Me voilà à huit mois de grossesse, j'accouche dans un mois, pour ne pas mentir, j'ai peur. Kaname m'a expliqué hier le déroulement d'un accouchement, mais je ne suis pas pour autant rassuré, mamie me fait des bains relaxant car le stress et la peur ne sont pas bon pour le jour à venir, Yuri travaille toujours Mao a été recruté au même garage que lui, on dirait vraiment des enfants quand ils sont qu'à deux.

Je suis allongée dans mon lit, je repense à tout ce qu'il s'est passé depuis l'Espagne, il s'est passé tellement de merde que je n'arrive pas à croire que ces trois derniers mois se soient passé sans accro, maman est passé me donner le courrier, toutes mes demandes de fac ont été refusé ont mise en attente, je me demande bien pourquoi j'ai été refusé ! Papa a foutu son nez dans mes affaires pour essayer de me décourager mais il se trompe ! Avec Yuri, on a trouvé un appartement nickel pour trois personnes et à un prix raisonnable nous avons mis énormément de côté pour nous le procurer, Yuka et Ayame ont déjà mis quelques cartons, moi aussi j'ai contribué au déménagement, j'ai juste apporté de quoi boire et manger...

Maintenant quand j'y pense... Yuri n'a pas fait ce que la tradition voulait qu'il fasse, il a gardé des horaires normaux, il a assisté à tous mes rendez-vous maternité, il a suivi ma grossesse de près et la tradition japonaise ne le souhaitait point. Il a cassé les codes et je ne vais même pas lui faire remarquer parce que déjà je sais qu'il l'a fait par son bon vouloir mais aussi parce que je suis d'accord qu'il est cassé les codes. Kaname n'a rien dit non plus, il doit être d'accord aussi. Yuri à développer un sens de la justice avec ce qu'il a vécu et je trouve ça admirable puisqu'il s'est servi du malheur vécu pour en faire une force et une justification pour se battre. Le Japon a certaines traditions qui sont totalement stupide tel que l'avortement, ou encore la tradition de la femme enceinte, de base j'étais censé être isolé, j'en ai vu des mauvais regards sur moi tout ça parce que je sortais prendre du bon temps et non que pour aller faire les courses ou pour aller à mes rendez-vous. Certes, il y a eu certaines choses dont on m'interdisait de faire mais qui sont légitimes comme porter du lourd ou boire de l'alcool. Aujourd'hui, on va chercher la poussette chez la mère de Yuri après qu'il est rentré du travail, j'espère que ça va bien se passer et que cette rencontre leur permettra d'avancer sur le chemin de la réconciliation.

Je décide de me bouger les fesses pour me préparer, je sors de la penderie une robe rouge à fleur de cerisier, je fais tomber la robe que je me suis prise en Espagne, je l'ai mise qu'une fois et c'était après m'être fait violée... elle enferme un souvenir, je ne sais pas si je la remettrai un jour. Je m'habille puis descends, je vois que je suis toute seule ! Mes grands-parents rendent visite à ma tante leur fille et ma tête de mule est au garage, j'allume la télé pour avoir du bruit, je ne me sens pas rassurée d'être seule. Je repense à me rencontre avec Hadès, puis à Yuka me disant qu'elle s'est faite acceptée à la fac en Italie... putain mais deux minutes là... Hadès vient d'Italie ! Aussitôt une vague de stress s'empare de moi, et si Hadès revient en Italie, que va-t-il se passer ? Je prends mon téléphone et appelle immédiatement Yuka.

- Allô ? prononce-t-elle

- Yuka ! Je viens de me souvenir d'un truc !

- Quoi ?

- Hadès, il vient d'Italie de base.

Un silence se marque, je ne sais pas quelle est la réaction de mon amie

- Asu, ne t'en fais pas on va être vigilent et puis je serai dans une cité U donc ne t'inquiète pas pour moi.

- Promets-moi de ne jamais sortir le soir sans Mao ou un ami que tu te seras fait. Je lui demande

- Oui ma chérie, je te le promets.

- Merci...

Elle raccroche, je me sens soulagée de l'avoir prévenue, la porte s'ouvre je prends peur et hurle, je vois Yuri apparaître les mains sur les oreilles.

Rêve CruelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant