Je suis contente que Yuri ait reconnu son erreur. C'est comme ça qu'on avance.

On se prend une table, pendant que je m'installe, il part chercher quelque chose qu'on peut grignoter. Je profite pour pianoter mon téléphone. Depuis hier j'ai reçu beaucoup de message de Yuri avant qu'il découvre ce qu'il s'est passé ensuite, de Yuka me demandant où j'étais après ce n'est que des notifications de réseaux sociaux. Je préviens mes parents que je rentre plus tôt à cause de cet moment atroce.

J'ai peur aussi de rentrer... comment vont-ils réagir quand je franchirais le bas de la porte ? Ceci dit, ils vont être moins pire que le père de Yuri, au début ils vont s'énerver de mon inconscience puis ils vont montrer qu'ils sont anéantis, enfin c'est ce que je pense... mes parents peuvent avoir différents profils, mon père est très à cheval sur les traditions japonaises.

Yuri revient avec littéralement un plateau remplit de viennoiseries. Je fixe le plateau entre la gourmandise et le désespoir de nos gros estomacs sans fin.

- J'espère que t'as faim, je me suis trompé. Dit-il

- Comment ça ?

- Au lieu de prendre un petit plateau j'en ai pris un moyen, mais en fait le petit est de la taille d'un moyen. Explique-t-il

- J'ose imaginer un grand plateau !

- C'est clair !

Nous rigolons en s'imaginant la taille de leur grand plateau. Je commence à grignoter un petit pain au chocolat. Après avoir mangé, je retourne dans ma chambre emballez mes affaires dans mes sacs, ces vacances ont tellement bien commencé, et elles se terminent maintenant, c'est nul, nul d'être débile comme ça. Heureusement qu'on ait pu faire un compromis, j'aurais aimé que mes amis restent et ne viennent pas avec moi, je n'ai pas eu le droit de dire quoi que ce soit...

Je remplis mon dernier sac, le professeur frappe à la porte.

- Tiens Asuka, ton billet d'avion, vous repartez demain à dix heures pile ne soyez pas en retard, M. Sasaki vous accompagnera. Informe M. Ito

- D'accord merci monsieur,

- Bon courage Asuka. Si tu as besoin d'en parler je suis là

- Merci

Il laisse mon billet sur mon lit et s'en va. Il a toujours été là pour nous ses élèves dans n'importe quelles difficultés, je l'ai toujours admiré pour ça, malgré tout, il sait que je ne lui en parlerai pas pour ne pas le déranger.

Je boucle mon dernier bagage et le met avec les autres, je m'assois sur le lit, je ne sais pas ce que je pourrais faire aujourd'hui, je n'ai pas le droit de m'éloigner de l'hôtel. J'entends mon téléphone sonner, je le prends, numéro inconnu je décide de ne pas répondre avec tout ce qu'il est arrivé ce n'est pas le quart d'heure d'attirer d'autre problème !

Je laisse tomber le reste de mon corps sur le lit, Hadès avait l'air d'un type sympa et pas du tout psychopathe. Les apparences sont trompeuses comme le disent nos parents, je sens que mon père va m'engueuler sévèrement. Ma mère se rangera de son côté et ne dira rien sûrement et pour couronner le tout, ils ne voudront plus que je sorte seule dans la rue. Je vais être emprisonnée.

Yuka entre pour faire aussi ses bagages.

- T'es pas obligée de faire ça. Reste, tu t'amusais bien avec Mao. Lui dis-je

- Je ne veux pas être loin de ma sœsœur, meuf, t'es ma meilleure amie, hors de question de te laisser seule affrontée ça ! Je ne veux plus rien entendre là-dessus !

Rêve CruelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant