Chapitre 12 - Revelation

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~ Jarryd James - Do you remember ? ~

Chris —𝙻𝚘𝚜 𝙰𝚗𝚐𝚎𝚕𝚎𝚜 — September 22nd, 2013

Le réveil sonne depuis des plombes. Je l'arrête et il re-sonne. Ma léthargie me pousse à répéter cette stupidité jusqu'à ce que je décide d'en avoir marre. Et c'est souvent au dernier moment que ça se fait. En résumé, cela se finit par une douche rapide, un jean et un teeshirt enfilé en vitesse. Il est déjà 9h45.

Et merde !

Arrivé à 10h au boulot est complètement illusoire. Pas le temps de boire un café, le seul breuvage essentiel du matin. Je me fais une raison : la journée va être compliquée ! La faute à cette gueule de bois causée par une soirée trop arrosée.

Que ce soit dans le salon ou ma chambre, le désordre y règne en maître. Et ce spectacle navrant doublé de l'odeur âcre qui en ressort me désole un peu plus. Sauf que je n'ai pas le temps de m'en occuper, sous peine de devoir vraiment en découdre avec mon patron. Je glisse mon téléphone et mes clefs dans les poches, puis enfile la seule paire de vieilles converses devant l'entrée.

Le moteur vrombit et je fonce en direction du restaurant le East River sur Downtown

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Le moteur vrombit et je fonce en direction du restaurant le East River sur Downtown. Lenny est de repos aujourd'hui et Megan a déserté les lieux depuis une ou deux semaines. Je crois. La seule chose que je sais, c'est que l'ambiance est redevenue correcte. Et c'est une bonne chose pour la tranquillité de mon esprit.

Ce matin, le traffic est fluide. Je mets alors moins de temps à traverser le quartier jusqu'au centre-ville. La première place que je trouve est devant les cuisines. Cela m'arrange parce que je veux passer inaperçu.

Marcus, le cuisinier, m'observe, figé, le regard chargé de remontrances paternalistes.

Passionné de moto et de métal, il vient tous les jours en Harley Davidson. La quarantaine, les cheveux aussi longs que les miens, il arbore un style à la Son of anarchy que j'adore. On s'entend vraiment bien et il joue le rôle d'un second père ; me corrigeant lorsque je le mérite et me félicitant quand je réussis. Je me confie régulièrement à lui et il couvre mes arrières lorsque le réveil oublie de sonner, ce qui arrive assez souvent.

— C'est quoi ton excuse, ce matin ?
— J'ai pas entendu le réveil ...
— Cherche autres choses ! s'exclame Marcus, vindicatif.

Bon. Mes retards récurrents le désespèrent. Et malgré ses vingts ans de plus, il a de la mémoire. Alors je tente de bluffer en expliquant mon incapacité à gérer le flot de voitures.

— Et si tu m'disais plutôt que t'as picolé hier soir et que c'matin le réveil était difficile ?

Il n'avale pas si facilement mes sornettes.

Heart holds a gunOù les histoires vivent. Découvrez maintenant