Chapitre 10

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Dimitri Mougins, responsable des interpellations, entra dans la pièce d'un pas assuré. Il se dirigea instinctivement vers Axel pour s'assurer du modus operandi de cette confrontation. Axel expliqua brièvement ce qu'il désirait, aidé d'une gestuelle largement compréhensible par une personne éloignée. Dimitri fît un signe aux fonctionnaires qui attendaient dans le couloir avec l'armada de potentiels coupables. Neuf individus, non entravés, dans leur tenue de travail firent leur apparition dans la pièce. Aidé d'un fonctionnaire de police, chacun prit une place exactement sur le scotch posé sur le sol. Une tension naissante était palpable. Le numéro 3 ne pût réfréner un geste d'humeur.

- Touche moi pas wesh ! Vas y j'ai rien fait, alors tu te calmes poulet !

- Si tu veux rentrer chez toi de bonne heure, s'agaça le fonctionnaire de police, tu devrais la fermer et écouter attentivement ce que l'on va te dire, sinon ça risque d'être long pour toi ! Numéro 3 effectua une rotation du bassin, ponctué par un bruit de bouche caractéristique d'une personne insurgé. Chacun des potentiels meurtrier, étaient espacés de deux mètres. Les spots illuminaient chaque personne d'une lumière extrêmement blanche. Axel rompit le silence qui tardait à venir.

- Messieurs, je vous demande votre attention. Positionné derrière la rampe de spots, il n'était qu'une voix camouflée derrière les lumières aveuglantes. Vous avez été interpellé ce matin, car votre profil pourrait correspondre dans une enquête criminelle. Bien entendu, si vous n'avez rien à vous reprocher, vous serez rentré chez vous rapidement. Nous allons toutefois vous demander de vous soumettre à une petite vérification , qui peut vous sembler à première vue insolite. Je vous demanderais donc de faire exactement ce que nous allons vous demander sans protestations. Si vous n'avez pas l'intelligence de respecter cette consigne, je vous isolerai. Ce qui veut dire pour vous, votre maintien dans nos locaux toute la journée, voir la nuit, menti Axel. Un brouhaha de protestations ponctua sa phrase.

S'il vous plaît messieurs nous allons commencer. Je vous demande de rester silencieux, dans cette position. Prenez le numéro que nous vous donnons et surtout je vous demande de regarder droit devant vous. N'essayez surtout pas de savoir ce qu'il se passe derrière vous.

On leur donna à chacun un numéro. Ils se regardaient à tour de rôle pour essayer de comprendre. Peine perdue.

Lucie sollicita Enguerrand pour qu'il se lève. Elle lui glissa quelques mots à l'oreille. Enguerrand s'avança avec l'aide de Lucie et s'arrêta derrière chaque suspect. Il prit le temps qu'il lui semblait nécessaire, en s'approchant plus ou moins de chaque personne. La situation était surréaliste, on se serait cru dans un film de science fiction. Ils avaient tous l'envie de se retourner mais dans l'ombre Axel veillait et n'hésitait pas à intervenir dès qu'il sentait que la démangeaison de connaître la vérité était trop forte. Enguerrand, après de longues minutes s'en alla s'asseoir, toujours aidé de Lucie. Ils se concertaient tous les deux. Axel reprit la parole.

- Merci messieurs pour votre coopération. Avant de vous libérer, j'aimerai que vous réalisiez un dernier exercice pour nous. Vous allez partir de votre place, vous diriger vers le marquage rouge sur votre droite et remonter ensuite vers la porte ou un policier vous attendra. Vous voyez ce n'était pas long. Ensuite vous pourrez rentrer chez vous. Le trajet était étudié pour passer à coté d'Enguerrand, qui avait tout le loisir, tapi dans l'ombre, d'être attentif à chaque son. Axel en maître de cérémonie annonça.

- Numéro 1, vous pouvez vous avancer jusqu'au marquage. Chaque suspect était dans l'incompréhension la plus totale. Pour en finir le plus rapidement possible, ils s'exécutèrent sans broncher. Parfois Enguerrand demandait un deuxième passage, voir un troisième, ce qui n'aidait pas ceux qui cherchaient des réponses.


Le TémoinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant