Son expression tourmentée me hante. Il semblait ne pas vouloir que je parte, ce qui était étrange étant donné que nous avions décidé de faire une pause. Je ne savais pas quoi faire, j'étais paralysée par la peur lorsque sa main s'est levée vers moi. Au fond de moi, je savais que je devais me défendre, mais j'avais tellement peur que je voyais sa main se diriger lentement vers moi, redoutant le coup.Je me suis contentée de fermer les yeux en attendant ce moment fatidique. Un silence s'est installé. Je pensais avoir reçu le coup, mais quand j'ai ouvert les yeux, j'ai vu un homme se dresser devant moi. Était-ce l'homme que j'avais croisé ce matin-là ? Que faisait-il ici ?
Mon ex-petit-ami m'a poussée brutalement en le regardant avec rage.
"Je suis en train de parler avec ma femme", a-t-il dit.
"On dirait qu'elle n'a pas envie de te parler", a répondu l'homme.
Il s'apprêtait à lui donner un coup de poing, mais l'homme devant moi l'a esquivé et lui a renvoyé un coup qui l'a éloigné de moi. Cet homme, vêtu avec élégance, a réajusté son costume avant de recevoir un autre coup raté.
"Christian Lattanzio", a-t-il déclaré.
Christian Lattanzio s'est retrouvé pris dans une étreinte au niveau du ventre. Des coups ont été échangés dans son dos jusqu'à ce que son adversaire soit finalement à terre.
J'entendais les battements de mon cœur tambouriner dans mes oreilles. Ma vision devenait floue et j'ai senti que quelqu'un me portait, mon corps devenant de plus en plus léger.
Les rayons du soleil traversaient la pièce. Alors que j'avais les yeux fermés, j'entendais plusieurs voix autour de moi. Je les ai ouverts avec difficulté et j'ai aperçu deux personnes en face de moi. Que faisais-je ici ? Pourquoi étais-je allongée dans un lit d'hôpital ?
J'ai essayé de me relever malgré la difficulté que je ressentais à cet instant précis. J'ai vu cet homme poser un doigt sur mon front, me demandant de m'allonger. Cependant, j'ai automatiquement repoussé sa main en le regardant droit dans les yeux.
J'ai tourné la tête plusieurs fois pour comprendre où j'étais. Tout ce que je savais, c'est que je me sentais épuisée, comme si toute mon énergie avait été aspirée. Mon regard s'est posé sur cette femme qui me regardait avec colère, fronçant les sourcils. Je l'observais discrètement.
"On n'a pas fini de discuter", a-t-elle dit en s'approchant. "Tu oses me parler sur ce ton."
"J'ose... Tu devrais partir au lieu de me donner une migraine tout de suite."
Elle a refermé la porte brutalement, ce qui m'a fait sursauter. J'ai grimacé légèrement à cause de la luminosité de la pièce. Je me suis mordillé les lèvres.
"Vous négligez votre santé, d'après ce que dit le médecin", a-t-il dit en me regardant de ses yeux sombres. "Vous devriez faire attention."
"En quoi cela vous regarde ?" ai-je demandé en fixant un point devant moi. "Enfin, pourquoi suis-je ici ? Plus précisément, pourquoi êtes-vous ici ?"
"Votre petit ami ou votre ex-petit ami..."
Des images ont brusquement afflué dans ma tête.
"Oh mon Dieu...", ai-je chuchoté.
Un silence s'est installé entre nous.
"Pourquoi ?" a-t-elle demandé en regardant ses mains qui se tordaient.
"C'est-à-dire ?"
"Pourquoi avez-vous décidé de m'aider ?"
Je me suis tournée vers elle, les mains dans les poches de mon pantalon. En m'approchant d'elle, j'ai observé son expression qui était très différente de la dernière fois.
"Ce n'est pas vous qui me mettez mal à l'aise, mais c'est cette situation improbable. Comment puis-je tomber aussi bas ? Je n'avais personne pour m'aider avant que cela n'arrive."
Je me suis adossé contre un mur en la regardant. Elle semblait déstabilisée par cette situation... La dernière fois que je l'ai rencontrée, elle était très directe.
"Qu'allez-vous faire maintenant ?" ai-je demandé.
"Je suppose que je vais devoir rentrer chez moi..."
"Parfois, je suis favorable à repousser les limites, mais il ne faut pas brûler les ailes, sinon on risque de tomber."
"Je crois... Je suis en train de tomber depuis que je me suis retrouvée ici..."
Elle a baissé à nouveau la tête. En fronçant les sourcils, j'ai pris son menton entre mon pouce et mon index. Je me suis assis en face d'elle. Pourquoi se laissait-elle faire ? Un moment de faiblesse. Elle a paru se réveiller comme si elle était plongée dans un sommeil profond.
"Je vous propose d'emménager chez moi..."
"Pardon ?"
"Laissez-moi terminer. Le temps que vous trouviez un nouvel appartement, je vous laisserai une petite maison qui se trouve à quelques minutes de chez moi", ai-je dit en me levant. "Réfléchissez à cette proposition pendant votre séjour à l'hôpital."
"Quelle autorité... Je suppose que vous exercez un métier assez important pour être aussi froid."
"Pas seulement dans mon métier."
"Vous devriez rentrer chez vous..."
"Je passerai voir le médecin pour obtenir quelques informations sur votre état."
Je me suis mordillé les lèvres en baissant la tête. J'ai vu ses pieds. Quand j'ai levé les yeux vers lui, il a encadré mon visage de ses mains. Que faisait-il ? Je l'ai vu s'approcher lentement de moi jusqu'à ce que nos bouches soient à quelques centimètres. Pourquoi me sentais-je aussi stressée ? Mon corps réagissait étrangement. Cet homme s'est redressé.
"Je passerai vous voir à la fin de votre séjour."
Le jour suivant, je suis restée dans le lit au chaud, même si la nourriture laissait à désirer. J'avais envie de bouger et de quitter cet endroit. Les jours passaient lentement et mes pensées ne cessaient de me tourmenter. En ce moment, je faisais ma valise et je me suis arrêtée brusquement en tenant un t-shirt. J'ai souri bêtement en repensant à la situation d'il y a quelques jours.
"Une idiote... Pourquoi souris-tu ?" Des souvenirs désagréables me submergèrent. Mes yeux se remplirent de larmes. J'ai quitté mon lit précipitamment pour me diriger vers les toilettes où je me suis réfugiée. J'ai posé mon front dans mes mains. Je ne voulais pas le revoir. Jacob... Mon ex... Il était allé trop loin...
Suis-je capable de le revoir ? Pourrai-je le supporter ? Ai-je envie de le voir ? Les yeux clos, j'ai rejeté la tête en arrière, tandis que le chagrin et le désir me déchiraient le visage. Bien sûr que j'en avais envie.
J'ai entendu quelqu'un frapper à la porte des toilettes. J'ai ouvert après avoir essuyé mes yeux avec du papier.
"Christian ? Qu'est-ce que vous faites ici ?"
"Je vous ai suivie... Si le fait de le revoir vous angoisse..."
"Non..."
Il a froncé les sourcils.
"Jacob", ai-je dit en rigolant nerveusement. "Pourquoi cela m'angoisse-t-il autant de le revoir ?" ai-je demandé en pleurant. Et voilà que je pleurais devant un inconnu...
Il a pris ma tête et l'a plaquée contre son torse tout doucement. Je me sentais si vulnérable... C'était la première fois que je ressentais cette sensation...
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Dark mafia : 30 jours
Romance30 jours avec un homme qui est terriblement magnifique et ténébreux, mais le goût du danger est comme une drogue. Cependant, comment peut on rester avec un homme qui est mystérieux et maniaque du contrôle ?