Une énorme pluie s'abattait sur New York. L'homme au chapeau-melon observait le ciel nuageux et tristement sombre. Dans ses pensées, il s'interrogeait sur la personne qui allait rencontré. Si elle daignait l'ouvrir. . .
Alors, le petit homme retoqua sur la porte d'entrée, sur laquelle était écrit en noir sur une plaque dorée :" Dr.Silberbauer "
Quelques secondes plus tard, une femme l'ouvrit. Cette dernière devait avoir le même âge que lui, dans la soixantaine. Elle était grosse, pâle comme la mort mais resplendissait grâce à son sourire joyeux. Sa robe lui donnait un air de vieille voisine qui emmerde les abrutis et offre des gâteaux aux venus.
" — You'll catch a cold, mister ! May you enter, please."
L'homme ôta son chapeau et entra, le secouant pour se débarrasser des gouttes de pluies. La dame referma la porte et s'avança vers un bureau.
" — So, what brings you here ? I'm going to take your name first."
Ils s'assirent sur leur siège respectifs. L'homme posa sa mallette au sol et passa sa main dans ses cheveux à moitié humides, l'air nerveux. Comme effrayé de déranger.
" — Levi. Levi Ackerman."
La vieille dame s'apprêtait à écrire sur son journal, mais elle se stoppa. Son expression se fut tout-à-coup confuse.
" — Wait. . . You're the man which wrote me ?"
Il hocha de la tête. Irritée, l'ancienne s'adossa nonchalamment contre le dossier.
" — How did you know my brother ? demanda-t-elle.
— En France. Là d'où vous venez."
La dame soupira avant de mettre ses lunettes de vue.
" — Cela doit faire trente ans que je n'y vis plus, dit-elle. Dès que j'ai pu couper les ponts avec Norbert, je me suis enfuie de la France.
— Je sais. Si je vous ai envoyé cette lettre, le mois dernier, c'est à propos de ce qu'il est advenu de lui. . .
— Dites-moi ?
— Il y a vingt ans, son corps a été retrouvé dans un manoir. Je. . . Nous ignorons encore le meurtrier mais. . . Il était client de mon salon de thé et je voulais vous l'annoncer en personne. Toutes mes condoléances.
— À dire vrai, Norbert et moi n'avions comme lien que le sang. Je ne l'ai jamais considéré en tant que frère, ni ami. Sa mort ne m'affecte pas. C'est à moi de vous présenter mes excuses."
Levi eût un petit rictus. Ironique situation. Il ne portait aucune affection à son égard non plus. . .
" — J'imagine que vous étiez un proche ami ? déclara la médecin.
— Non. Plutôt, une de ses cibles.
— Vous êtes juif ?
— Non."
La dame se pencha pour farfouiller dans son tiroir, à la recherche d'une petite collation à partager avec Levi. Alors qu'elle déposa des petits gâteaux secs, l'homme s'exclama en fronçant des sourcils.
" — Votre frère a essayé de me tuer. J'en ai une marque, là, à l'épaule. . . Heureusement, j'ai survécu à cette tragédie. Et mon. . . Un ami a failli y passer.
— Quelle frayeur ! Norbert a tué beaucoup d'innocents sur son passage. Dieu décidera de son véritable jugement, là-haut. . .
— Cette nuit-là, quand il s'en ait prit à moi, je n'avais jamais ressenti une telle panique dans ma vie. Pour mon fils, ainsi que pour mon amour.
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White Rabbit | Eruri
Fanfic{Tome 2 de We'll Meet Again} Erwin cache bien des choses à son mari. Levi sent que quelque chose d'étrange le tourmente, mais il lui fait confiance et ne creuse pas plus loin. Bien que les mensonges s'enchaînent, les doutes font surface et leur rela...