Lys

8. Nouvelle maison...nouveaux changements

Élia

-Qu'est ce qu'il se passe ? Tu es toute blanche, on dirait que tu viens de croiser un fantôme. plaisanta t-il sans se douter que j'aurai largement préféré voir un fantôme plutôt que...

Non, j'ai pas de mots descriptibles pour expliquer ce que je viens de voir et surtout que la position me laissait,  comment dire...perplexe.

-Pire.

-Mais, tu vas finir par me faire paniquer. Qui y'a t-il ? continua t-il un peu moins sûr de lui.

-Attends parce que je suis encore sous le choc là, ça ne se voit pas ? éludai je avec un sourire en coin pour attiser sa curiosité.

-Ah ! Mais, crache le morceau oui ! s'impatienta t-il avec un semblant de peur dans la gorge.

-Ne me dit pas que tu as peur ?

-Qu- Quoi ? Mais non, n'importe quoi ! C'est pas comme si il faisait nuit et qu'en plus de ça j'étais un trouillard.

Mon rire franc le coupa dans sa peur, et il se mit à son tour à rire légèrement.

-Tu ne m'as toujours pas dit pourquoi tu étais aussi pâle ! me rappela Élian avide de connaître la raison de mon état.

-A...alors...euh...c'est que...hum, bafouillai je incapable de mettre mots sur la scène très peu sainte qui se déroulait, sûrement encore, derrière moi.

Il haussa un sourcil m'invitant à continuer, mais je ne trouvais aucune façon, avec un minimum de tact, d'annoncer ça.

-Je viens de voir ton plouc de frère coucher avec deux femmes, débitai je aussi vite que possible, voilà c'est dit !

Un silence gênant s'installa entre nous.

Peut-être n'aurai je pas du le dire ? Peut-être était ce mal vu chez eux d'être aussi cru ? Peut-être était il pudique !

Oh, je sens que j'ai fait une bourde.

Puis son rire ampli le silence en un quart de seconde. Il riait à gorge déployé, comblant tout les recoins de cette allée d'un bruit.

Attends, il se fout de moi là ?

Oui, j'crois bien !

Son rire était contagieux, je me mis à sourire et à légèrement rire alors que j'étais carrément traumatisée par ce que je venais de voir !

-Dé...solé, deux...secondes. Gloussait il en posant les mains sur ses genoux pour reprendre son souffle et calmer son fou rire.

Plus on parlait de ça plus cette image restait ancrer dans mon esprit. Et je voulais à tout prix effacer cette horreur de ma mémoire.

-Ok...C'est bon. Reprit il à bout de souffle, toujours avec un petit sourire au coin.

-Tu m'expliques ce qu'il y a de drôle ? Non parce que là, c'est implanter dans mon esprit et ça veut pas partir. La torture !

-Mais c'est hilarant tu veux dire ! T'aurai vu ta tête, t'étais au bord de la liquéfaction simplement parce que t'as vu mon frère coucher ! Mais, tu n'es clairement pas prête à la vie à ses côtés...pauvre enfant. affirma t-il d'un ton mélangeant ironie et sérieux.

-Ok alors d'abord, je vais rétablir quelque chose, ce que je viens de voir la dedans, murmurai je en pointant la porte derrière moi, c'est pire qu'un fantôme. J'ai des frissons d'effrois rien que de repenser à la position...