chapitre 4 : se laisser tenter

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Soit mon corps est paralysé, soit je suis fatiguée de cette situation. Je suis actuellement en train de dormir sur un lit qui ne m'appartient pas. Je suis allée chercher mes affaires dans l'appartement où je vivais avec Jacob. Il n'était pas là, et heureusement... J'avais besoin d'un moment de repos... Ni de cris... Ni d'insultes...

J'ai traîné ma valise derrière moi sans regarder ce que je laissais derrière. Je soupire intérieurement.

Soudain, je sens quelque chose se poser tendrement sur mes lèvres, puis sur mes joues. En passant ma main sur sa joue, je réponds à son baiser avec douceur. Lorsque je me réveille, je vois cet homme au-dessus de moi, me regardant intensément. Il est totalement ébloui par les rayons du soleil, et je le trouve époustouflant de beauté.

Sa main se rapproche de moi et son pouce appuie doucement sur ma lèvre inférieure.

"Si j'arrive à dominer ma peur de perdre le contrôle, plus rien ne sera comme avant, plus aucune force mauvaise n'aura d'emprise sur mon cœur. Je serai la seule personne qui pourra décider avec qui et comment... Et pourtant, vaincre la peur n'a qu'un remède : l'amour."

Il s'approche lentement de moi, sa bouche frôlant la mienne. Nos souffles se mélangent, et mes yeux mi-clos, mes mains atterrissent sur ses avant-bras.

"Qu'est-ce que tu regardes, Isabelle ?" murmure-t-il d'une voix aussi mélodieuse qu'une harmonie de piano.

Au moment où je m'apprête à répondre, ses lèvres se posent à nouveau sur les miennes. Je me réveille brusquement cette fois, en sursaut. Je regarde autour de moi et aperçois une silhouette familière.

"Christian ? Qu'est-ce que vous faites ici ?" demandé-je, perplexe.

Il me regarde avant de passer sa langue sur ses lèvres. Je fronce les sourcils face à cette situation improbable. Il s'avance vers moi tel un prédateur.

"Je n'osais pas vous réveiller alors que vous dormiez paisiblement", dit-il d'une voix envoûtante.

"Je tiens à vous remercier de m'héberger dans votre maison secondaire..."

"Un doux agneau..." dit-il en prenant mon visage entre ses mains. "Vous êtes comme un agneau dans une cage."

Je sens une chaleur étrange m'envahir à la manière dont il me parle. C'est à la fois sensuel et perturbant qu'un homme me parle ainsi. Mes yeux tombent sur ses lèvres tandis qu'il continue de parler, elles bougent avec une lenteur captivante.

Je me redresse pour que ma bouche touche la sienne. Dans un mouvement rapide, nos lèvres se rencontrent avec une intensité qui me fait gémir. Nos bouches bougent avec une vitesse remarquable.

Ses mains descendent sur mon cou. Mon dieu... Il embrasse si merveilleusement bien... Je réalise ce qui se passe, mais se laisser tenter par quelque chose de nouveau ne fait pas de mal. Il se détache soudainement pour attaquer le creux de mon cou. Je papillonne des yeux à plusieurs reprises.

"Merde... Je ne peux pas... Pas maintenant..."

Il se redresse et me regarde.

"Je suis vraiment désolé... Je vais devoir vous laisser..."

"Pardon ?" m'étonné-je.

"Je me suis laissé emporter, ce n'était pas prévu que ça arrive maintenant."

Il se lève en soupirant bruyamment. Je ne comprends pas ce qu'il veut dire. Je ne peux pas le laisser partir sur cette phrase énigmatique. Je me mets à quatre pattes et attrape un bout de tissu à proximité.

"Expliquez-vous..."

Ses yeux descendent le long de ma chemise blanche. Cet homme en face de moi se mordille les lèvres tout en fermant les yeux.

"Au revoir..."

Sa mâchoire se crispe avant de partir. Qu'est-ce que cela signifie ? Pourquoi ai-je agi comme une adolescente ? Bon sang ! Je pose ma tête dans mes mains et la secoue vivement de droite à gauche.

"Idiote ! Idiote !" Je touche mes lèvres... Mon dieu... C'est la première fois qu'un homme m'embrasse avec tant d'ardeur, me rendant toute chaude... Il me regardait comme si j'étais sa proie... Bon sang, dans quoi me suis-je embarquée...

"Il faut que je sorte d'ici... J'ai besoin de prendre l'air..."

Je me lève pour me diriger vers la porte, mais je me retrouve nez à nez avec un homme en costume noir.

"Vous êtes ?" demande-t-il.

Un silence s'installe entre cet homme parfaitement inconnu et moi.

"Vous n'allez rien dire, n'est-ce pas ? Vous pourriez au moins me répondre avec une phrase complète, non ?"

Une fois de plus, le silence s'installe... Mais qui est cet homme ? Il pourrait au moins me répondre par oui ou par non...

"Vous êtes envoyé par Christian ?"

"Oui, mademoiselle..."

"Au moins, vous avez fait une phrase..."

Dark mafia : 30 joursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant