4. Fouine

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TW: évocation d'agression sexuelle

Élia

Il était bientôt l'heure du soupé ce qui voulait dire qu'il était bientôt temps que je m'introduise dans les appartements de la reine. Après mon...entrevue avec Lucielli j'étais rentrée d'humeur dévastante. C'est fou comme le seul fait de le voir peut me rendre folle. En cinq minutes, il avait réussi à faire passé mon humeur joviale. Mais je ne me laissais pas abattre, une fois rentrée je suis partie en direction de ma chambre et m'y était enfermée.

Le plan commençait déjà.

Quand je repensais à ma journée, je faisais défilé les images de mes amis et moi qui riions tous en choeur.  Je laissais mon esprit divagué dessus, quand un souvenir me revint en tête faisant ressurgir pour la deuxième fois en une journée un cauchemar équivalant à celui de ma mère.

Mes viols.

Personne n'est au courant si ce n'est ma mère. Qui s'en fiche pas mal, elle disait que je le méritais et ne me venait jamais en aide. Pourtant elle eut la décence de ne le dire à personne, cela entacherait trop ma réputation comme elle dit souvent. Surtout pour une futur reine.

La première fois que c'est arrivé c'était il y a deux ans et demi, chez Appollite.

N'allez pas pensés que c'est lui !

Il ne me ferait jamais une chose pareil, mais son ainé, oui. Edgar, que j'ai rencontré pour la première fois à un diner de famille où Appollite m'avait invité. Je n'étais pas censé rester dormir, mais c'était toujours mieux que d'être chez moi. Alors j'ai gentiment accepté la proposition de ses parents, pensant que j'allais dormir dans la même chambre qu'Appollite.

Non, ils ne voulaient pas que nous côtoyons la même chambre avant le mariage. Ils m'ont administré une chambre propre et nettoyé, je me suis endormi sans la moindre once de méfiance. J'aurai du me douter de la suite, il me regardait trop. Beaucoup trop. Je sentais ses pieds sous la table venir à la rencontre de mes jambes mais je me disais qu'il était juste inconfortable sur sa chaise, malgré que je me sente mal à l'aise. Il se faufila dans ma chambre et me déroba ce qui était de plus chère dans la vie d'une jeune femme.

Ma virginité.

Il me l'a pris sans aucune culpabilité, ni remords, car il recommençait quand j'étais chez eux, chaque soir, même heure, même chambre. Le pire dans tout ça c'est qu'il faisait pression sur moi pour me faire revenir à chaque fois, il disait qu'il proclamerait à tout le monde, je cite:

"Élia n'est qu'une sale trainée qui me supplie sans arrêt de la toucher, je cède à chaque fois au final c'est moi la victime dans l'histoire."

Il m'a menacé la première fois après m'avoir violé, et me la rappeler chaque fois. Comprenez je n'avais que seize ans et quand bien même j'étais princesse, si je l'avais dénoncer devant tout le monde ma mère m'aurait fait passer pour une folle qui essayer d'attirer l'attention parce que je n'étais pas assez dans la lumière. Elle m'aurait fait interner loin de mes sujets et ça l'aurait bien arranger. La famille d'Appollite était influente, son père était le forgeron du royaume. Il nous confectionnait toutes nos armes. Alors elle ne pouvait se permettre de laisser courir des rumeurs au sujet d'Edgar, son intérêt passer avant tout.

Nous avons convenus toutes les deux, ou plutôt elle toute seule, que nous ne dirions rien et que je continuerai à subir.

Cela à durer, longtemps, beaucoup, j'ai cru que je ne sortirais jamais de ce cercle infernal. Jusqu'il y a sept mois, Edgar fut envoyé dans une campagne hors des territoires d'Ophéilia . Je ne sais pas pourquoi et je m'en fiche. Tout ce qui se rapporte à lui me répugne.

LysOù les histoires vivent. Découvrez maintenant