne sait pas, c'est que je vais tenter de le faire rester pour la nuit, coûte que coûte. Cette dernière pensée me rend euphorique, enfin c'est vite dis, j'avoue que chez moi c'est pas tellement visible d'un point de vu extérieur.

Et si je disparaissais ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant