Rêve Cruel

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Je tente de réparer le moteur avec mon patron, il essaye de me laisser me débrouiller. Je dois avouer que c'est assez compliqué, moi qui penser que je n'allais que changer les pneus. Finalement, mon patron termine la réparation afin de me montrer comment faire, j'ai les mains remplient de saleté je ne dois pas les essuyer sur moi, je ne porte pas mes vêtements.

Les grands-parents d'Asuka sont d'une gentillesse inhumaine, je n'ai jamais vu des aïeux qui s'en foutent de la tradition et qui se révoltent contre les choix des parents.

- Yuri, tu vas changer le pneu arrière droit s'il te plaît ! ordonne mon patron

- D'accord !

Je m'empare d'un pneu dans la réserve puis commence le changement, je soulève la voiture à la hauteur nécessaire puis je change je vais vous épargner les détails relou. Une fois le pneu changé, je me retrouve avec encore plus de crasse, j'ai hâte de me laver ! Je continue ma journée pépère, le patron me forme le plus possible pour que je puisse me débrouiller seul par la suite.

Ma journée étant finie, je rentre chez les grands-parents d'Asuka, la route est rapide au lieu de mettre trente minutes, je n'en mets que cinq. Je toque par réflexe de me dire que je ne suis pas chez moi. La grand-mère d'Asu m'ouvre, en me voyant elle fait un sourire franc.

- Ne toque pas mon petit, entre directement, tu es chez toi maintenant. Me dit-elle

- Oui, désolé c'est le réflexe.

- Ne t'en fais pas, aller entre, je vais te préparer un bain.

J'entre dans la maison, Asu est restée dans le salon, elle s'est assoupie tenant son ventre. Je remarque la ceinture pour l'aider à tenir son ventre. Je ne vais pas la réveiller, je me contente alors de la regarder songer. Elle affiche toujours son visage paisible comme si rien ne lui était arrivée, si seulement le contraire ne s'était pas passé on n'en serait pas là aujourd'hui, elle n'en serait pas là avec un humain dans son ventre et le rejet de ses parents sur ses épaules. Sa grand-mère intervient derrière moi.

- Elle est magnifique n'est-ce pas. Dit-elle d'une voix douce

- Oui, elle ne mérite pas ce qu'il lui est arrivée.

- Je suis d'accord, elle est si gentille avec tout le monde... sa gentillesse s'est retournée contre elle... nous qui l'avons appris à aider son prochain. Raconte-t-elle

- C'est de ma faute...

- Mais non, ne dis pas ça.

Je fonds en larmes, je porte un lourd regret, j'aurai dû tout de suite dire à Ryo que ça ne pouvait plus durer que cette princesse m'aime, on n'aurait pas vécu toutes ces merdes ! Son aïeule me regarde paniquer, je me force donc à tout lui raconter, elle ne semble pas énervée contre moi, non, elle semble compatissante. Je n'ai jamais vu une personne si compréhensible.

- Ce n'est pas de ta faute mon grand, vous êtes encore jeune et c'est normal de commettre des erreurs mais moi je retiens juste le fait que toi aussi tu renfermes une immense gentillesse, mais surtout une affreuse douleur. Je retiens aussi ton sens de la justice et ton amour pour ma petite fille, tu as été la sauvée même si le pire n'a pas pu être empêchée. Je comprends que tu t'en veuilles, mon mari aurait ressenti la même chose, sauf que tu ne retiens pas assez le fait que tu es parti la sauvée, et pour moi tu l'as sauvée, sauvée de la mort ! Mon petit, oublie le passé, occupes-toi du présent. Asuka et votre fille ont besoin d'un merveilleux papa comme toi. Rassure-t-elle

- Merci madame. Ai-je remercié

- Appelle-moi Hisae. Ton bain est prêt.

Hisae m'indique alors la salle de bain, je la remercie encore puis m'enferme dans cette pièce. Je me déshabille puis monte dans la baignoire, je repère une odeur douce de Sakura les fleurs de cerisier, au Japon, les Sakura sont très important, il indique le renouveau. Cette odeur m'apaise. L'eau prend la couleur de l'essence et de la crasse de voiture, j'en avais bien besoin de ce bain relaxant.