6. Contrat

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Élia

La seule chose que je fixai au milieu de tous ces cries de joies, était ses iris.

Je voyais à travers elles toutes sortes d'émotions, la colère, le dégout, la réticence, l'appréhension et je pensais discerner un peu de peur au fin fond de ce qu'il me laissait entre voir.

-Bien ! Reprenons les festivités, musiciens JOUEZ ! cria le roi en me sortant de ma transe.

Lorsque Key croisa mon regard, je pouvais voir le dégout qui l'animait maintenant complètement. Il se demandait sûrement pourquoi je ne réagissais pas, pourquoi je ne contestais pas et pourquoi je n'étais pas aussi hébété que lui.

Tout simplement parce que j'avais compris qu'il n'y avait aucun moyens d'y échapper. Nous serons marier dans moins de dix jours, tel était la volonté des dirigeants, nous devions l'accepter bien que cela nous dégoutés profondément l'un l'autre.

La fête battit son plein, les convives se levaient pour aller danser, tout le monde étaient debout y compris notre table. Un magnifique spectacle se jouait devant nos yeux, un magnifique spectacle se jouait à nos oreilles. J'aimais ces fêtes, j'aimais mes sujets mélangés à ceux du roi.

Ce que j'aimais moins était ce mariage, pourtant je n'avais d'autres choix. Je pourrais toujours continuer ma relation avec Appollite, c'est ce qui m'avais fait redescendre un peu de ma colère quand j'eus appris la nouvelle. Cela ne devrait pas le déranger, lui aussi à une petite copine, enfin c'est ce que j'ai pu en déduire de la fille assise à côté de lui. Guilia, je me souviens bien d'elle, cette petite peste elle était là ce jour sur la plage, et j'ai parfaitement entendu ce qu'elle lui a murmuré à l'oreille. Elle était belle, plus que moi, sa beauté était un présent des fées. Mais c'est tout ce qu'elle eut, l'intelligence ainsi que le respect d'autrui n'ont pas était paquet avec.

Je sentis un bras m'attraper par le coude me coupant dans mes réflexions, quand je me tournais pour voir qui me tirer brutalement dehors, je vis Key dans un rage sourde.

Ohh, comme moi quand je l'ai appris. T'inquiètes c'est que le début !

Quand je sentis l'air fouetté mon visage je pris une grande inspiration et profitait de l'air frais qui remplissait mon corps. Il me lâcha tout aussi brusquement, et je me retrouvais au bord du lac, les bras ballants, lui dos à moi. Il passait ses mains dans ses cheveux ébènes, signe d'agacement, avant de se retourner vivement vers moi.

Olala qu'est ce que j'adore le voir irrité !

T'es vraiment aussi sadique que lui...

Il entreprit d'abord de parler, mais se tut surement encore estomaqué par cette annonce rocambolesque. Il prit son menton entre son pouce et son index, puis fit mine de réfléchir.

-Depuis quand tu étais au courant ? dit il sèchement en soif de réponses.

-Je viens de l'apprendre, à l'instant, en même temps que tout le monde. Répondis je avec un calme étonnement maitriser.

Il rit d'un rire sec qui laissait plutôt penser qu'il ne me croyait pas, à vrai dire je ne me croyais pas moi même.

-Tu le savais, n'est ce pas ? Tu es venu ici en sachant pertinemment comment ça allait se passer !

-Je te le répète, je viens de l'apprendre aussi. articulais je en étant toujours aussi calme.

-Pourquoi ? Il y doit bien y avoir une raison. Alors pourquoi ?

-Je ne sais pas, je suis tout aussi perdue que toi.

Il m'attrapa rapidement par la nuque en réduisant la barrière imaginaire entre nous, et me murmura à quelques centimètres de mon visage:

LysOù les histoires vivent. Découvrez maintenant