7. Derniers au revoir

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Élia 

Je tournais en rond dans ma chambre, des larmes perlaient sur mes joues.

Le soir quand personne ne le voyait, je laissai cette autre côté en moi prendre le dessus, je relâchais la pression de la journée par mes pleurs. Quand la journée, j'étais cette futur reine qui devait assurer toutes ses obligations sans jamais montrer mécontentement. Alors le soir, j'étais celle qui évacuait tout le poids qui la pesait. Je vous rassure, je ne pleure pas non plus tous les soirs, sinon je serai déjà dessécher

Mais aujourd'hui, j'avais réalisé que tout ce qui pouvait me combler de bonheur pour le futur ne se produirait jamais.  Régner sur le royaume marin ? Jamais. Pouvoir vivre et régner au côté de l'homme que j'aime ? Jamais. Garder les seules personnes que je considère comme ma famille ? Jamais. Vivre dans la paix et la sérénité ? Pas pour l'instant. Pouvoir être nostalgique en passant dans certaines pièces du château où j'avais l'habitude d'aller avec mon père ? Plus maintenant.

Tout en me faisant ces réflexions, je rangeais délicatement les derniers effets personnels qu'il me restait. Mes servantes avaient bouclé le strict minimum, il ne me restait plus qu'à finir un sac et je pourrais aller me coucher.

 Mes meubles resteraient ici, ma chambre ne bougerait pas d'un pouce, ainsi que mes femmes de chambre qui allaient énormément me manquer. J'aurais aimé les emmener avec moi, mais elles sont au service de la reine. Je m'assis devant ma coiffeuse et rassemblais les derniers bijoux que j'avais laissé.

 En regardant dans mon miroir je regardais une larme perlée le long de ma joue. Je haïssais mon reflet. Je n'étais en rien comme ma mère, et ça elle me le faisait comprendre tous les jours depuis sa mort. Après tout elle n'avait pas tort, je n'avais presque aucune caractéristique physique qui me ralliait à mon peuple. 

Je me donnais envie de vomir.

 Elle a sûrement raison je ne mérite pas de gouverner ce peuple. 

Je ne suis pas assez bien pour ça, mon physique n'est pas assez bien. 

Pas assez bien. 

Pas assez bien. 

-Moche..tu es tellement moche. crachais je rageusement à mon reflet. 

Je quittai ma coiffeuse ne souhaitant pas meurtrir mes yeux plus longtemps et flanquai mes bijoux dans mon bagage. J'enlevai mes bagages du lit pour les déposer près de la porte, et retournais vers mon lit. Je m'allongeais près de ma fenêtre et admirais la ville briller de mille feux. Mes larmes s'estompèrent au bout de quelques minutes me laissant emporter par la beauté du paysage.

Cette vue était ma thérapie. 

Au moment où je commençais à somnoler, je me réveillais en sursaut me souvenant que je n'avais pas dit au revoir à ma petite soeur. Je partais tellement tôt demain que nous n'aurions même pas le temps de se dire au revoir. Je bondis presque de mon lit, décidée à aller voir ma petite soeur. Je sortis de ma chambre à pas de Loup, j'étais censée dormir comme tout le monde, mais il était hors de question que je parte sans voir Nomi. J'ouvris sa porte et la vis dormir paisiblement, je pénétrai très doucement dans sa chambre, faisant bien attention à ne pas la réveiller. Quand j'atteignis son chevet, je m'abaissais pour être à sa hauteur, et lui déposais un baiser sur le front. 

-Tu vas tellement me manquer si tu savais, susurrai je contre son front. 

Tout en caressant ses cheveux, je la regardais dormir pendant quelques minutes avant qu'elle n'ouvre les yeux. 

LysOù les histoires vivent. Découvrez maintenant